L’hippocampe, un poisson pas comme les autres
Pourquoi s’intéresser à ce curieux poisson marin ? Pour nous émerveiller devant la parfaite harmonie avec laquelle Notre Dieu a façonné l’univers et, en outre, pour certaines créatures, avec originalité. L'’hippocampe est un poisson vraiment insolite, il nage, mange et se reproduit de manière unique. Présentons tout d’abord cette espèce marine. Son nom vient du grec hippos, « cheval » et kampos, « poisson marin » ou kampé, « courbure », il est appelé familièrement « cheval de mer ». Ce poisson osseux ressemble en effet à un cheval d’échec, et ne mesure que 10 à 15cm. Il est caractérisé par sa position de nage verticale et par sa tête courbée au long museau à tube à clapet. Il fait partie de la famille des Syngnathidae (famille de poissons marins au corps allongé et filiforme (syngnathes) ou en forme de cheval marin) et compte une cinquantaine d’espèces réparties dans les eaux tempérées et tropicales. Les hippocampes souffrent, comme beaucoup de poissons, de la surpêche et de la destruction de leur habitat : récifs coralliens et mangroves (écosystème qui se développe le long des côtes tropicales et subtropicales). Le commerce de cette espèce pour les aquariums est un autre facteur de la baisse de la population. Celle-ci a chuté de 50 % en 5 ans. De plus, on les utilise pour la médecine pharmaceutique chinoise, japonaise et coréenne. Pour lutter contre cette destruction massive, des fermes marines aux Philippines ont été mises en place pour aider les pêcheurs locaux à développer leur commerce sans porter atteinte à la survie de l’espèce. Voyons ce qui fait son originalité. C’est l’une des rares espèces animales où les 100 à 200 œufs sont portés par le mâle. Ils sont déposés par la femelle dans la poche incubatrice de celui-ci. Non, ce n’est pas un dysfonctionnement de la nature, c’est une des merveilles de notre divin créateur ! L’incubation dure de deux à trois semaines. L’éclosion se fait au sein de la poche incubatrice, et les embryons y terminent leur développement jusqu’à la naissance. Les petits hippocampes sont expulsés par petits groupes, ils ne mesurent environ que 5mm de long. Aussitôt sortis, ils s’agitent dans tous les sens, nagent et s’accrochent bon gré mal gré à tout ce qui peut leur servir de support. En quelques jours les jeunes hippocampes apprennent à se tenir verticalement. Leur croissance est très rapide, ils passent en un mois de 5 mm à 4 cm, atteignent presque la taille adulte en trois mois et peuvent se reproduire à leur tour entre le cinquième et huitième mois. Leur stratégie pour se nourrir est aussi curieuse : se sont des microphages se nourrissant d’alevins de poissons ou de petits crustacés. Pour capturer leurs proies, ils procèdent en vaillants guerriers : lentement et tête baissée, l’hippocampe s’approche de sa cible, puis accélère et relève brusquement la tête. Il projette alors en avant sa bouche grande ouverte et aspire littéralement son festin. Mais il ne peut agir ainsi face à ses prédateurs. Le Bon Dieu a tout prévu. Pour échapper aux poissons-grenouilles, raies, requins etc.…, les hippocampes se fondent dans les paysages sous-marins et peuvent prendre la teinte dominante ou même adopter des couleurs chatoyantes et vives, à la manière du caméléon. (voir ci-dessous) Pour les jeunes hippocampes, il est difficile de trouver des aliments adaptés pour leur bouche grande comme un point sur un « i ». Lors des expériences d’élevage, c’est à ce stade de leur développement que la mortalité est assez élevée. Peut-être vous demandez-vous comment les hippocampes communiquent ? Bien qu’ils soient des poissons, ils émettent des sons, ressemblant à des claquements de doigt. « Au Seigneur, le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants ! » (Ps 23, 1)