Les paroles du Pape
Jésus est présent au cœur de nos épreuves
« La miséricorde de Dieu est capable d’ouvrir le cœur des affligés à l’espérance. Devant des situations de souffrance et de détresse que nous traversons nous-mêmes ou que connaissent beaucoup de nos frères, il peut arriver de nous sentir abandonnés de Dieu. Comment peut-il permettre cela ? Cependant le prophète Jérémie annonçait au peuple en exil que Dieu n’est pas absent de cette épreuve, il apporte le salut à qui se confie à lui. Le Seigneur est fidèle, il n’abandonne personne dans la détresse, et puisqu’il aime d’un amour sans fin, il remplira de joie et de consolation le cœur de l’homme. La vie triomphera de la mort. Jésus-Christ porte à son accomplissement ce message d’espérance du prophète. Le Seigneur veut accomplir cette promesse de retour d’exil en chacun de nous, par son pardon qui nous convertit et nous réconcilie avec lui. » Audience du 16 mars 2016
L’amour va à l’extrême
La foule de Jérusalem criait, en accueillant Jésus : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (cf. Lc 19, 38). Nous avons fait nôtre cet enthousiasme... Oui, tout comme il est entré à Jérusalem, de la même manière il désire entrer dans nos vies. Il vient humblement à nous… monté sur un âne, mais il vient « au nom du Seigneur "… Jésus… vient nous sauver des liens du péché, de la mort, de la peur et de la tristesse. Mais la liturgie de ce jour nous enseigne que le Seigneur ne nous a pas sauvés par une entrée triomphale ni par le moyen de puissants miracles…Jésus s’est anéanti lui-même : il a renoncé à la gloire de Fils de Dieu et il est devenu Fils de l’homme pour être en tout solidaire avec nous, pécheurs, lui qui est sans péché. Et pas seulement : il a vécu parmi nous une « condition de serviteur » (v.7)…Le premier geste de cet amour « jusqu’au bout » (Jn 13, 1) est le lavement des pieds… Il nous a montré par l’exemple que nous avons besoin d’être rejoints par son amour, …nous ne pouvons pas aimer sans nous faire d’abord aimer par lui,… et sans accepter que l’amour véritable consiste dans le service concret. […] L’humiliation que subit Jésus devient extrême dans la Passion… : il est fait péché et reconnu injuste… Il arrive ainsi à la mort de la croix, la plus douloureuse et infamante, … Au faîte de l’anéantissement, Il révèle le vrai visage de Dieu, qui est miséricorde… Si le mystère du mal est abyssal, la réalité de l’Amour qui l’a transpercé est infinie... Lui, il s’est anéanti pour nous, alors que même nous oublier un peu nous-mêmes nous paraît difficile. […] Nous sommes appelés à choisir sa route du service, du don, de l’oubli de soi. Puissions-nous l'emprunter en nous arrêtant pour regarder le Crucifié. [….] Je vous invite à regarder cette « Chaire de Dieu », pour apprendre l’amour humble qui sauve et qui donne la vie, pour renoncer à l’égoïsme, à la recherche du pouvoir et de la renommée. Par son humiliation, Jésus nous invite à marcher sur sa route. En silence, contemplons le mystère de cette Semaine. Homélie du dimanche des Rameaux (20 mars 2016)
Homélie de la Veillée Pascale : le Pape rallume la flamme de l'espérance
Comme Pierre et les femmes, nous ne pouvons pas trouver la vie en restant tristes, sans espérance, et en demeurant prisonniers de nous-mêmes. Mais ouvrons au Seigneur nos tombeaux scellés – chacun de nous les connais –, pour que Jésus entre et donne vie ; portons-lui les pierres des rancunes et les amas du passé, les lourds rochers des faiblesses et des chutes… Cette nuit, il faut éclairer ces problèmes de la lumière du Ressuscité, en un certain sens, les « évangéliser ». Les obscurités et les peurs ne doivent pas accrocher le regard de l’âme et prendre possession du cœur ; mais écoutons la parole de l’Ange : le Seigneur « n’est pas ici, il est ressuscité » (v. 6), il est notre plus grande joie, il est toujours à nos côtés et ne nous décevra jamais. Voilà le fondement de l’espérance ! Le Seigneur est vivant et veut être cherché parmi les vivants. Après l’avoir rencontré, il envoie chacun porter l’annonce de Pâques, susciter et ressusciter l’espérance dans les cœurs… Il y en a tellement besoin aujourd’hui…. Que la mémoire des œuvres et des paroles du Seigneur soit une lumière éclatante qui guide nos pas dans la confiance, vers cette Pâque qui n’aura pas de fin. A la messe chrismale il prie les prêtres qui ont pour "tache d'incarner la miséricorde de ne pas craindre d'exagérer en miséricorde dans leur témoignage et mission. Il les a appelés aussi à un examen de conscience après avoir énuméré les maux dont ils souffrent, il les a invités à s'identifier au peuple rejeté que le Seigneur sauve. Jésus nous montre que la puissance de Dieu n'est pas destruction mais amour ; la justice de Dieu n'est pas vengeance mais miséricorde.
« Pardonnons et nous serons pardonnés »
Le Seigneur « veut te pardonner, mais ne le pourra pas si ton cœur est fermé, et que la miséricorde ne peut entrer ». Il faut au contraire « pardonner comme Dieu pardonne », lequel « pardonne au maximum. Il n’est pas facile de pardonner ; ce n’est pas facile, des frères se disputent pour l’héritage des parents et ne se saluent jamais dans la vie ; il y a tant de couples qui se disputent et la haine grandit, grandit, et cette famille se détruit ». Ces personnes « ne sont pas capables de pardonner. Et c’est là que réside le mal ». Que le Carême « prépare notre cœur à recevoir le pardon de Dieu. Mais le recevoir et ensuite faire la même chose avec les autres : pardonner de tout cœur ». « Pardonnons et nous serons pardonnés ». Homélie du 1er mars 2016 à la chapelle Sainte Marthe