Edel Quinn (1907 - 1944) - 1/2 -
Edel Quinn est née en Irlande dans une famille de 5 enfants. Elle est l’aînée. Elle a un caractère enjoué et déterminé. Elle n’a peur de rien, aime le sport et la danse. Son père la surnomme « granny » à cause de sa maturité et sûreté de jugement. Il travaille dans une banque mais doit affronter des difficultés financières. Edel renonce à des études qui s’annoncent brillantes pour soutenir sa famille. Une amie lui parle de la Légion de Marie, un mouvement spirituel laïc qui se consacre à l’évangélisation mais lui déconseille de venir. Les exigences du mouvement ne lui plairont pas. Edel est trop joyeuse et pleine de vie ! La prophétie ne se réalise pas. C’est au contraire le coup de foudre ! Elle s’y donne à fond en attendant sa rentrée chez les clarisses. Au bout de 2 ans, elle est nommée présidente d’un groupe consacré plus particulièrement à l’apostolat auprès des prostituées. Les membres de ce groupe rechignent devant la jeunesse d’Edel pour un tel apostolat. Ils s’aperçoivent très rapidement de sa richesse. L’amour de Jésus la brûle. Elle veut le faire connaître et aimer. Il ne faut pas perdre une minute. Elle excelle dans l’apostolat auprès des prostituées. Elle puise sa force dans la communion quotidienne et le chapelet. Plus de temps libre désormais ! « Notre éternité est basée sur le temps. Je ne veux jamais en perdre. » Malheureusement Edel contracte la tuberculose et les clarisses refusent alors de l’accueillir. Edel garde le sourire et s’abandonne. Elle écrira plus tard : «Les événements sont les sacrements de volonté de Dieu.» Elle reste 18 mois dans un sanatorium puis, s’estimant guérie, elle rentre chez elle et reprend peu à peu toutes ses activités. Sa jovialité trompe tout le monde. Elle veut utiliser le peu de temps qui lui reste pour l’extension du royaume de Dieu. La charité la presse. Elle écrit : «Je veux travailler pour aujourd’hui. Les saints n’ont jamais perdu leur temps. La vie se compose de jours particuliers. Pourquoi perdre son temps pendant les petits trajets ? Notre éternité est basée sur le temps. Je ne veux jamais en perdre. Celui qui a tout donné à Jésus et à Marie n’a pas le droit de perdre du temps. » La légion de Marie se développe à travers le monde et envisage une fondation au pays de Galles. Edel est volontaire. Ses supérieurs lui demandent : « Et si nous vous envoyions en Afrique de l’Est au lieu du pays de Galles ? » Edel est radieuse : « C’est le plus beau jour de ma vie ! » Mais tous, au sein de la Légion, ne sont pas d’accord. « Son état de santé ne le lui permet pas ! » Edel répond qu’elle est très consciente de ce qui l’attend et qu’elle n’y va pas pour «une partie de pique-nique !» Tout le monde éclate de rire ! La partie est gagnée ! Edel s’embarque donc pour l’Afrique ! Arrivée à Nairobi, les missionnaires la découragent : «Vous n’êtes pas à Dublin ici ! Vous ne connaissez pas l’Afrique ! Vous ne pouvez pas leur demander de suivre les exigences de la Légion !» Mais le mot «impossible» n’existe pas dans le langage des légionnaires. Marie n’est-elle pas le meilleur chef de l’armée de Dieu ? Pour lire la suite cliquez ici