In Altum

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Saint Benoît-Joseph Labre (1748-1783) - 1/2

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 63)

Au cœur du 18ème  siècle, dans la France des philosophes et des romans galants, naissait à Amettes-en-Artois Benoît Labre, que Dieu allait donner au monde comme un signe fort de contradiction… Celui qui allait devenir le saint le plus étonnant de son siècle commença sa vie le plus simplement du monde. Ses parents sont des paysans qui, pour arriver à nourrir leur nombreuse famille, tiennent aussi un petit commerce dans le bourg. On n'est pas riche mais la vie familiale est paisible et heureuse, rythmée par le travail des champs et l'année liturgique. Benoît, qui se montre particulièrement pieux et doué intellectuellement, est orienté tout naturellement vers la prêtrise, sous la houlette de son oncle, le bon curé d'Erin.  Son chemin semble alors tout tracé… et si simple : il sera un bon, voire un excellent, curé de campagne. Mais voici que l'Esprit-Saint s'en mêle, déboutant ces projets pourtant si bien établis. Le jeune Benoît découvre un jour, dans la bibliothèque du presbytère, un vieux livre de sermons qui le bouleverse. Ressentant au plus profond de lui-même combien est grande la misère du cœur humain en général et du sien en particulier, il prend la décision de se tourner vers la vie monastique. Mais l'Esprit-Saint ne fait que commencer à forger cette âme qu'il veut mener par des sentiers hors du commun… Tour à tour, les prieurs des trois monastères qui accueillent pour un temps le jeune postulant l'invitent à chercher ailleurs…                    Dieu voulait pour lui une vie radicalement renoncée...  On imagine le désarroi du jeune homme. A quoi donc était-il appelé puisque ni les chartreux ni les trappistes ne l'avaient accepté ? Au cœur de l'épreuve, il comprit. Dieu voulait pour lui une vie radicalement renoncée. A l'heure où ses contemporains recherchaient avec avidité les plaisirs de la vie et les joies de l'esprit, au siècle des lumières et des mœurs faciles, lui devait s'identifier au Fils de l'Homme qui "n'avait pas où reposer la tête". Il devait accepter et même désirer avidement être celui que l'on chasse de partout, que l'on méprise et dont on se détourne avec dégoût, comme Jésus dans sa Passion. Généreusement, il acquiesça à ce qui, pour lui, serait son chemin de sanctification et sa contribution au salut de ceux qui, raisonnablement, se scandaliseraient à son sujet. Car que penser de ce vagabond en haillons, fouillant dans des tas d'ordures pour y chercher sa nourriture ? Il se dégage de lui une puanteur affreuse et, même de loin,  il est facile de voir courir les poux sur sa poitrine. Difficile de l'imaginer sur les autels ! A 20 ans, Benoît commence un long pèlerinage qui ne finira qu'à sa mort. Un long chapelet autour du coup, une simple besace contenant quelques croûtes et quelques livres de piété qui ne tarderont pas à être aussi dépenaillés que leur propriétaire, il va parcourir l'Europe, de sanctuaire en sanctuaire et de relique en relique… Mais sous  ce mendiant qui ne recherche - avec succès - que le mépris des hommes et la paix de Dieu, certains vont commencer à trouver le saint qui se cache. Et les preuves ne leur manquent pas, toujours plus nombreuses et convaincantes… Pour lire la suite, cliquez ici

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