Grâce au Roitelet, « Tout exulte et chante ! »
Psaume 64
Notre infatigable explorateur Jips vous fait découvrir un peu plus les splendeurs de l’œuvre de Dieu. En cette cité de Sens, particulièrement aimée du roi saint Louis de Poissy, puisqu'il lui a fait don d’un fragment insigne de la sainte Couronne d’épines, un autre petit roi se complaît à chanter à gorge déployée la gloire de Notre Seigneur ! C’est au cœur du beau parc de notre foyer qu’un minuscule passereau réjouit nos oreilles par son beau chant fort, distinct et mélodieux.
Le célèbre Linée (Linnaeus), en 1758, l’a dénommé Regulus regulus, c’est-à-dire petit roi ou roitelet. Le petit bandeau doré sur sa tête ressemble en effet à une couronne. C'est l’un des plus petits oiseaux d’Europe, ne mesurant que 9 cm et ne pesant pas plus de 7 g ! Sa longévité est de sept ans. La famille des Régulidés, dont il fait partie, ne comprend que six espèces, dont deux en Europe : notre Roitelet huppé et le Roitelet à triple bandeau.
Ces passereaux insectivores de l’hémisphère nord apprécient surtout les milieux boisés de conifères (épicéas, pins,…) dans lesquels ils construisent leurs nids, mais aussi les parcs et les jardins de végétation mixte. En hiver et lors de la migration, son espace d’habitat se diversifie.
Pour repérer sa nourriture, il se suspend souvent la tête en bas, ou volète pour attraper des insectes. Le Bon Dieu l’a doté de pattes à "doigts" forts pour lui permettre de s’agripper aux rameaux des conifères. C’est un oiseau hyperactif circulant sans cesse et voletant sur place, il est en outre très bavard ! Il signale sa présence par son cri habituel « sri, sri, sri ! » fin et très aigu, accompagné par son chant haut-perché suivi d’une enjolivure finale. Le chant du « triple bandeau » est un peu différent et son cri plus net : « zit, zit, zit ! ». Ces espèces se distinguent surtout par la bande frontale : trois, comme son nom l’indique pour ce dernier.
Le Roitelet huppé se repère, outre son activité intense, par son aspect trapu, son œil en « grain de poivre » sur un front pâle lui donnant un air « étonné », et son petit bec noir court, fin et pointu. Son hérissement de huppe nous indique qu’il est excité ou agacé. Sa belle huppe dorée lui permet aussi d’attirer sa partenaire. Ce « petit roi » est courtois : lors de la couvaison des poussins, après l’éclosion, le mâle nourrit lui-même la femelle ! En hiver, passé en haute altitude, les Roitelets se nourrissent toute la journée, afin de lutter contre le froid et passent la nuit ensemble, bien blottis les uns contre les autres, cachés dans une végétation dense. Ce si petit oiseau est bien dégourdi car, malgré le froid rude, il trouve sa pitance là où un œil humain ne voit rien !
Crédit photo : © Marton Berntsen, CC BY-SA 4.0, Wikimedia Commons

