In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

Mère Yvonne-Aimée de Jésus (1901-1951) (suite)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 44)

“Ton Amour sera mon ciel sur la terre”

En novembre 1927, quelques mois après son entrée, Yvonne tombe si gravement malade qu’on juge nécessaire de lui donner l’extrême-onction et de lui faire prononcer ses vœux in articulo mortis. Mais Dieu en avait décidé autrement… La mourante reprend soudain vie devant tous et, dans un soupir, on peut saisir ses paroles “Ton Amour sera mon ciel sur la terre”. Et elle regagnait, une demi-heure après, sa place au chœur ! Entre-temps, le petit couvent de Malestroit devenait un monastère florissant : les vocations affluent, et sœur Yvonne-Aimée de Jésus se voit confier leur formation pour leur inculquer, dans l’esprit de l’Ordre, son propre esprit d’abandon joyeux, simple, confiant et total à la volonté du « Seigneur Jésus ». « On ne dit jamais assez souvent « Deo Gratias » pour tout ce qu’il fait pour nous. » Qui pourrait résister à l’attirance de la jeune Maîtresse des novices, qui, au surplus, a le don de lire dans les cœurs ! Ses conseils sont empreints de sagesse : « Plus tu t’oublieras, plus Jésus prendra soin de toi. » ; « On peut tout obtenir par la prière, par le sacrifice, par les petites offrandes quotidiennes de nos peines, ennuis, contretemps, incompréhensions, travaux... »

"La bonté est ce qui ressemble le plus à Dieu et désarme le plus les hommes"

A 34 ans, après 7 ans de vœux, elle est élue Supérieure de la Communauté, puis en 1939, Présidente, et, après la guerre, Supérieure Générale de la Fédération de tous les monastères de l’Ordre. Elle en avait rédigé les statuts et les avait présentéz à l’approbation de Rome. Malestroit, ce Nazareth de l’Ordre, en devient désormais le centre rayonnant ; Mère Yvonne-Aimée s’y montre « une maîtresse-femme, à la ressemblance des grandes fondatrices, supérieurement douée par sa mission ». La guerre de 1940 lui est une occasion de mettre en œuvre tous ses dons. La reconnaissance officielle des hommes ne lui manqua pas (elle reçut la légion d’honneur par le Général de Gaulle) ; mais la religieuse n’avait voulu que mettre au service de l’universelle charité son courage et sa confiance en Dieu. Elle disait : « La bonté est ce qui ressemble le plus à Dieu et désarme tous les hommes. » L’heure de la seule véritable récompense allait bientôt sonner pour celle qui n’avait consenti, en décembre 1927, à en voir retarder l’échéance. En 1943 elle avait écrit : « Je m’applique surtout à mettre de l’amour vrai dans toutes les actions de ma vie. Je ne sais pas si je réussis, mais le Seigneur voit ma bonne volontMalgré son pauvre corps douloureux, sillonné de cicatrices et brûlé de fièvres constantes, elle formait le projet, au début de 1951, d’aller visiter ses filles au Natal ; mais, le 3 février, à la veille de son départ, elle rendait sa belle âme à Dieu, à l’âge de 49 ans. Depuis, ceux et celles qui l’ont approchée continuent à sentir sa présence ; et les personnes qui 1’invoquent sont unanimes à reconnaître l’efficacité de son Intervention auprès de « son Roi d’Amour » dont elle avait, sur terre, accompli, avec une fidélité inébranlable, les moindres ordres de la Volonté rédemptrice, et accepté d’être la collaboratrice et la messagère de la Miséricordieuse Bonté. "La sainteté ne consiste pas à faire des choses extraordinaires . Elle consiste à se laisser manger".

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