In Altum

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Patrie !

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 83)

Quand nous entendons ce mot, nous pensons à notre pays, à sa culture, à son histoire, à nos racines et à nos ancêtres qui ont façonné notre pays au cours des siècles. Pour connaître l’origine de ce mot, un peu d’histoire...

Du latin patria, dérivé de pater (père), la patrie désigne, dans l’Antiquité, la terre où sont enterrés les ancêtres. Sous les rois mérovingiens, le sentiment d'appartenance à une entité supérieure, le royaume des Francs, uni par allégeance à une même dynastie, est fort. Au Moyen-Âge, il acquiert une note de proximité : la patrie est alors la province, la ville, le village où l’on naît et grandit. A la Renaissance, le roi étant la personnification du pays, la patrie prend le sens de terre du roi. En 1789, ce terme est récupéré par l’idéologie révolutionnaire. Les guerres ininterrompues jusqu'à la chute de Napoléon en favorisent la promotion. Dès lors, être patriote, c'est être républicain : la IIIe République cultive l’amour de la Patrie, mutilée de l’Alsace-Moselle, jusqu’à ce que le terme se connote de nationalisme, dans les années 1930. L’amour de la patrie, non seulement ne s’oppose pas à l’universalité de la charité, mais est inclus dans le 4e commandement. C’est un devoir pour le chrétien de défendre sa patrie en s’opposant à un régime moralement dévoyé, anti-chrétien et inhumain (cela va souvent ensemble, voyez le communisme, le nazisme…). Les martyrs de l'Empire romain étaient de bons citoyens, sauf le culte de l'Empereur. L’Empire s’est écroulé, la Croix demeure. L’Eglise nous enseigne que « le 4e commandement de Dieu éclaire les devoirs de ceux qui exercent l’autorité comme de ceux à qui elle bénéficie.  L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l’ordre de la charité » (CEC 2234, 2239). « Le Christ [lui-même] s’est volontairement soumis aux lois de sa patrie ». (Gaudium et Spes, n°32). Voici ce qu’en disait Charrette : « Notre Patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre Patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi... Mais leur Patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguant le passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce pas ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds… Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... » A Jefferson le dernier mot : « Pour tout homme, le premier pays est sa patrie et le second, c’est la France ». Alors, fi de la bien-pensance, soyons-en fiers !

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