In Altum

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Montsé Grases (1941-1958) « Ce que tu voudras... » (1/2)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 59)

Montsé, quel drôle de nom ! C’est celui d’une jeune fille espagnole en voie d’être béatifiée. Pour te donner la chance de la connaître, In Altum a interviewé pour toi ses proches (1). Manuel et Manolita, vous vous êtes mariés en 1939 et vous avez eu 9 enfants. Pourquoi avez-vous appelé votre 1ère fille et 2ème enfant Montsé ? Manuel : Montsé est un diminutif. Nous l’avons appelée Montserrat, du nom de la Vierge tant vénérée dans notre pays et dans notre famille. En effet, nous avons hérité de mes parents d’un tableau d’elle qui avait été détruit par des miliciens pendant la guerre. Nous l’avons restauré et mis à une place d’honneur pour qu’elle bénisse notre foyer. Montsé allait toujours d’abord la saluer quand elle rentrait à la maison. C’est là qu’elle est allée s’agenouiller lorsque nous lui avons appris que sa douleur persistante à la jambe était due à un sarcome d’Ewing, un cancer alors incurable. Après sa prière, elle a fait son examen de conscience comme chaque soir et elle est tranquillement allée se coucher. Manolita : « J’ai dit à Manuel : ‘je vais lui tenir compagnie’. Je suis allée me coucher auprès d’elle. ‘Que fais-tu, maman ?’ ‘Tu vois bien, je veux dormir près de toi.’ ‘Quelle chance’, m’a-t-elle répondu sur un ton joyeux. Elle a appuyé sa tête sur mon épaule et quelques instants après, elle dormait… Et ce fut tout. Tout, non, car plus tard, j’ai appris qu’en s’agenouillant devant la Vierge de Montserrat, elle lui avait dit :’Ce que Tu voudras.’ »

     " Tout ce qui est arrivé dans l’âme de Montsé a été le fruit de sa disponibilité à la grâce... "  Sa Maman

Montsé petite était-elle une enfant exceptionnelle ? Manolita : Non, c’était une enfant normale ! de nature enjouée, amusante et très astucieuse. Avec l’aide de l’Opus Dei (2), nous avons tâché de transmettre à tous nos enfants « un sens chrétien de la vie. Nous leur avons appris, par exemple, à prier depuis tout petits des prières très simples, à aimer la Ste Vierge, à accepter et offrir la douleur, à lutter contre leurs petits défauts, à s’entraider. Mais tout ce qui est arrivé ensuite dans l’âme de Montsé a été le fruit de sa disponibilité à la grâce. » Père Enrique, en tant que frère aîné, pouvez-nous nous parler de votre vie de famille ? Montsé et moi, les aînés, on nous confiait souvent les plus petits. « Cette situation nous faisait mûrir et nous obligeait à être toujours attentifs aux autres. Nos parents nous ont appris à rester toujours unis : chacun à sa place, mais avec un projet commun. Nous étions une famille heureuse, très joyeuse, fantaisiste, très ordonnée, mais pas une famille modèle. Il y avait des aspects du fonctionnement de la maison sur lesquels nous n’étions pas d’accord, surtout nous les aînés. Le samedi, nous avions institué une sorte de ‘conseil de famille’ très amusant. Parfois nous obtenions ce que nous demandions, d’autres fois non. Mais nous étions satisfaits de cette liberté et de cette confiance de nos parents, qui nous laissaient parler avec eux. » Rosa, bien qu’un peu plus âgée que Montsé, vous êtes devenue sa meilleure amie et confidente. Quel était son caractère ? « C’était un tempérament ! Elle avait des manières douces et en même temps énergiques. Spontanée, terriblement spontanée. Elle n’aimait pas qu’on la contredise. Dès qu’on la taquinait, elle se fâchait. C’est pourquoi j’aimais tant la faire râler.» Je l’ai connue à son arrivée à Llar, le centre de l’Opus Dei de Barcelone pour les filles. Elle avait 13 ans. « Elle regorgeait de vie et de santé. On était bien avec elle. Elle ne disait pas de mal des autres. Elle savait céder et faire confiance. Très sportive, elle me parlait toujours de ses parties de tennis, de ses excursions en montagne, de ses amies ; le théâtre la passionnait. Avec sa mère, un regard suffisait pour qu’elles se comprennent parfaitement. » Elle était très généreuse et très apôtre. Elle a amené beaucoup d’amies à Llar. Pour lire la suite, cliquez ici (1) Cet interview fictive repose entièrement sur des témoignages authentiques, voire textuels. (2) Œuvre de sanctification fondée par St Josémaria de Balaguer.

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