In Altum

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Maman Marguerite (1788-1856) - La mère de Don Bosco, une éducatrice remarquable...

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 51)

La maman de Don Bosco a, elle aussi, du tempérament ! A 11 ans, elle n’hésite pas à chasser à la fourche les chevaux des soldats qui veulent manger le maïs. Elle n’hésite pas à dénoncer le mal. Quoiqu’illettrée, elle sait profiter de tout pour nourrir sa foi. Elle vit continuellement en présence de Dieu. « Il te voit ». Elle est enthousiaste pour louer le créateur : « Qu’il a fait de belles choses ! Et c’est pour nous ! » Un jour, l’orage dévaste blé et vigne. Elle dit simplement : « Dieu avait donné. Il a repris. Que son saint nom soit béni. » Sa maison est toujours ouverte aux pauvres. Elle partage le peu qu’elle a, sûre de la bénédiction de Dieu. « Quand on donne à un pauvre, c’est Jésus qui reçoit. ».Marguerite est une éducatrice douce mais ferme. Dans la cuisine se trouve un martinet, même s’il ne sert jamais ! Un jour, Jean fait tout un cinéma car le chat a mangé son merle. Elle lui dit simplement : « Tout cela pour un merle ! Un merle, mon petit ! » Ses fils apprennent à tout faire pour faire plaisir à Dieu. « Je suis née pauvre, j’ai vécu pauvre, je veux mourir pauvre. » Antoine, son aîné, est difficile mais, avec le temps, il profitera des leçons de Marguerite et deviendra un bon chrétien. Jean envisage un temps d’être franciscain. Sa mère lui dit : «  Monsieurr le curé croit que ton choix doit tenir compte de mon avenir, de ma vieillesse. Moi, je fais confiance à Dieu. Je ne désire et n’attends rien de toi. Je suis née pauvre, j’ai vécu pauvre, je veux mourir pauvre. Si tu deviens riche, je ne mettrai plus les pieds chez toi. » Lors de sa prise de soutane, elle lui déclare : « Te voilà revêtu de la soutane. Tu devines ma joie. Mais sache bien. Ce n’est pas l’habit qui fait le moine, c’est la vertu. Si tu doutes un jour de ta vocation, je t’en supplie, quitte ta soutane, ne la déshonore pas. J’aime mieux un fils paysan qu’un fils prêtre négligent de ses devoirs. » Jean n’oubliera jamais les paroles de sa mère le soir de son ordination : « Te voilà prêtre. Chaque jour, tu diras la messe. Rappelle-toi bien ceci : commencer à dire la messe, c’est commencer à souffrir. Tu ne t’en apercevras pas tout de suite. Plus tard, tu penseras que ta mère avait bien dit. Chaque jour, tu prieras pour moi. Je ne te demande rien d’autre. Va, ne songe désormais qu’au salut des âmes et ne te préoccupe pas de moi. » En 1846, don Bosco demande à sa mère de l’accompagner à Turin. Marguerite est alors une grand-mère comblée mais elle n’hésite pas : « Si tu crois que Dieu le veut ainsi, tu peux compter pour moi. Je suis prête à te suivre. ». Elle devient alors « maman Marguerite ». Elle connait tous les garçons personnellement. Elle prépare le repas, raccommode, soigne les malades, donne des conseils… Don Bosco lui lit ses articles et les corrige si sa mère ne les comprend pas. Un jour pourtant, Marguerite veut partir. Les garçons font trop de bêtises ! Don Bosco lui montre simplement le crucifix. Elle ne se plaindra plus jamais. Maman Marguerite mourut pauvre. Elle fut déposée dans la fosse commune et son nom ne fut pas inscrit sur une tombe.

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