In Altum

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Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859) 1/2

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 41)

Le mois de Juin, un mois riche en émotions ? « Oui ! » crieront en chœur les étudiants stressés par leurs examens et les séminaristes qui seront ordonnés prêtres en ce mois où l’Eglise fête Saint Pierre et Saint Paul ... Et si tous se confiaient à celui qui, du Ciel, peut tant les comprendre et les aider ? Jean-Marie a 17 ans lorsqu’il parle à ses parents de la vocation sacerdotale qui, depuis longtemps, mûrit dans son coeur... 4ème des 6 enfants Vianney, son enfance s’est déroulée à Dardilly, dans la ferme familiale où la vie est laborieuse et heureuse... Le Bon Dieu et les pauvres y sont aimés et les tristes années de la tourmente révolutionnaire y ont été vécues dans une grande fidélité à Dieu et à l’Eglise. Si Marie Vianney, apprenant la vocation de son fils, en pleure de joie, son époux reste inflexible : On a besoin, à la ferme, des bras du garçon ! Jean-Marie, docile, s’incline... mais reste déterminé. Au bout de deux ans, monsieur Vianney capitule en soupirant : « puisque Jean-Marie y tient, il ne faut pas le contrarier davantage... ». Mais voici que l’abbé Balley, curé d’Écully venant d’ouvrir une école pour former des futurs prêtres, refuse d’accueillir Jean-Marie. Il a vraiment trop d’élèves et celui dont on lui parle est déjà bien âgé et fort peu instruit ! Les supplications de la maman obtiennent qu’il accepte au moins de voir le jeune homme. Cela suffit au saint abbé pour être conquis par l’âme ardente qu’il devine en Jean-Marie. Posant un regard pénétrant sur celui qui allait devenir son fils spirituel, il lui dit : « Je me sacrifierai pour vous s’il le faut ». L’avenir montrera que ce ne sont pas là des paroles en l’air... Les débuts sont difficiles... Jean-Marie est intelligent mais sa mémoire est comme rouillée. Il a beau passer ses soirées à travailler, il ne reste plus rien le lendemain matin ! De plus, le latin lui semble une montagne infranchissable. Découragé, il va trouver l’abbé Balley : « Je m’en vais retourner chez nous ». Le bon abbé, plein d’affection, l’encourage à persévérer. Jean-Marie se tourne également avec confiance vers le Ciel : il part en pèlerinage sur le tombeau de St Jean-François Régis, le suppliant de « lui accorder la grâce de savoir assez de latin pour faire sa théologie ». En 1812, Jean-Marie entre au petit séminaire de Verrières. Là, il a un professeur plus jeune que lui, des camarades qui rient quand il ne comprend pas… Il a bien à souffrir mais est cependant accepté, l’année suivante, au grand séminaire. Les cours y sont donnés en latin et 6 mois suffiront à convaincre ses professeurs qu’il vaut mieux renvoyer tout de suite un sujet aussi faible... L’épreuve est terrible ! Mais Dieu veille et l’abbé Balley sera une nouvelle fois son instrument. Généreusement, il donne des cours particuliers à celui dont il ne doute pas un instant de la vocation et, à la fin de l’année, il ose le présenter aux examens. Mais Jean-Marie, perdant tous ses moyens face aux examinateurs qui l’interrogent en latin, échoue lamentablement. L’abbé Balley use alors de toute son influence pour que son protégé bénéficie d’une nouvelle chance en étant interrogé en français ! Enfin, on est satisfait de lui et de ses réponses pleines de sagesse divine ! Il est alors ordonné sous-diacre puis, l’année suivante, diacre et enfin prêtre, le 13 Août 1815. L’évêque, qui s’est déplacé pour lui seul, dira : « Ce n’est pas trop de peine pour ordonner un bon prêtre ».

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