In Altum

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« À l’odeur de Tes parfums »

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 160)

Découvrez l’histoire d’un grain d’encens avant son arrivée dans la navette...

L’oliban, qui a donné le nom grec « libanos », c’est-à-dire l’encens, est une gomme-résine aromatique, sève préalablement séchée du Boswellia. La myrrhe, quant à elle, est la résine produite par le Cammiphora.

Le Boswellia est un arbuste de taille moyenne comptant vingt-cinq espèces, et c’est spécialement le Boswellia sacra qui est le véritable « arbre à encens ». Celui-ci, au port à formes étranges, peut mesurer jusqu’à cinq mètres de haut ! Cette essence au tronc ligneux et spongieux, à l’écorce lisse et jaune brunâtre, appartient à l’ordre des Sapindales et à la famille des Buseraceae. On trouve cet arbuste - car c’est bien un arbuste malgré sa haute taille - au nord de l’Afrique, en Arabie, au sud-ouest de l’Asie et dans les contrées désertiques de l’Inde. Le Boswellia nécessite en effet de la chaleur et un climat sec.

À  l’époque la plus chaude de l’année, la résine est récoltée par une incision peu profonde ou en ôtant une bande d’écorce dans le tronc. Il s’en écoule alors une sève laiteuse. On dit que la meilleure résine est recueillie en automne, à la suite d'incisions pratiquées pendant l'été. C'est ce qu'on appelle "l'encens blanc", par opposition à "l'encens roux", recueilli au printemps après des incisions hivernales (d’où les différentes qualités d’encens). Au contact de l’air, la sève coagule ; on la ramasse ensuite à la main puis elle est mise à sécher. La production de résine varie entre 3 et 10 Kg par arbuste, selon sa taille. Seul l'arbre mâle produit la précieuse résine, mais il faut attendre une dizaine d'années pour qu'il fournisse un produit de qualité.

Dès l’Antiquité, l’encens est utilisé comme remède et comme substance pour fumigation. Il se trouve parmi les trésors du Temple de Jérusalem. C’est Dieu Lui-même qui demande à Moïse de produire un parfum à brûler en se procurant « des gouttes de benjoin, (…) des aromates et de l’encens pur, un mélange aromatique salé, pur et saint. » (Ex 30, 34-35). Ce n’est qu’au IVe siècle, cependant, que l’encens est utilisé de façon permanente pour la liturgie latine et grecque. Jusqu’alors, en effet, l’emploi de l’encens était considéré comme païen.

Dans le domaine médicinal, il est intéressant de souligner que l’encens est l’un des remèdes les plus souvent recommandés par le fameux médecin grec Hippocrate ; la résine de Boswellia est un anti-inflammatoire puissant utilisé pour la polyarthrite rhumatoïde et la maladie de Crohn, par exemple. Dans la médecine traditionnelle du Proche Orient et de l’Inde, l’encens est utilisé pour soigner les maladies de l’appareil digestif, les infections, les affections respiratoires, les hépatites, le cancer, les verrues et bien d’autres maux encore.

 Crédit photos : © Mauro Raffaelli, CC BY-SA 3.0, Wikimedia Commons ; © Scott Zona - Flickr

 

 

 

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