Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre
Bonjour à tous ! Quelques nouvelles ‘‘égypsiennes’’. On me voit, on me voit un peu, on ne me voit plus… Notre agent d’espionnage trône toujours et encore au dessus la tête d’Henri, qui… est bien occupé, littéralement plongé dans le chef d’œuvre de Lewis : Le monde de Narnia. Ce monde imaginaire révèle, en fait le réél de celui que nous connaissons… On fait un saut au pays des merveilles ?
Nous sommes dans les ténèbres… Une voix très lointaine s’élève dans la pénombre. Tantôt elle semble monter de tous les côtés en même temps, tantôt elle semble jaillir du sol. Les notes les plus basses sont assez profondes pour être le chant de la terre. C‘est un son d’une telle beauté qu’il est à peine supportable. Dieu dit : Qu'il y ait un firmament. Les étoiles et les voix surgissent exactement au même moment, comme si c’était les étoiles qui chantaient sous la direction de la Voix principale, la voix basse. Soudain, au moment même ou la voix semble croître pour atteindre sa note la plus puissante et la plus glorieuse, le soleil apparaît. Dieu dit : Que la terre verdisse de verdure. Le Lion va et vient sur cette terre vide. A mesure qu’il se déplace au rythme de cette mélodie, la vallée se couvre d’une herbe verdoyante qui jaillit sous ses pas comme l’eau vive. On a l’impression que l’on peut établir un lien entre la mélodie et les choses qui apparaissent. En écoutant son chant et en regardant autour de soi attentivement, l’on entend et l’on voit les choses qu’il conçoit. «Tout ce qu'Il veut, Il le fait » (Ps 115,3) Et Dieu créa (…) tout être vivant qui se meut, foisonnant dans les eaux, selon leur espèce, et tout volatile ailé (…) Et Dieu vit que cela était bon. Au même moment ou le Lion parle, nous voyons sortir des arbres une myriade d’êtres de la forêt, et tous, formant un concert de voix des plus hautes au plus basses répondent en chœur : salut ô Aslan, nous t’entendons et nous t’obéissons ! Des myriades d’oiseaux jaillissent des arbres, des papillons volettent, des abeilles commencent déjà à s’affairer autour des fleurs comme si elles n’avaient pas une seconde à perdre. On n’arrive plus à entendre les chants du Lion mais on le suit attentivement du regard, happé par sa stature et sa beauté. Pour la première fois le Lion se tait. Pour la première fois, un silence absolu règne que seul trouble le bruit de l’eau vive. Un immense éclair jaillit du ciel ou du Lion lui-même et nous sentons chacune des gouttes de notre sang picoter à l’intérieur de notre corps, quand enfin la voix la plus profonde et la plus sauvage qu’on ait jamais entendu résonne: Narnia, réveille-toi. Aime. Pense. Parle. Que les arbres marchent. Que les bêtes parlent. Que les eaux divines soient. « Dieu a voulu manifester et communiquer sa bonté, sa vérité, sa beauté » (CEC 294) Le Seigneur Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. Et il lui dit : « Tu vivras afin d’apprendre à me connaître. Mes enfants, vous régnerez sur Narnia et donnerez un nom à toutes ces créatures, vous les protégerez et rendrez la justice. Toi et tes enfants vous serez consacrés roi et reine. » « La création est révélée comme le premier pas vers l’alliance entre Dieu et les hommes » (CEC 288).