In Altum

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À la découverte de la pêche à la mouche...

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 66)

Pécheurs, hélas, nous le sommes tous devant l’Eternel… Mais pêcheurs, il n’est pas interdit de le devenir sans offenser Notre Seigneur !

Plusieurs Apôtres étaient pêcheurs, à commencer par saint Pierre. Le papa de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Louis Martin, était tellement passionné de pêche qu’on l’appelait « Martin pêcheur » ! Entre toutes les techniques de pêche, la pêche à la mouche apparaît comme la plus belle, celle qui procure au pêcheur chevronné les émotions les plus fortes… La technique de la pêche à la mouche ne s’apprend pas en un jour, pas même en 15. Elle suppose des mois, et même des années de pratique assidue pour commencer à porter du fruit. Mais quand on la possède, elle se transforme en un art capable de piéger les truites les plus méfiantes. Son but ? Parvenir à présenter, en amont d’un gobage observé par le pêcheur, et qui peut se situer à plus de 20 mètres du lieu où il est, le plus délicatement possible, la mouche artificielle (photo de gauche) correspondante aux éclosions observées par le pêcheur. Elle suppose un mouvement de bras et d’épaules coordonné au millimètre, qui fait de cette technique un sport en même temps qu’un art, tout en offrant une communion avec la nature qui élève l’âme vers Dieu. Mais de quelles mouches s’agit-il donc ? Jips vous a présenté, il ya quelques mois, des mouches bien sympathiques, mais un peu uniformes, vous en conviendrez ! Rien à voir avec l’immense variété de mouches qui se proposent à l’observateur attentif, au bord d’une belle rivière à truites, en une belle soirée de mai (le mois idéal pour pêcher à la mouche, mais on peut utiliser cette technique jusqu’à la fin du mois de septembre). Au mois de mai, les premières éclosions apparaissent. Les larves d’insectes qui ont grandi pendant plusieurs mois ou années dans la rivière, se transforment progressivement, et un jour vont crever la surface de la rivière pour s’envoler et vivre quelques jours. C’est durant cette métamorphose de la larve en insecte et durant la ponte, que les insectes sont vulnérables en surface et en proie à la convoitise des poissons. Le pêcheur à la mouche, observateur attentif, achètera ou montera lui-même, sur un hameçon, des mouches artificielles ressemblant au plus près à ces mouches naturelles, et grâce auxquelles il pourra tromper le poisson. L’un des grands intérêts de cette technique, c’est d’offrir sa chance à la truite qui s’est laissée séduire. La pêche à la mouche suppose en effet une canne légère, en carbone. Elle suppose aussi un fil en soie, qui se termine par une « queue de rat », c’est-à-dire un fil en nylon qui se termine très fin, car la truite ne doit voir que la mouche ! Le pêcheur qui tombe sur une grosse prise doit donc impérativement fatiguer la truite avant de la ramener jusqu’à lui, et il n’est pas rare qu’un mouvement un peu brusque ne finisse par libérer votre prise… Alors, tous à vos cannes à pêche, pour goûter les joies de la pêche… Mais n’oubliez pas que Dieu peut vous appeler à une joie infiniment plus grande : celle de devenir « pêcheurs d’hommes » !

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