In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

A la découverte du Camp Notre-Dame des Neiges

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 175)

 

 

Chaque année, de jeunes gens se retrouvent en notre doux pays de France pour dix-huit jours inénarrables. Ils parcourent les terres de Vendée, puis celles du Puy-en-Velay. En cette année peu ordinaire, leur cortège de chapeaux bruns et de polos striés s’est ébranlé vers Quiberon, en pays Vannetais. Venez découvrir le Camp Notre-Dame des Neiges 2025, côté garçons, avec les frères de la Famille Missionnaire de Notre-Dame !

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Encore un nouveau camp, c’est habituel, une ritournelle. Les garçons arrivent, mines crispées pour les uns, enthousiastes pour d’autres. Les tentes bâties, l’on se rassemble. Bienvenue en Armorique, Terre de Missions et de Traditions. Ils sont tous à l’écoute lorsqu’au loin le galop d’une troupe nombreuse émousse les curiosités. Nominoé, regard fier et insolent, devance son armée victorieuse. Le « Duc de la Bretagne toute entière » revient de la bataille de Jengland. Le visage sale, la dague au poing, il nous salue. Il vient de s’approprier les terres de Nantes et de Rennes, il signera à Angers en 851.


Puis vient la duchesse Anne, duchesse en sabots, future reine de France (1491). Son étendard de velours blanc surmonté de fleurs de lys herminées claque au vent. Elle épousera de raison, mais reste à jamais le meilleur atout de son peuple breton. Cheveux au vent et couronne d’or, elle arpente ses terres et donne à ses pauvres. Elle crie « grâce » à cette hermine sauvage qui refuse l’affront d’une tache de boue. « Plutôt mourir que d’être souillée. » Les chiens, retenus, comprennent. Petite bête de poils qui porte au loin l’honneur de la pureté.
En suite de cortège, on s’étonne de voir là les bigoudènes de la paroisse de Plouharnel. Il y avait pourtant fête à Sainte-Anne d’Auray. D’une digne révérence ensoleillée d’un gentil sourire, elles s’en vont pousser les portes de nos hôtes, moines de Kergonan. Leurs dentelles blanches ressortent sur les étoffes noires, elles ne dédaignent pas non plus les traits de couleurs vives. Les maris ont sorti les chapeaux ronds. Bombardes et binioù, les bagadoù dressent les bannières. Douces mélodies qui berceront les plus jeunes du peuple. Plus loin, des guerriers surgissent, ce n’est plus du sang qui coule, c’est de l’honneur. Ils viennent de la bataille d’Auray, de la Révolte des Papiers Timbrés, meurtris par les Vikings ou les Normands. Point ne céderont.

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Les druides sont là aussi, mais à l’écart. Accompagnés de leurs korrigans, ils n’ont pas le droit de nous saluer. Saint Yves, saint Patern, saint Tugdual et saint Pol dressent contre eux un rempart de sainteté. Ils font pleuvoir sur nous quelque chose qui ressemble à un chant grégorien.


Enfin, sur son âne, voici la patronne. Son voile, quoique herminé, trahit une origine étrange. Elle vient du sud. Son regard jeune et doux en impose. Elle porte sur ses traits la mémoire de la grande maternité. Elle ressemble à sa fille. Plus que de nous saluer, sainte Anne nous a bénis, elle qui nous accueillit en sa patrie : « Ce fut un bon camp, au revoir mes petits ! »

 

Crédits photos : © FMND

 

 

 

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