In Altum

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Héritier de la Révolution française, notre drapeau? Pas seulement...

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 82)

Avant d’être drapeau, le tricolore fut cocarde. Au lendemain du 14 juillet 1789, Louis XVI, reçu à l’hôtel de ville par Bailly, joignit le bleu et le rouge, couleurs de la ville de Paris, à sa cocarde blanche, pour marquer la réconciliation et l’union du roi et de son peuple. Le décret du 28 mai 1790 fixe le tricolore comme emblème national avec une disposition des couleurs qui a beaucoup varié pendant 15 ans. Le premier pavillon était rouge-blanc-bleu. Il  ne prendra sa forme actuelle que le 15 février 1794 (27 pluviôse an II) lorsque la Convention Nationale décrète que le pavillon national « sera formé de 3 couleurs, disposées en bandes verticales, de manière que le bleu soit attaché à la gaule du pavillon, le blanc au milieu et le rouge flottant dans les airs. » La légende voudrait que ce soit le peintre Louis David qui ait choisi l’ordre des couleurs. Il disparaît avec le retour de la monarchie de 1814 à 1830, puis la monarchie de juillet (monarchie parlementaire) le rétablit : « La France reprend ses couleurs. A l’avenir, il ne sera plus porté d’autre cocarde que la cocarde tricolore. » A nouveau menacé en 1848 lors de la proclamation de la République, les insurgés voulant un drapeau totalement rouge… qui depuis est devenu le symbole mondial des protestations ouvrières. C’est Lamartine qui, en homme politique, harangua la foule et, en poète, sut trouver les mots pour sauver le drapeau national : « ... le drapeau tricolore a fait le tour du monde, avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie. [...] Si vous m'enlevez le drapeau tricolore, sachez-le bien, vous enlevez la moitié de la force extérieure de la France, car l'Europe ne connaît que le drapeau de ses défaites et de nos victoires dans le drapeau de la République et de l'Empire. En voyant le drapeau rouge, elle ne croira voir que le drapeau d'un parti. »

Mais aussi…

Le bleu, le blanc et le rouge sont aussi des témoins de nos racines chrétiennes La première bannière française connue est celle de Louis VII partant en croisade en 1147 : à l’image des vêtements du sacre, elle était bleue semée de fleurs de lys d’or. Charles V (1364-1380) réduisit leur nombre à 3 en l’honneur de la Sainte Trinité. De plus, les premiers Rois de France étaient accompagnés à la guerre par les reliques de Saint Martin conservées dans une chapelle de couleur bleue, qui est celle de la liturgie pour les confesseurs de la Foi non martyrs. Ils avaient donc (entre autre) des bannières bleues. La couleur rouge est celle de la bannière de l’abbaye de Saint Denis, élaborée en 1124 par Suger. Ce rouge symbolise le martyre de St Denis, premier évêque de Paris. Usurpé par les prétendants anglais au trône de France, le port de la bannière de St Denis est abandonné par Charles VII au profit de l’étendard de St Michel. Le blanc, signe du commandement, est la couleur royale. La bannière de Jeanne d’Arc et celle de St Michel fait protecteur de la France en 1418 par le Dauphin, sont blanches. Notre tricolore n’est donc pas le résultat du hasard, mais l’essentiel de nos racines !!

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