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Les jardins de Versailles

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 97)

Lorsque nous visitons les jardins de Versailles, nous sommes fascinés par leur conception géniale, saisis par l’harmonie qui y règne et apaise notre soif du beau…

Tout commence en 1661, lorsque Louis XIV charge André Le Nôtre, simple jardinier sans formation spécifique, de la création et de l’aménagement des jardins de Versailles. Ceux-ci devaient être à l’image du Roi et refléter son pouvoir absolu. Les travaux durèrent une quarantaine d’années et demandèrent un travail colossal : il fallut niveler le terrain en plusieurs terrasses, aménager les parterres, et creuser les bassins et le Grand canal, là où n’existaient que des bois, des prairies et des marécages. Des arbres déjà grands furent acheminés depuis de nombreuses provinces de France. Des milliers d’hommes œuvrèrent à cette vaste entreprise. Le Roi lui-même se fit soumettre tous les projets et « voulait le détail de tout ». Les jardins du château furent constitués de deux parties principales : le petit Parc et le grand Parc. Le petit Parc est constitué des jardins à la française, où la nature est maîtrisée de façon à former un ensemble régulier et symétrique. En son centre surgit une grande allée qui emporte le regard vers l’infini de l’horizon. C’est un tapis verdoyant de trois cents trente mètres de long. De chaque côté, le promeneur découvre des allées, des parterres et des bosquets. En contrebas du château est plantée l’orangerie, pour protéger les arbres exotiques du vent et du froid. D’une certaine manière, la nature est forcée de faire ce qu’elle ne pourrait pas faire… naturellement. Le roi veut signifier par là la maîtrise qu’il exerce sur les saisons elles-mêmes. Le grand Parc est surtout prestigieux par la percée du Grand canal, prouesse technique qui consiste à mettre en place une harmonie visuelle parfaite grâce à deux canaux latéraux de tailles différentes (respectivement soixante-deux et quatre-vingts mètres de large). La pièce d'eau couvre 23 ha. Il faut savoir que de nombreux et gigantesques travaux furent entrepris durant les soixante-douze ans de règne du Roi-Soleil pour alimenter fontaines et canal en eau. La machine de Marly permit de pomper l’eau de la Seine, et un aqueduc fut construit pour son acheminement ; d’immenses réservoirs furent bâtis pour recueillir les eaux de pluie. Les fontaines fonctionnent, aujourd’hui encore, grâce à la seule force de gravitation. En effet, c’est dans la partie basse des jardins que les jets d’eau s’élèvent le plus haut, là où la pression est la plus forte. L’eau jaillit de fontaine en fontaine et achève sa course dans le Grand canal, d’où elle est ramenée vers les réservoirs grâce à une pompe immergée très sophistiquée. Du temps de Louis XIV, l’énergie mise en œuvre de nos jours par cette pompe moderne était produite par des moulins à vent. Un tel jardin demande un travail d’entretien énorme et, pour rester lisible, doit être replanté environ tous les cent ans. Louis XVI s’en chargea au début de son règne. La replantation suivante eut lieu sous Napoléon III. Ayant essuyé un certain nombre de tempêtes à la fin du XXe siècle, le jardin fut de nouveau entièrement replanté, ce qui lui donne, pour le visiteur contemporain, un aspect juvénile, comparable à celui qu’a pu connaître le Roi-Soleil au sommet de sa gloire.

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