Méduse immortelle, souris Mathusalem et transhumanisme
Les tenants du transhumanisme affirment vouloir « tuer la mort ». Ne serait-ce pas un chouillat prétentieux ? Sans compter qu’ils arrivent après la bataille…
Aviez-vous entendu parler de la prétendue immortalité biologique de la méduse Turritopsis nutricula ? Mesurant 5 mm, cet hydrozoaire originaire de la Mer des Caraïbes échapperait au processus de vieillissement habituel des cellules, et inverserait même son processus de croissance, devenant ainsi capable de rajeunir ! Médusés, les chercheurs en médecine régénérative sont sur le coup depuis 2011, ainsi que les nouveaux idéologues du transhumanisme. Ces derniers ont fondé en 2003 le Prix de la Souris Mathusalem pour encourager les recherches sur le ralentissement du vieillissement, ou même le rajeunissement. Jeanne Calment serait-elle proche d’être détrônée ? Les transhumanistes en sont convaincus. Pour eux, la convergence des NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique, sciences Cognitives) offre des perspectives inouïes pour développer les capacités physiques et mentales des êtres humains. Ainsi, Ray Kurzweil, ingénieur en chef Google, qui prévoit de « ressusciter son père », affirme que « d’ici 2029, l’intelligence artificielle dépassera celle de l’humain. Nos composants biologiques n’auront plus beaucoup d’importance. Nous pourrons mettre notre esprit dans un ordinateur ». Cela vous fait doucement sourire. Moi, ça me fait trembler sur ma toile. Prolongement du Gender, le transhumanisme semble bien être la nouvelle idéologie qui commence à nous envahir. Tel une nouvelle Gnose, il conduit à considérer le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort comme inutiles et indésirables. Il prétend améliorer l’homme, le débarrasser de toute contrainte. Ce n’est plus l’erreur qui est humaine mais l’humain qui est une erreur. Et cette erreur, il veut la supprimer. Pourquoi s’encombrer des handicapés quand seul compte le surhomme ? La prétention de toute-puissance du transhumanisme le conduit à se placer au-dessus du bien et du mal. « Nous serons comme des dieux », affirme Peter Diamandis. Tiens, il me semble avoir déjà lu ça quelque part… Ce qu’il ajoute doit nous faire réfléchir : « Nous serons connectés à Google ! Se débrancher se fera au prix d’une grande solitude. » Ne nous considérons pas trop vite à l’abri de cette idéologie. Notre ordinateur, notre téléphone, ne font-ils pas déjà de nous des personnes « connectées » ? Le cinéma, la télévision cherchent à nous familiariser avec cette nouvelle forme de pensée. Donc, soyons vigilants. En fin de compte, le transhumanisme, pour lui assurer l’immortalité, cherche à réduire l’homme à un robot. Un robot séduisant, perfectionné, mais un robot. Un robot sans âme. Un robot sans Dieu. Pour l’immortaliser, il cherche à lui voler son âme. Là encore, il me semble avoir déjà entendu cela quelque part… S’il se pose de bonnes questions, le transhumanisme apporte de mauvaises réponses et semble avoir manqué le train de l’histoire. Google veut tuer la mort. Mais est-ce que Jésus n’a pas déjà tué la mort ? Le transhumanisme veut se faire Dieu et donner à l’homme une vie immortelle. Mais est-ce que Jésus ne nous a pas déjà rendu participants de sa nature divine et ne nous a pas déjà donné la vie éternelle ? A+. Jips.