In Altum

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Goscinny

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 169)

Le père d'Astérix

 

Grands lecteurs ou lecteurs d’un jour, nous avons tous tenu dans nos mains une BD d’Astérix et Obélix. Nos deux personnages continuent de marquer durablement les nouvelles générations. En réalité, qui se cache derrière nos héros préférés ? Qui est à l’origine de ces aventures passionnantes nous plongeant avec bonheur au temps des Gaulois ? Pour le découvrir, penchons-nous sur la vie du célèbre illustrateur et scénariste de bande dessinée, Goscinny.

Un an après sa naissance en 1926, René Goscinny part à Buenos Aires, en Argentine, où son père est employé comme ingénieur chimiste. Plus grand, il étudie dans les écoles françaises tout en étant passionné par le dessin. Après la mort brutale de son père en 1943, il est contraint de commencer à travailler en Argentine, renonçant à son ambition d’intégrer l’école des Beaux-Arts à Paris. En parallèle, il publie ses premiers textes et dessins dans le bulletin d’un collège de Buenos Aires. À partir de 1951, Goscinny rejoint providentiellement la World Press qui vient d’ouvrir une antenne à Paris, en quittant New York. Il y est envoyé pour travailler sur sa série Dick Dicks. Il fait alors la connaissance d’Albert Uderzo, avec qui il nouera une amitié profonde. À partir de ce moment, il sera de plus en plus connu ! Sempé lui demande d’écrire Le Petit Nicolas. Il devient également le scénariste et dessinateur du Capitaine Bibobu et crée le personnage d’Iznogoud.

En 1959, dans le magazine Pilote, il lance avec Uderzo sa création la plus célèbre :  Astérix le Gaulois. Par ailleurs, en tant que scénariste, il donne un second souffle à Lucky Luke, personnage créé par Morris. Alors que sa carrière bat son plein, il meurt brutalement d’une crise cardiaque à cinquante et un ans, laissant derrière lui ses héros immortels.

Arrêtons-nous maintenant sur le choix des personnages d’Astérix et Obélix. Uderzo, suite à la demande de Goscinny, dessine d'abord un personnage grand et fort à l'image d'Oumpah Pah. Mais notre scénariste n’est absolument pas conquis. Uderzo témoigne : « René m’a demandé de faire exactement le contraire. Je lui ai donc raccourci les jambes et arrondi le nez. Le regard devait être malin. Mais je suis têtu, c’est ce que l’on dit de moi, alors j’ai dessiné dès la première aventure un autre Gaulois, beaucoup plus grand et baraqué qu’Astérix. C’est devenu le personnage que l’on connaît, notre bon Obélix. Le chien est arrivé longtemps après sans idée fixe d’ailleurs, si je puis me permettre [...] ». Avec le succès d'Astérix, René Goscinny réussit à faire reconnaître le métier de scénariste de bande dessinée et ce fut sa grande fierté. Il est intéressant de le citer pour nous donner un aperçu de la mentalité ambiante : « Lorsque nous avons débuté, il n'était pas question de gagner sa vie en faisant ce métier. On me regardait bizarrement et on me disait :  Mais quel est votre VRAI métier ? C'est impossible que vous vous occupiez de mettre des lettres dans des ballons ! »
Terminons par ces mots de notre auteur, qui peuvent nous encourager à savoir rire de nous-mêmes : « Quand j'ai entendu dire : "Le métier de scénariste ? C’est à la portée du premier imbécile venu", j'ai compris que j'avais trouvé ma voie. »

Crédits photos : © Lin Mei, CC BY 2.0, Wikimedia Commons

 

 

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