In Altum

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Bienheureux Karl Leisner (1915-1945) (3/3)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 50)

Voir le début publié en février 2014) voir les articles précédents publiés en février et mars 2014 Un saint d’aujourd’hui pour les jeunes et pour l’Europe... Durant l’année 1941 et le début de 1942, des Messes sont célébrées clandestinement. Karl peut servir comme diacre plusieurs fois, ce qui le comble de joie. Le 15 mars 1942, Karl est victime d’une hémorragie et envoyé à l’infirmerie – qu’il serait plus juste d’appeler mouroir. La charité de Karl va alors se déployer auprès des malades, ce qui lui vaudra le nom d’ange de Dachau. Il signe les lettres qu’il peut envoyer Immerfroh - Toujours joyeux. Le 6 septembre 1944, des déportés français arrivent à Dachau. Parmi eux, l’évêque de Clermont-Ferrand,  Mgr Gabriel Piguet. Bientôt une rumeur circule dans le baraquement 26, celui de Karl : « Puisque nous avons parmi nous un évêque, pourquoi ne pas lui demander d’ordonner Karl Leisner prêtre ? » Celui-ci écrit alors une lettre à son évêque, Mgr von Galen, pour lui demander l’autorisation d’être ordonné à Dachau. Depuis le début de cette rumeur, une énorme opération secrète se met en place. Début décembre, la lettre tant attendue arrive. On déploie alors une immense activité pour préparer l’ordination. Un déporté russe fabrique l’anneau épiscopal avec, gravée, l’image de Notre Dame de Dachau. Un bénédictin allemand façonne la crosse en chêne. Des protestants se chargent de la mitre et des ornements épiscopaux. Sans distinction de nationalités ou de confessions, tous œuvrent pour la réalisation du projet. Pendant ce temps, la tuberculose de Karl s’aggrave. Le 7 décembre, il commence une retraite de dix jours à l’infirmerie. Le dimanche 17 décembre 1944 – dimanche appelé Gaudete – est le jour prévu pour l’ordination. Trois cent prêtres représentant vingt pays, un pasteur, des séminaristes y assistent. Dans les bâtiments contigus, 2300 prêtres suivent en esprit la cérémonie. Mgr Piguet impose les mains à Karl, qui est maintenant prêtre de Jésus pour l’éternité. A la fin de la messe, il se rend dans les blocs 28 et 30 pour bénir les prêtres polonais. Suit un petit déjeuner préparé par les pasteurs ; cette ordination est un grand pas sur la voie de l’œcuménisme. Durant la cérémonie, pour couvrir le bruit des chants, un Juif avait joué du violon… Au bout d’une semaine, Karl se sent assez fort pour célébrer sa première – et aussi dernière – messe. 26 décembre, fête de Saint Etienne, premier martyr. Enfin, le 29 avril 1945, le camp de Dachau est libéré. Karl en pleure de joie pendant une bonne dizaine de minutes. Le 4 mai, Karl  quitte le camp et entre au sana de Planegg. Ses parents arrivent le 29 juin, son père pour quelques jours, sa maman jusqu’à la fin. Le 12 août 1945, à 5 heures du matin, Karl entre en agonie. Son confesseur récite la prière des mourants. Le souffle de Karl  diminue, puis s’arrête. Il a rejoint le Christ. Le 23 juin 1996, Jean Paul II béatifie Karl Leisner, qui a alors une triple mission à exercer, auprès des jeunes, des prêtres et de  l’Europe. En tant que jeunes et européens, sachons clamer toujours sa devise : « Christus, Du bist mein Leidenschaft – Christ, Tu es ma Passion ! » (Merci à Anne-Françoise!)

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