In Altum

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Homélies papales

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 96)

Extraits de l’encyclique Haurietis aquas de Pie XII sur le culte et la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus

«  Si Nous voulons évoquer les étapes glorieuses parcourues par ce culte au cours de l’histoire de la piété chrétienne, nous voyons tout de suite se présenter à nous les noms de certains de ceux qui ont acquis une célébrité particulière dans ce domaine et qui doivent être tenus pour les pionniers d’une forme de religion qui se répandait de plus en plus privément et progressivement dans les communautés religieuses. Nous citons par exemple, parmi ceux qui ont affermi ce culte du Cœur très sacré de Jésus, l’ont fait progressivement se développer et ont, ainsi, bien mérité de Lui : St Bonaventure, St Albert le Grand, Ste Gertrude, Ste Catherine de Sienne, le Bx Henri Suso, St Pierre Canisius, St François de Sales. St Jean Eudes fut l’auteur du premier office liturgique célébré en l’honneur du Cœur très sacré de Jésus, dont la fête solennelle, avec l’approbation de nombreux évêques de France, fut célébrée pour la première fois le 20 octobre 1672. Mais, parmi ceux qui ont promu ce mode très noble de religion, il faut assurément faire une place spéciale à Ste Marguerite-Marie Alacoque, qui, avec le Bx Claude la Colombière, son directeur spirituel, réussit, par son zèle remarquable, à ce que fût établi ce culte, qui prit tant d’extension, à la grande admiration des fidèles, et à ce que, à cause de ses propriétés d’amour et de réparation, il fût distingué des autres formes de piété chrétienne. Ainsi, comme on le voit, ce qui a été révélé à Ste Marguerite-Marie n’a rien apporté de nouveau à la doctrine catholique. Son importance vient de ce que le Christ Notre-Seigneur, en montrant son Cœur très sacré, a voulu retenir d’une façon extraordinaire et singulière les esprits des hommes pour qu’ils contemplent et honorent le mystère de l’Amour miséricordieux de Dieu à l’égard du genre humain. Par cette manifestation particulière, le Christ, en des paroles expresses et réitérées, a montré son Cœur comme le symbole qui attirerait les hommes à la connaissance de son Amour ; en même temps, il en a fait comme le signe et le gage de sa miséricorde et de sa grâce pour les besoins de l’Église de notre temps. »

Extraits de l’encyclique Ecclesia de Eucharistia de Jean-Paul II

«  Celui qui lit le récit de l'institution de l'Eucharistie dans les Évangiles synoptiques est frappé tout à la fois par la simplicité et par la « gravité » avec lesquelles Jésus, le soir de la dernière Cène, institue ce grand Sacrement. Il y a un épisode qui, en un sens, lui sert de prélude : c'est l'onction à Béthanie. Une femme, que Jean identifie à Marie, sœur de Lazare, verse sur la tête de Jésus un flacon de parfum précieux, provoquant chez les disciples – en particulier chez Judas, une réaction de protestation, comme si un tel geste constituait un « gaspillage » intolérable en regard des besoins des pauvres. Le jugement de Jésus est cependant bien différent. Sans rien ôter au devoir de charité envers les indigents, auprès desquels les disciples devront toujours se dévouer, Jésus pense à l'événement imminent de sa mort et de sa sépulture, et il voit dans l'onction qui vient de lui être donnée une anticipation de l'honneur dont son corps continuera à être digne même après sa mort, car il est indissolublement lié au mystère de sa personne. Dans les Évangiles synoptiques, le récit se poursuit avec l'ordre que donne Jésus à ses disciples de préparer minutieusement la « grande salle »… Tous ces détails sont rappelés par les évangélistes à la lumière d'une pratique de la « fraction du pain » désormais affermie dans l'Église primitive. Mais assurément, à partir de l'histoire vécue par Jésus, l'événement du Jeudi saint porte de manière visible les traits d'une « sensibilité » liturgique modelée sur la tradition vétéro-testamentaire et prête à se remodeler dans la célébration chrétienne en harmonie avec le nouveau contenu de la Pâque.             « L'Église n'a jamais cédé à la tentation de banaliser cette « familiarité » avec son Époux en oubliant qu'il est aussi son Seigneur»  Comme la femme de l'onction à Béthanie, l'Église n'a pas craint de « gaspiller », plaçant le meilleur de ses ressources pour exprimer son admiration et son adoration face au don incommensurable de l'Eucharistie. De même que les premiers disciples chargés de préparer la « grande salle », elle s'est sentie poussée, au cours des siècles et dans la succession des cultures, à célébrer l'Eucharistie dans un contexte digne d'un si grand Mystère... Si la logique du « banquet » suscite un esprit de famille, l'Église n'a jamais cédé à la tentation de banaliser cette « familiarité » avec son Époux en oubliant qu'il est aussi son Seigneur et que le « banquet » demeure pour toujours un banquet sacrificiel, marqué par le sang versé sur le Golgotha. Le Banquet eucharistique est vraiment un banquet « sacré », dans lequel la simplicité des signes cache la profondeur insondable de la sainteté de Dieu : «  O Sacrum convivium, in quo Christus sumitur ! » Le pain qui est rompu sur nos autels, offert à notre condition de pèlerins en marche sur les chemins du monde, est « panis angelorum », pain des anges, dont on ne peut s'approcher qu'avec l'humilité du centurion de l'Évangile : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. » _____________________________________________________________________________________________________________________________

La phrase :

« Quand nous avons communié, si quelqu’un nous disait : “Qu’emportez-vous dans votre maison ?” nous pourrions répondre : “J’emporte le ciel” »  Saint Curé d’Ars

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