Jérôme Lejeune (1926-1994) - 1/2 -
Celui que Jean-Paul II appelait : « Mon frère Jérôme »
« Vous ne devez pas vous inquiéter jusqu’à Pâques. Je vivrai au moins jusque là… Et à Pâques, il ne peut rien arriver que de merveilleux. » C’est ainsi que, quelques mois avant que son cancer ne l’emporte, Jérôme cherchait à apaiser les siens. Et c’est bien en cette fête de la victoire de la Vie que son Seigneur vint chercher un des plus grands défenseurs de la vie humaine dès sa conception. Le Pape, immédiatement informé, bouleversé, murmura : « Mon Dieu, j’avais besoin de lui… » Ne venait-il pas de le nommer Président d’une institution nouvelle : l’Académie Pontificale pour la vie ? Les voies de Dieu ne sont pas les nôtres. Jérôme en a fait largement l’expérience, lui que Dieu n’a cessé de surprendre toute sa vie… Surprises heureuses, surprises douloureuses, Jérôme les vivra toutes vaillamment grâce à son secret : « Nous sommes dans la main de Dieu. » Surprise 1 : cette jolie petite brune qui s’installe à côté de lui dans la bibliothèque universitaire et lui demande avec un fort accent : « Auriez-vous un stylo à me prêter ? ». Enfin il la regarde et… coup de foudre ! Birthe est danoise. Entre eux grandiront au fil des années une admiration et un soutien mutuels vraiment remarquables. Surprise 2 : Jérôme voulait être médecin de campagne et voilà que l’après-midi même de sa soutenance de thèse, un professeur de génétique, sommité internationale, lui propose d’intégrer son équipe et de prendre la suite de ses recherches sur « le mongolisme ». Sur le coup, Jérôme n’est pas emballé du tout : il voulait être proche des malades. Mais très vite, il se passionne, certain qu’il va trouver l’origine de cette maladie. Jérôme est très cultivé, très travailleur, mais il va vite se révéler un génie. Tout jeune scientifique, il ne tarde pas à se faire remarquer pour sa compétence dans le domaine nucléaire. Plus tard, Jean-Paul II lui confiera la mission très délicate de sensibiliser les autorités soviétiques aux gravissimes dangers d’une guerre nucléaire… et son tact emportera l’adhésion de Brejnev. Surprise 3 : 1958. Décidément, ce microscope est défectueux ! Pas les moyens d’en acheter un autre. Mais un bricolage astucieux avec le papier d’argent de cette tablette de chocolat et le tour est joué ! Des mois de persévérante observation et, après la première stupeur, il faut se rendre à l’évidence : les anomalies du « mongolisme » sont dues à un chromosome en plus sur la 21ème paire ! Jérôme est convaincu désormais que Dieu lui confie une mission : Il lui a donné de trouver la cause de la « trisomie 21 », il lui revient de trouver le remède. Surprise 4 : 1967, la réalisation d’un rêve : un pèlerinage en Terre Sainte… Dans la chapelle de Tibériade, il est seul. Lui qui est si réservé dans sa piété se retrouve prostré à terre en adoration. Il était entré en bon chrétien, il ressort comme brûlé par l’Amour du Père, « du tendre amour le plus évident ». Il devient « le Dévoué du Christ », prêt à combattre pour Lui jusqu’à la fin. Quel combat ? Cela, il le comprendra un an plus tard. Car il n’est pas au bout de ses surprises … Pour la suite, cliquez ici