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L'Eglise en mouvement

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 67)

Synode sur la famille : des propositions remises au Pape...

Le synode sur la famille s’est achevé ce dimanche 25 octobre. Les évêques ont remis au Pape des propositions. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le synode sur la famille aura été laborieux… Les médias ont tenté de peser sur les débats des évêques, débats parfois houleux. Qu’en est-il au terme de ces trois semaines ? Le document final (la relatio synodi) a été voté, paragraphe par paragraphe, par les Pères du synode. Ce document est un ensemble de propositions qui ont été remises au Pape. Celui-ci, dans les mois qui viennent, pourra donner un texte, mais il demeure libre à l’égard des propositions qui lui sont faites. Ce texte final reflète les discussions des Pères pendant ces trois semaines. Il commence par rappeler la beauté du plan de Dieu sur la famille et le mariage, institué dès l’origine par Dieu, mariage fidèle et indissoluble. Tout en prônant la miséricorde et l’accueil des personnes et des familles blessées, les évêques ont rappelé des vérités importantes. Ainsi, ils ont tenu à encourager les politiques chrétiens à s’engager en faveur de la promotion et de la défense de la vie et de la famille, de la liberté religieuse et du droit à l’objection de conscience. La relatio rejette les interventions coercitives des États en faveur de la contraception, de la stérilisation et de l’avortement, et encourage la redécouverte de l’encyclique Humanae vitae du pape Paul VI, et le contrôle naturel des naissances. Tout en encourageant la rencontre avec les cultures, il souligne que les chrétiens ne peuvent se soustraire au devoir de dénoncer les conditionnements culturels, sociaux, politiques et économiques. Le texte ne manque pas non plus de dénoncer l’idéologie du gender. Il rappelle également : « Dans le monde actuel, ne manquent pas les tendances culturelles qui visent à imposer une sexualité sans limites dont il s'agit d'explorer tous les versants, même les plus complexes. La grande diffusion de la pornographie et de la commercialisation du corps, favorisées aussi par un mauvais usage d'internet, doivent être dénoncées avec fermeté. » Concernant l’homosexualité, le document explique qu’il n'y a « aucun fondement pour établir des analogies, mêmes lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage. » Le synode a tenu à mentionner le témoignage des divorcés qui demeurent fidèles : « Le témoignage de ceux et celles qui, même dans des conditions difficiles, ne concluent pas une nouvelle union, restant fidèles au lien sacramentel, mérite l'appréciation et le soutien de l'Église. » Pour la question de l’accès des « divorcés remariés » aux sacrements, celle-ci n’est pas abordée en toutes lettres dans le texte, mais l’ambiguïté des termes de la proposition a poussé un certain nombre d’évêques à ne pas voter cette dernière, qui n’a obtenu la majorité requise des deux tiers qu’à une voix près. Poursuivons notre prière pour que l’Esprit Saint continue à guider l’Église dans la fidélité et la miséricorde pour annoncer au monde l’évangile de la famille et de la vie.

L'Eglise et le monde

Accueillir les minorités exclues

Le cardinal Dolan, archevêque de New York, invite l’Eglise à accueillir une nouvelle minorité : outre les célibataires, divorcés, homosexuels, veufs…, il désigne « ceux qui, comptant sur la grâce de Dieu, font tout leur possible pour garder la vertu et la fidélité » : les couples qui se marient religieusement, ceux qui persévèrent malgré les difficultés conjugales, ceux qui accueillent la vie, les fiancés chastes, les homosexuels continents, les mères, au foyer pour leurs enfants… « ces gens merveilleux ont souvent le sentiment d’être une minorité, dans notre culture, mais même, parfois, dans l’Eglise ! […] D’où reçoivent-ils soutien et encouragement ? De la télé ? Des journaux ? Des films ? Laissez tomber ! Ils regardent vers l’Eglise. Nous ne pouvons pas les laisser tomber ! » St Jean-Paul II fêté en Pologne A l’occasion du 37e anniversaire de l’élection du premier Pape polonais de l’Histoire, le président polonais A. Duda a déposé des fleurs devant la grande Croix de la place Pilsudski à Varsovie, érigée lors de sa première visite, tandis qu’au Parlement s’est tenue une réunion sur son enseignement social, réunion ouverte par l’archevêque de la capitale, et que la chapelle de ce même Parlement accueillera une de ses reliques, dans un reliquaire réalisé grâce aux dons des parlementaires ! Le Monde diplomatique 1904, 2007, 2015… Les amateurs d’Histoire auront fait le rapprochement entre ces dates, tristement célèbres pour la diplomatie française : le siège d’ambassadeur de France près le Saint-Siège est vacant. De Loubet et Clémenceau à Hollande en passant par Chirac, la République entretient des relations tendues avec le Vatican. En cause, cette année, le chef du protocole de l’Elysée, L. Stefanini, nommé par Hollande au poste d’ambassadeur en raison de son homosexualité affichée et refusé pour la même raison par le Saint-Siège…Réponse de l’Elysée : pas d’ambassadeur jusqu’en 2017 - diplomatie, quand tu nous tiens - na ! L’Eglise attire toujours Alors que les statistiques de l’Eglise en Europe ne sont pas réjouissantes et que le Moyen-Orient se vide de ses chrétiens, l’espérance pourrait venir… des musulmans qui se convertissent en nombre, ce qui suscite l’inquiétude voire la radicalisation des autres, qui se rendent compte mieux que nous de l’attraction qu’exerce le christianisme : en 2006, un cheikh déplorait la conversion de 6 millions d’Africains musulmans chaque année (soit 667 l’heure) ! En Indonésie, premier pays musulman du monde, ce sont 2 millions par an… L’Esprit souffle où il veut ; le triomphe du Cœur Immaculé de Marie est inéluctable (malgré la campagne musulmane anti-conversion « Sauver Maryam ») ! Saints Louis et Zélie Martin, priez pour nous ! Dimanche, place St Pierre, le Pape François canonisait les parents de Sainte Thérèse de Lisieux, dont « la famille fut vraiment une petite Eglise, dans laquelle régnait une foi joyeuse et profonde, une charité délicate et attentionnée. Ensemble, [ils] ont parcouru les voies de la sainteté conjugale. » Dans cette « atmosphère pleine de foi et d’amour […] ont germé les vocations de leurs filles. » Confions à leur intercession les joies, les attentes et les difficultés des familles françaises et du monde entier. (Lire la canonisation de Louis et Zélie Martin en cliquant ici).

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