In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

« Nous Te louons Père avec toutes Tes créatures… »

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 66)

Vous savez tous que ce 1er septembre 2015 était une journée de prière pour la sauvegarde de la création instituée par notre Pape François en union avec l’Eglise orthodoxe. Penchons-nous brièvement sur cette problématique de protection de notre environnement, et particulièrement sur la biodiversité. 

Mais qu’est-ce que la biodiversité ? C’est le nombre total d’espèces animales ou végétales sur un milieu naturel (biotope), c’est la richesse spécifique d’un biotope. Qu’est-ce qui fait varier cette richesse spécifique ? Ce sont les facteurs dominants, c’est-à-dire les contraintes abiotiques et biotiques, et l’évolution dans le temps. Pourquoi est-ce si important de préserver la biodiversité ? Ceci permet l’équilibre des biotopes et leur maintien. Notre Pape François nous explique dans son encyclique « Laudato si’ » que « les diverses espèces contiennent des gènes qui peuvent être des ressources-clefs pour subvenir à certaines nécessités humaines ou pour réguler certains problèmes de l’environnement. » (n°32) Or chaque année disparaissent des milliers d’espèces végétales et animales que les générations futures ne connaîtront pas… Comment maintenir la biodiversité face à tous ces nouveaux problèmes environnementaux ? Par l’équitabilité, c’est-à-dire en évitant la présence d’une espèce animale ou végétale dominante afin de maintenir l’équilibre spécifique et éviter la disparition de l’espèce faible. Si deux espèces sur un même biotope utilisent les mêmes ressources, il faut s’assurer que ce milieu ne soit pas fermé ; alors l’une des espèces se déplacera ou modifiera ses ressources, elle s’adaptera pour survivre à la compétition. Une espèce envahissante est une espèce allogène, introduite hors de son aire de répartition normale, qui a un impact écologique sur son nouvel environnement. Ces espèces introduites sont une menace sur la biodiversité en prenant la place de certaines espèces locales (indigènes). Heureusement, toute espèce allogène ne devient pas envahissante. Si une espèce est déjà introduite, qui est dominante voire envahissante, pour éviter qu’elle n’entraine la disparition des espèces indigènes, il faut travailler à la supprimer. Nous constatons actuellement la colonisation de nos régions par plusieurs espèces animales exotiques, majoritairement venant d’Asie, ainsi le frelon asiatique (photo) et le moustique tigre (cf. photos). Celles-ci posent des problèmes de santé publique surtout en secteurs agricoles et forestiers. « En dehors des impacts économiques, ces espèces font peser une menace sur la biodiversité en prenant le pas sur certaines espèces locales, commente un écologue du CNRS. Après la destruction des habitats, elles représentent la 2è cause de perte de biodiversité dans le monde. » Pour le chercheur scientifique, la priorité est de sensibiliser le public pour limiter la propagation des espèces non désirables. Prenons l’exemple de l’Ecureuil gris introduit en Grande-Bretagne au début du 20è siècle qui s’est révélé compétiteur de l’Ecureuil roux (photo ; cf. In Altum n°16). La communauté scientifique a demandé son éradication et après la résistance de plusieurs associations de défense des animaux on s’est appliqué à cesser son expansion, mais il est déjà trop tard et à terme la disparition de l’Ecureuil roux est inéluctable, mauvaise nouvelle pour les arbres qui sont plus facilement endommagés par le cousin américain, et pour la biodiversité, une seule espèce étant appelée à survivre, alors que deux espèces peuvent cohabiter sur la planète...

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