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L'année sainte de la Miséricorde - Miséricorde et contrition

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 72)

Si la Miséricorde est la porte qui nous ouvre à Dieu, celle-ci à une clef : la contrition.

« Mon péché, moi, je le connais, ma faute est devant moi sans relâche; contre toi, toi seul, j'ai péché, ce qui est coupable à tes yeux, je l'ai fait. » Le Psaume 50 nous aide à comprendre qu’il n’y a pas de miséricorde si nous ne nous reconnaissons pas pécheurs. Dans son livre, Le nom de Dieu est Miséricorde, on pose au Pape la question suivante : « peut-il y avoir miséricorde sans la reconnaissance de son propre péché ? » Voici ce que répond le Pape : « la miséricorde existe, mais si l’on ne se reconnaît pas pécheur, cela veut dire qu’on ne veut pas la recevoir, qu’on n’en ressent pas le besoin. » « La miséricorde n’est donnée qu’à celui qui se reconnaît humblement pécheur. » Le Pape lui-même n’hésite pas à se définir comme un pécheur. Croire que la miséricorde de Dieu n’est pas pour nous, c’est être auto-suffisant, comme le pharisien dans la parabole donnée par Jésus, qui se croit juste. La miséricorde n’est donnée qu’à celui qui se reconnaît humblement pécheur. Le Pape cite saint Augustin : « Le cœur impur doit être détruit, afin que le cœur pur soit créé. Quand nous péchons, nous devons être mécontents de nous-mêmes, car les péchés déplaisent à Dieu. Et puisque nous constatons que nous ne sommes pas sans péché, au moins en cela, essayons de ressembler à Dieu, en ce que nos péchés nous déplaisent. » Briser le cœur impur, c’est avoir conscience de son péché, du mal que nous avons fait, de notre misère et de notre besoin de pardon, de miséricorde. C’est ce que nous appelons la contrition. Qu’est-ce que la contrition ? Nous lisons dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique au n°1451 : « La contrition est une douleur de l’âme et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à l’avenir. » Elle est considérée comme le premier acte du pénitent. Cette douleur de l’âme vient de l’offense faite à Dieu. Elle est nécessaire pour recevoir le sacrement de la Réconciliation par un prêtre. La contrition n’est pas là pour nous culpabiliser et nous décourager, mais elle prend en compte la gravité du péché. C’est pourquoi en nous reconnaissant pécheurs, nous devons détester les péchés que nous avons faits. La contrition peut être parfaite, lorsque c’est l’Amour de Dieu qui la provoque, ou imparfaite, quand nous considérons la laideur du péché et le danger de la damnation (n° 1452 et 1453). La douleur devant le péché peut même se traduire par les larmes. Pensons aux larmes de saint Pierre qui pleure amèrement, après avoir renié Jésus. Le péché ne peut et ne doit pas nous laisser indifférent. En plus de la douleur face au péché, la contrition comporte aussi la résolution de ne plus pécher à l’avenir. Pourquoi est-il si important de se reconnaître pécheurs ? Parce que cela nous conserve dans la véritable humilité : nous sommes ainsi conscients de notre misère, de notre néant devant Dieu. Jean-Paul Ier disait même ceci : « Le Seigneur aime tellement l’humilité que, parfois, il permet de graves péchés. Pourquoi ? Pour que ceux qui les ont commis, ces péchés, conservent leur humilité après s’être repentis. » Qu’en cette Année jubilaire de la Miséricorde, le Seigneur nous accorde la grâce de nous sentir pécheurs et de recourir à sa miséricorde avec une humble contrition.

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