In Altum

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Phénomènes étonnants

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 159)

 dans le ciel et sur la terre….

Bienvenue sur le journal le plus lu dans les chaumières ! Comment un grêlon peut-il tuer une pie (fait vérifié par moi) ? Une pluie verglaçante, comment  est-ce possible ? Neige-t-il en dessous de 0°C ? De la glace qui tombe en grêle en plein été ? Jips vous donne les réponses à ces énigmes météorologiques…

Ce qui paraît en soi très simple, devient en fait très compliqué quand beaucoup de facteurs entrent en jeu. L’eau gèle à 0°C, c’est simple. L’eau se condense et ce faisant précipite, c’est simple. Plus on monte en altitude, plus l’air est froid. Et pourtant, nous nous trouvons face à des phénomènes énigmatiques du fait de leur complexité. Afin de mieux les comprendre, je vous propose de raisonner en matière de couches. En effet, il y a dans l’atmosphère plusieurs couches d’air : des couches froides (en dessous de 0°C) et des couches chaudes.

Dans le cas des pluies verglaçantes, les cristaux de glace proviennent de couches froides ; traversant une couche plus chaude assez proche de la terre, ils retrouvent leur état liquide, puis ils traversent à proximité immédiate du sol une couche froide… mais ne reprennent pas leur état solide. Pourquoi ? Parce que, pour se transformer en état cristallin, en état de glace, le système formé par les molécules d’eau doit subir une perturbation, un choc. Ce dernier peut être occasionné par la présence de poussière, d’un corps froid (choc thermique) ou en recevant une énergie de l’extérieur (le choc est alors physique). Ainsi, les molécules d’eau, dans le cas d’une pluie verglaçante, sont en état de surfusion : bien que de température inférieure à 0°C, elles n’adoptent pas leur forme cristalline du fait que le système moléculaire reste stable… jusqu’à ce qu’elles heurtent le sol. Alors, elles gèlent instantanément et transforment tout en patinoire !

La formation de la grêle est aussi un phénomène complexe. En été, les nuages sont portés vers le haut jusqu’à plus de 10 voire 15 km de hauteur, où ils rencontrent des couches très froides (de -10°C à -39°C). Des cristaux de glace se forment et les gouttelettes qui forment la vapeur d’eau se condensent autour. Des courants (des vents, en fait) incroyablement puissants traversent le nuage polarisé par de grandes différences thermiques. Ainsi, l’eau en surfusion continue à s’agglomérer autour des cristaux de glace qui, eux, ont rencontré des poussières. Lorsque le grêlon ne peut plus être porté par les vents ascendants, il descend et se précipite et, en dessous, ça peut faire mal aux têtes de piaf ! Le plus gros grêlon jamais observé mesurait ainsi 18 cm de diamètre.

Bien sûr qu’il neige en dessous de 0°C ! Ce qui change, c’est que la taille des cristaux varie en fonction de l’humidité ambiante de l’air. Plus l’air est froid, plus il est sec, moins il y a de particules d’eau, plus les flocons sont petits. Ceux-ci changent d’ailleurs de nom en fonction de leur forme : de -4 à -6°C, ce sont des « aiguilles », de -6 à -10°C, des « colonnes creuses », de -10 à -12°C, ce sont des « étoiles », et de -12 à -16°C, ce sont des « dendrites ».

Allez, à + !

Jips (ou Jipsou pour les intimes)

Crédits photos : © Jean-Luc Boulard

 

 

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