In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

L'enracinement dans la Foi

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 41)

La Pentecôte

L’âme est une sorte de bateau à voile, l’Esprit Saint est le vent qui souffle pour le faire avancer. Sans sa grâce, nous n’avançons pas. L’Esprit Saint nous fait entrer dans le mystère du Dieu vivant et nous sauve du danger d’une Église fermée sur elle-même. Il nous pousse à ouvrir les portes pour sortir, pour annoncer et témoigner la bonne vie de l’Évangile, pour communiquer la joie de la foi, de la rencontre avec le Christ. La Pentecôte, il y a près de deux mille ans, n’est pas un événement éloigné de nous. C’est un événement qui se fait expérience vivante en chacun de nous. Demandons-nous si nous avons tendance à nous enfermer en nous-mêmes, dans notre groupe, ou si nous laissons l’Esprit nous ouvrir à la mission.

Accueillir la nouveauté…

Accueillir la nouveauté, cela nous fait toujours un peu peur, parce que nous nous sentons plus rassurés si nous avons tout sous contrôle, si c’est nous-mêmes qui faisons des projets pour notre vie selon nos plans, nos sécurités, nos goûts. Souvent, nous suivons Dieu, nous l’accueillons, mais jusqu’à un certain point ; il nous est difficile de nous abandonner à Lui avec pleine confiance, laissant l’Esprit Saint être le guide de notre vie dans tous les choix. Nous avons peur que Dieu nous fasse parcourir des chemins nouveaux, nous fasse sortir de notre horizon souvent limité, fermé, égoïste. Mais, dans toute l’histoire du salut, quand Il se révèle, Dieu apporte toujours la nouveauté. Il transforme et demande de se confier totalement à Lui : Noé construit une arche, raillé par tous, et il se sauve. Abraham laisse sa terre avec seulement une promesse en main. Les Apôtres, craintifs et enfermés dans le cénacle, sortent avec courage pour annoncer l’Évangile. Ce n’est pas la nouveauté pour la nouveauté, la recherche du nouveau pour dépasser l’ennui, comme il arrive souvent de nos jours. La nouveauté que Dieu apporte dans notre vie est ce qui nous donne la vraie joie, la vraie sérénité, parce que Dieu nous aime et veut seulement notre bien.  Demandons-nous aujourd’hui : sommes-nous ouverts aux « surprises de Dieu » ?

Renoncer à une vie confortable

Sainte Guadalupe a renoncé à une vie confortable pour suivre l’appel de Jésus. Combien de dommages  provoque l’embourgeoisement du cœur qui nous paralyse ! Mère Lupita s’agenouillait sur le sol de l’hôpital, devant les malades pour les servir avec tendresse et compassion. Les pauvres, les abandonnés, les malades sont la chair du Christ. Ne pas avoir honte, ne pas avoir peur, ne pas avoir de répugnance à toucher la chair du Christ !  Cela suppose de ne pas se renfermer sur soi-même, sur ses problèmes, ses idées, dans ce petit monde qui nous procure tant de mal. Mais d’aller à la rencontre de ceux qui ont besoin d’attention, pour leur apporter la proximité chaleureuse de l’amour de Dieu, à travers des gestes concrets de délicatesse. Suis-je attentif aux autres, est-ce que je m’aperçois de celui qui est dans le besoin, est-ce que je vois dans tous des frères et des sœurs à aimer ? Demandons, par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie que le Seigneur remplisse notre vie de la joie de son amour.

Sainte Laura Montoya

Elle a été un instrument d’évangélisation tout d’abord comme institutrice, puis comme mère spirituelle. Cette première sainte née sur la belle terre colombienne nous enseigne à être généreux avec Dieu, à ne pas vivre la foi de façon solitaire — comme si c’était possible de vivre la foi de façon isolée — mais à la communiquer par la parole et le témoignage de vie. Dans tous les lieux où nous vivons, il faut faire rayonner cette vie de l’Évangile ! Sainte Laura nous enseigne à voir le visage de Jésus reflété dans l’autre, à vaincre l’indifférence et l’individualisme qui corrompent les communautés chrétiennes et corrompent notre cœur. Elle nous enseigne à accueillir chacun sans préjugé, sans réticence, avec un amour sincère, en partageant ce que nous avons de plus précieux : le Christ et son Évangile.

Les martyrs d’Otrante

En l’an 1480, environ 800 personnes, qui avaient survécu au siège d’Otrante par les musulmans, ont été décapitées aux alentours de la ville. Elles refusèrent de renier leur foi et elles moururent en confessant le Christ ressuscité. Où ont-elles trouvé la force de rester fidèles ? Précisément dans la foi qui fait voir au-delà des limites de notre regard humain, au-delà de la frontière de la vie terrestre. La fidélité des martyrs jusqu’à la mort, la proclamation de l’Évangile à tous, s’enracinent dans l’amour de Dieu et dans le témoignage que nous devons donner de cet amour dans notre vie quotidienne. Demandons à Dieu de soutenir les nombreux chrétiens qui, à notre époque, subissent encore des violences. Qu’Il leur donne le courage de la fidélité et de répondre au mal par le bien.

Petites gourmandises…à méditer

(Sur la place St Pierre) : Vous avez été courageux de venir avec cette pluie… Le Seigneur vous bénit d’autant ! Marchez avec résolution vers la sainteté ; ne vous contentez pas d’une vie chrétienne médiocre. Je prie pour vous, mais je vous demande de prier pour moi, parce que j’en ai besoin. Trois « Je vous salue Marie » pour moi. Le Pape aime tout le monde : les riches comme les pauvres. Mais le Pape a le devoir au nom du Christ, de rappeler au riche qu’il doit aider le pauvre. (A des religieuses) : La personne consacrée est mère et non pas vieille fille ! On ne peut comprendre Marie sans sa maternité, on ne peut comprendre l’Église sans sa maternité. Et vous êtes l’icône de Marie et de l’Église. Priez les uns pour les autres, et mettez en pratique, dans l’aide réciproque, la communion que vous puisez en Jésus dans la sainte Eucharistie. Une maman ne porte pas toujours son enfant sur la route de la sécurité, parce que de cette manière l’enfant ne peut pas grandir. Mais elle ne le laisse pas non plus sur la route du risque, parce que cela est dangereux. Une maman sait équilibrer les choses. N’ayez pas peur des difficultés ! Affrontez-les avec l’aide de la sainte Mère. Nous sommes victimes d’une tendance qui nous pousse au provisoire… comme si nous désirions rester adolescents. C’est un peu le charme de rester adolescents, et cela pour toute la vie ! N’ayons pas peur des engagements définitifs, des engagements qui impliquent et concernent toute la vie ! De cette façon notre vie sera féconde.

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