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L'Eglise au coeur d'une grande espérance

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 71)

Une rencontre historique 

Cela faisait 1000 ans qu’on attendait une rencontre entre le Pape et le patriarche de Moscou. Le rêve est devenu réalité le 12 février dernier à l’aéroport de la Havane à Cuba. En quelques lignes, revivez avec In Altum  ce moment historique. La surprise a été complète, lorsque, simultanément, le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou ont rendu publique la nouvelle : le pape François et le patriarche Kyrill se sont donc rencontrés vendredi 12 février à l’aéroport de la Havane (Cuba). Une ville communiste pour accueillir la première rencontre entre le pape et le patriarche de Moscou depuis le schisme de 1054, le Bon Dieu ne manque pas d’humour ! Il fallait bien cela pour surmonter dix siècles de division. Cette rencontre « entre frères » dira ensuite le pape est un grand pas pour le mouvement œcuménique. Si elle achève des années de tractations silencieuses, dont le document signé à la fin de la rencontre est l’emblématique aboutissement (cf Paroles du Pape), elle est en réalité le début d’une nouvelle ère dans les relations entre le Saint Siège et le patriarcat de Moscou. Les deux parties souhaitent agir ensemble pour la défense de la famille, des chrétiens persécutés ou encore pour répondre aux défis posés par les migrants. A travers ces thématiques transparait l’importance d’une plus grande collaboration pour remettre le Christ au centre d’un monde qui le nie plus ou moins ouvertement. Cette rencontre au cœur du nouveau monde relance ainsi le chemin œcuménique, même si des difficultés persistent. Ainsi le problème des gréco-catholiques. Ces catholiques de rite byzantin, séparés par le schisme de 1054, se sont réunis à Rome par l’acte d’union de Brest-Litovsk en 1596. Supprimés par Staline et forcés de fusionner avec les orthodoxes du patriarcat de Moscou en 1946, ils durent attendre 1991 pour que leur évêque puisse reprendre possession de sa cathédrale. Les relations avec les orthodoxes sont donc tendues. Si le document reconnaît que la méthode de l’uniatisme n’est plus à mettre en avant pour parvenir à l’unité, il reconnaît aussi que les communautés catholiques nées dans ce contexte ont un plein droit à exister. Nul doute qu’il faudra du temps pour que l’appel des deux chefs spirituels soit entendu par l’ensemble de tous les fidèles ; le jubilé de la miséricorde étant sans doute une occasion providentielle pour aider à dépasser les différends et renouer le dialogue, première étape pour parvenir un jour à la véritable unité. Côté orthodoxe aussi, des problèmes subsistent. La perspective du prochain synode panorthodoxe de juin demande une certaine unité entre les 14 patriarcats orthodoxes, dont certain ne voient pas d’un bon œil un quelconque rapprochement avec Rome. Puisse l’Esprit-Saint souffler dans les cœurs, afin que cette rencontre au sommet soit vraiment le début d’un chemin vers la réalisation de la prière du Seigneur : « ut sint unum » (Jn 17, 22).

Avis aux ratzingériens invétérés...

Il y a trois ans, l’Église était bouleversée par la renonciation du pape Benoit XVI. Pour que l’immense patrimoine de sa pensée et de sa spiritualité ne soit pas perdu, l’université pontificale Augustinianum et la fondation vaticane Joseph Ratzinger mettent en place un master qui a pour but « la connaissance de la figure, de la doctrine et de la spiritualité du théologien Joseph Ratzinger à travers ses œuvres et son ministère ». Avis aux amateurs !

Concile panorthodoxe 

Les 14 églises orthodoxes se rencontreront en Crète du 16 au 27 juin 2016. Au programme : la mission de l’Église orthodoxe dans le monde contemporain, la diaspora orthodoxe, l’autonomie et la façon de la proclamer, le sacrement du mariage et ses empêchements, l’importance du jeûne et son application aujourd’hui, et les relations de l’Église orthodoxe avec le reste du monde chrétien. Les décisions seront prises à l’unanimité. Initialement prévu à Istanbul, les tensions entre la Turquie et la Russie ont obligé à déplacer la réunion. Si aujourd’hui ces tensions sont essentiellement politiques, les deux patriarcats n’ont pas toujours été en bons termes. Devenue chrétienne en 988, le patriarcat de Moscou prend son indépendance définitive vis-à-vis de Constantinople en 1589. On estime que ce patriarcat regroupe 140 millions de personnes, en Russie ou dans la diaspora.

La vie religieuse, ça conserve !

La doyenne des religieux a fêté ce 20 février en Italie ses 109 ans ! Sœur Candida, religieuse camillienne, a consacré 85 ans de sa vie à servir les malades. Ayant fait ses vœux en 1931, maintenant retirée dans la maison mère de sa communauté, elle demeure vive et active. Comme elle l’explique sur Radio Vatican, «Écouter la voix du Christ et être docile à sa volonté. Pendant toute ma vie, j’ai toujours pensé : où le Seigneur me met, c’est cela la bonne place pour moi». L’écoute du Seigneur et la disponibilité, voilà le secret de sa longévité !

Le pape au Mexique 

Du 12 au 17 février, le pape François a effectué au Mexique son 12ème voyage apostolique. Ce pays, à forte majorité catholique, est aussi l’un des plus violents du monde. Les cartels de la drogue sont omniprésents, et le pays a subi une grande fracture politique, entre d’une part, le peuple majoritairement catholique et d’autre part la classe dirigeante, qui s’est inspirée ouvertement du communisme et d’un laïcisme militant entre 1917 et 2000. C’est une population à la fois très défavorisée, mais aussi joyeuse et priante que le pape a pu rencontrer. Il souhaitait aller à la rencontre de ceux qui souffrent, ce qu’il a fait en visitant un hôpital pour enfants malades, une prison, et en disant la messe à la frontière américaine, en mémoire des migrants. Exhortant les prêtres à ne pas se résigner devant la violence – le Mexique est le pays du monde qui compte le plus de prêtres assassinés – le Saint-Père a exhorté la jeunesse à garder le droit de rêver et de voir réaliser ses rêves, sans succomber au fatalisme ou à l’indifférence devant la gravité de la situation du pays. Les jeunes doivent s’appuyer sur le Seigneur, se laisser saisir par lui, pour conserver leur dignité et aller de l’avant, toujours en tenant la main de Jésus. Dénonçant les « tragédies forcées » de la migration, appelant de ses vœux un Mexique « sans trafiquant de la mort », le pape a pu se rendre compte cependant que, malgré les difficultés, le peuple mexicain conserve une belle tradition d’hospitalité, confiant avoir rarement vu tant d’espérance parmi un peuple qui souffre autant.

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