In Altum

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2014-2015 : Deux synodes sur la famille- Lettre aux familles (1)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 65)

Jean-Paul II, 2 février 1994

En 1994, l’ONU décrétait une année de la famille. Jean Paul II a saisi l’occasion pour faire de même dans l’Eglise. Il a écrit une « Lettre aux familles » d’une grande profondeur.  Jean Paul II essaie de donner les fondements de l’enseignement de l’Eglise sur la famille. Quels sont ces fondements ? L’enseignement de l’Eglise s’appuie sur la création de l’homme et de la femme à l’image et ressemblance de Dieu, qui est Trinité de Personnes. Or, en Dieu Trinité, nous découvrons que la personne a une double caractéristique : 1) Elle a une valeur unique, irremplaçable ; elle est « cette personne » (Jésus est le « Fils unique »). 2) Elle ne s’épanouit que dans le don désintéressé d’elle-même aux autres personnes, c’est-à-dire dans l’amour (Dieu est Amour ; le Père a tout donné à son Fils qui remettra tout à son Père ; le Saint Esprit est appelé Don). Quelle conséquence cela a-t-il sur le mariage ? Cela entraîne d’une part que l’homme et la femme sont appelés à avoir l’un pour l’autre une valeur unique et irremplaçable. D’autre part le don désintéressé de soi qu’ils se font l’un à l’autre ne peut être que total et sans limite. C’est pourquoi le mariage ne peut être qu’un et indissoluble.  Quelle conséquence cela a-t-il sur l’enfant ? L’enfant est toujours « cet » enfant, avec une valeur unique et irremplaçable ; il a pour vocation le don de soi désintéressé. Cette vocation s’épanouira par la suite, mais déjà, comme personne existante, l’enfant est un don. On objectera que l’enfant n’est pas un don mais une charge, car il occasionne fatigue, et dépenses. Pourtant l’enfant est un don : nul ne peut nier que sa présence ne vienne enrichir ses parents : dans sa faiblesse même il les appelle à se donner à lui. Comme tel, il les appelle à exister plus pleinement comme personnes qui se donnent dans l’amour. Et il leur rend cet amour. Quelle richesse inestimable !  Quelle conséquence cela a-t-il sur la procréation ? L’union de l’homme et de la femme est celle de deux personnes qui, comme personnes, sont appelées au don désintéressé. L’union conjugale en « une seule chair » et donc marquée par la logique du don, dont l’enfant est précisément la plus belle expression. C’est pourquoi les deux dimensions de l’acte conjugal (union et procréation) ne peuvent être séparées sans blesser la vérité de l’acte conjugal même. Jean Paul II relève le dualisme de Descartes comme obstacle à cette compréhension. Que veut-il dire ? Dans la révélation biblique l’homme est unité d’âme et de corps ; la ressemblance avec Dieu concerne cette unité. Mais le philosophe français, Descartes, a introduit une forte séparation entre l’âme et le corps. Du coup le corps n’a plus été vu selon la ressemblance avec Dieu. Il est devenu une chose dont on fait ce que l’on veut. On quitte la logique du don pour tomber dans l’exploitation du corps avec tout ce que cela peut entraîner. On voit que la dignité de l’homme et de son corps est bien plus belle dans la révélation biblique. Pour lire la 2ème partie, cliquez ici

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