À l’école de la bulle...
Découvrez qu’on apprend des fois plus de choses
En regardant les araignées au plafond...
Merci les Domini pour ce beau compliment ! J’ai passé mon dernier trimestre à suivre les cours de sciences au lycée (bip !) où j’ai entendu pas mal de théories devant être ingurgitées par les élèves... chacun sa méthode ! Nous, nous observons, analysons et ré-flé-chi-ssons. Aujourd’hui, chers élèves, penchons-nous sur une des merveilles, sinon la merveille de la création : c'est-à-dire MOA ! (fin de l’article pour les dames.)… Ou plutôt MON chef d’œuvre : (photo) « Comment fait-elle avec un si petit cerveau ? » Et bien, je vous retourne la question pour que vous reconnaissiez en moi une remarquable précision de geste, de tact et de doigté… bref : un dessin intelligent ! Et vous pensez que Léonard de Vinci en faisait des plus belles ? Mais ce n’est pas seulement de l’art, mais aussi de l’architecture, de la science des matériaux, de la musique, du piégeage, et de la télécommunication ! Je m’explique : De l’architecture : Ma toile a une très grande capacité d’absorption des chocs, peut s’allonger de 40 % avant de se rompre ; son architecture permet en cas de choc d'en sacrifier une zone limitée pour préserver l'essentiel ; pour la rompre il faut dix fois plus d'énergie que tout autre matériau biologique similaire… Pas étonnant qu’elle inspire abondement les architectes ! De la science des matériaux : Elle est très résistante : 5 fois plus que l'acier et élastique : le fil peut s'étirer jusqu'à 40 % sans se rompre. De plus, une toile qui ferait le tour de la Terre ne pèserait que 320 grammes ! Qui dit mieux ? De la musique (!) : chaque famille produit des signaux particuliers par vibration de l'abdomen ou par vibration produite par les pattes, à la manière d'un doigt qui fait sonner la corde d'une guitare. Du piégeage : Tout le monde sait que la transparence de mon fil, sa solidité, sa souplesse et sa viscosité sont traîtresses ! De la télécommunication : beaucoup d’entre nous laissons derrière nous un fil enduit d’une substance chimique qui est presque systématiquement suivi par les mâles. Ceux-ci ont d’ailleurs la bonne idée de prévenir par des vibrations spéciales qu’ils ne sont pas de simples mouches ! Ca vous hé-pattes hein ? Ha ha ! Comment fais-je ? Je lance d'abord un premier fil de soie dans le vent à partir d'un point élevé. Accroché, je le tends et le parcours ensuite en traînant un nouveau fil détendu que j’attache au bout du premier. Ensuite, je retourne jusqu'au milieu du fil détendu et descend jusqu'à un troisième point d'ancrage en créant donc un troisième fil. Ces trois points forment un Y du centre duquel je fais partir des fils "en rayon". Je parcours ensuite la toile en spirale pour solidariser l'ensemble, dans un ordre précis, afin d'équilibrer constamment les diverses tensions, puis je commence à produire une soie collante et reviens sur mes pas en dévorant le premier cadre spiralé en gardant la partie centrale « sèche ». …Et vous pensez vraiment que cela est le fruit d’un hasard bêbête ?...