In Altum

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Les veilleurs veillent toujours...

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 47)

Ce mois de janvier 2014 nous rappelle avec émotion l’immense mobilisation de l’année dernière sur le Champ de Mars à Paris, qui suscita un réveil des consciences inattendu et inespéré ! Hélas, malgré une mobilisation sans précédant, nous avons tous assisté à la surdité de notre gouvernement, qui traita avec le plus grand mépris des centaines de milliers de Français légitimement inquiets de leur avenir, de celui de leurs enfants et de leur pays. Face à cette opposition, comment réagir ? L’indifférence des politiques et les violences en marge de certaines manifestations firent réfléchir… Le choix d’une action violente semblait inévitable face aux injustices commises par certains représentants de la loi. Mais parce que la fin ne justifie pas tous les moyens, la réponse de la jeunesse fut tout autre ! C’est ainsi qu’un soir du mois d’avril, une soixantaine de jeunes s’assied sur une pelouse des Invalides. Tout simplement, sans cri, avec des bougies. Pour veiller. Ainsi naissaient les Veilleurs ! Les Veilleurs se rassemblent devant des lieux de pouvoir ou de mémoire, pour en redécouvrir la beauté, l’histoire et la signification propres. Les Veilleurs se rassemblent le soir, à la lueur de bougies, pour écouter textes, musique et chants qui élèvent l’esprit et invitent chacun à la réflexion. « C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le mal » (Hannah Arendt). Les Veilleurs restent assis en silence : ils applaudissent comme les personnes malentendantes, pour ne pas troubler le calme de la nuit, et manifester ainsi leur non-violence et leur respect pour la parole d’autrui.  Ce silence est interrompu par des chants, notamment l’Espérance et le Chant des Partisans. A Paris, ils sont pourtant rapidement encerclés par les forces de police, et souvent soumis à des sommations. Ils demeurent sur place jusqu’au temps qu’ils ont fixé, sans obéir aux injonctions : par cette modeste transgression, un acte de désobéissance civile est posé, exprimant leur résistance. Le petit groupe du début s’est très vite étoffé et s’est répandu dans toute la France, avec des veillées organisées régulièrement dans plus de 150 villes. L’Europe regardait la France et, encouragés, les Italiens ont emboité le pas, ainsi que les Belges. Les Veilleurs entendent donner l’étincelle qui permettra un véritable réveil des consciences, par la médiation de la culture, de la pensée et des arts. Par eux, vite rejoints par les mères-veilleuses, les Sentinelles, les groupes de vigilance face au gender dans les écoles et tant d’autres résistants de l’ombre, émerge une nouvelle génération qui a enfin saisi le sens de la citoyenneté et de l’engagement, et qui est porteuse d’espérance pour l’avenir ; une génération dont « l’irrépressible liberté de la marche des consciences » ne s’arrêtera pas, car elle est prête à passer outre la vindicte des hommes et le mépris des puissants par amour de la sagesse et la vérité ; par amour de notre pays, des hommes et de Dieu.

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