La ventouse
Accrochez-vous !
Bonjour à tous et bienvenue sur le journal le plus lu dans les chaumières ! Quand on creuse un peu, on retrouve plein d’idées communes dans la nature. Nous partons à l’exploration de l’une d’entre elles : la ventouse.
C’est tout à fait étonnant : ce système, qui utilise les lois de la physique, se retrouve un peu partout dans le monde animal, aux différents échelons de ce règne. Avant de donner des exemples incroyables, relevons que ce phénomène est dû a une différence de pression de part et d’autre de la paroi de la ventouse, du fait d’un vide généré en chassant le fluide, eau ou air. Ainsi la ventouse « colle », ou en tout cas se fixe sur l’objet. Voyons quelques exemples volontairement très diversifiés.
Commençons par le milieu dans lequel on retrouve sans doute le plus ce genre de phénomène : l’eau.
Vous connaissez tous ce mollusque très difficilement séparable de son rocher : le chapeau chinois, ou plus exactement la patelle, alias « ventouse chinoise ». Je pense que c’est vous qui aurez à vous accrocher avant d’enlever ce mollusque si solidement fixé !
Chez les poissons, il existe bien des cas d’utilisation du système. Ainsi, le rémora possède une nageoire dorsale capable d’adhérer à la peau des squales, afin de profiter des miettes tombant de leurs redoutables mâchoires. En contre partie, le poisson fait le ménage à la surface de la peau du requin, le préservant de maladies.
Les céphalopodes sont aussi des spécimens très intéressants. La pieuvre a huit bras, pouvant comporter pas moins de 240 ventouses. Ces dernières présentent une adhérence parfaite, sont sensitives et, pour l’une des espèces, émettent même de la lumière, un peu comme quelqu’un qui se déplacerait une chandelle à la main. Si si, vous avez bien lu !
A présent : faisons surface ! Sur terre on peut trouver aussi pas mal de bestioles à ventouse.
Commençons par les batraciens : Miss Rainette a ainsi des pattes qui se collent aux plantes ou aux feuilles d’arbres, ce qui lui permet de se déplacer dans la verdure assez aisément. Ce phénomène "ventouse" s’explique d’une part par les cellules hexagonales qui tapissent ses doigts, d’autre part par cette idée géniale et inexpliquée que la grenouille a eue en sécrétant une substance visqueuse optimisant l’adhésion : un peu collante, la Miss !
Pareillement, mais chez les reptiles cette fois-ci, le gecko est un lézard capable de courir sur une vitre.
Envolons-nous dans les airs avec un "acropatte" hors pair : la mouche ! Les mouches n’ont pas de ventouses, mais des coussinets aux extrémités des pattes. Ce qui est recherché ici, c’est l’effet ventouse. Ces coussinets sont garnis de minuscules poils lubrifiés par une substance visqueuse permettant cet effet.
Retombons lourdement à terre avec un animal qu'on ne s'attend pas à trouver ici : l’éléphant ! Si si, vous avez bien lu : la ventouse est utilisée par le pachyderme ! La trompe de l’animal est un organe remarquable d’habileté, capable même d’appréhender une chips sans la casser. L’éléphant s’en sert aussi comme d'une ventouse pour saisir les objets trop plats ou trop lisses.
Allez, à +
et en lisant In Altum, vous ne vous trompez pas.
Jips (ou Jispou pour les intimes)
Crédits photos : © Richard ling, CC BY 2.0 – Flickr