In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

Sainte Philippine Duchesne (1769-1852)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 34)

Une âme adoratrice chez les Indiens.

Elle naît à Grenoble dans la grande bourgeoisie et est conquise très jeune par l’amour de Jésus. Enfant, son âme de feu brûle de partir vers le « Nouveau Monde » pour y évangéliser les Indiens. A 18 ans, elle se rend au couvent des Visitandines et déclare « qu’elle n’en sortira plus ! » C’est une décision irrévocable quoiqu’en dise sa famille ! Philippine est heureuse dans sa nouvelle vie. Elle affectionne particulièrement St François-Xavier et St Jean-François Régis dont elle admire l’ardeur missionnaire. Elle se « repose » devant le Saint Sacrement. 1789, la révolution éclate. Philippine ne peut prononcer ses vœux. La communauté est dispersée… Elle continue cependant sa vie de prière et soulage de son mieux les misères du temps. Dix ans plus tard, elle acquiert son ancien couvent et essaie de reformer la communauté. En vain ! Elle propose alors son couvent à une fondatrice, Ste Madeleine-Sophie Barat, de 10 ans sa cadette. Une grande amitié les unira. A 34 ans, Philippine recommence avec joie un noviciat et laisse Ste Madeleine-Sophie façonner son caractère revêche. Elle lui confie son désir missionnaire. Ste Madeleine-Sophie l’encourage et… l’exhorte à la patience ! Il lui en faudra beaucoup. Elle partira, oui, mais dans… 12 ans !  A 49 ans, elle apprend l’anglais qu’elle parlera toujours difficilement. 6 jours après son arrivée en Louisiane, elle fonde sa première école gratuite. Au fil des ans, elle en ouvrira d’autres pour Blancs, Métis, Indiens. Les enfants sont difficiles. Les petites Blanches ne veulent pas obéir « comme les Négresses ». Les petites Indiennes écoutent leur maîtresse… grimpées sur des arbres ! Tout cela dans la plus stricte pauvreté. Les maisons sont souvent composées d’une seule pièce, en simples rondins, les toits percés. L’hiver, l’eau gèle à côté du feu. Il faut couper le lait avec un ciseau ! Chaque fois que Philippine fonde une maison, elle se réserve les tâches les plus humbles : bêcher le jardin, soigner les bêtes, surveiller le dortoir… Le courrier circule mal entre l’Amérique et la France. Philippine souffre de ne pas recevoir régulièrement de lettres de sa chère supérieure. Elle aurait tant besoin de ses conseils et de son réconfort ! Il lui est aussi difficile de suivre les maisons d’Amérique pour la même raison.                                  Elle puise sa force et sa vitalité dans l’adoration eucharistique. Les vocations affluent, les conversions se multiplient. Une maman dit : « Depuis que mes enfants vont à l’école, ils m’ont dit que telle chose est mal, alors je ne la fais plus. »Les Indiens ? Philippine aura la joie d’aller vivre parmi eux… à 72 ans ! Elle n’y restera qu’un an à cause de sa mauvaise santé. Elle ne comprend pas leur langue et ne peut rien faire. Alors elle passe son temps à prier à la chapelle et elle veille les agonisantes. Les Indiens la vénèrent et la surnomment la bonne vieille dame ou la-femme-qui-prie-toujours. Elle passera les dix dernières années de sa vie à la chapelle. Pendant cette période, trois fois plus de maisons seront fondées.

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