Aucune prière n'est inutile !
Nous avions déjà attiré votre attention sur les audiences de Benoît XVI sur la prière de Jésus, particulièrement celles sur la prière des dernières heures de Jésus.
Durant les catéchèses du mois de septembre: du 5 et du 12 septembre, le Saint Pèrre a approfondi la prière à l'école de l'Apocalypse. Il nous laisse une profonde méditation sur l'espérance chrétienne, et sur le sens et l'utilité de la prière, dont voici quelques extraits :
« Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, je suis celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant » (1, 8). La prière constante réveille en nous le sens de la présence du Seigneur dans notre vie et dans l’histoire, et sa présence est une présence qui nous soutient, nous guide et nous donne une grande espérance même au milieu de l’obscurité de certaines affaires humaines ; en outre, chaque prière, même celle dans la solitude la plus radicale, n’est jamais un isolement et elle n’est jamais stérile, mais elle est la sève vitale pour alimenter une existence chrétienne toujours plus engagée et cohérente.
"En élevant le regard au Ciel de Dieu, dans le rapport constant avec le Christ, en ouvrant à Lui notre cœur et notre esprit dans la prière personnelle et communautaire, nous apprenons à voir les choses de manière nouvelle et à en saisir le sens le plus vrai ; la prière est comme une fenêtre ouverte qui nous permet de garder le regard tourné vers Dieu, non seulement pour nous rappeler le but vers lequel nous sommes dirigés, mais aussi pour laisser la volonté de Dieu illuminer notre chemin terrestre et nous aider à le vivre avec intensité et engagement."
"Face à des réalités, souvent dramatiques, la communauté ecclésiale est invitée à ne jamais perdre l’espérance, à croire fermement que l’apparente toute-puissance du Malin se heurte à la toute-puissance véritable qui est celle de Dieu. Dieu s’est fait si proche qu’il est descendu dans l’obscurité de la mort pour l’éclairer de la splendeur de sa vie divine ; il a pris sur lui le mal du monde pour le purifier avec le feu de son amour.(...)Cela est un point important pour nous ; comme chrétiens nous ne pouvons jamais être pessimistes ; nous savons bien que sur le chemin de notre vie nous rencontrons souvent la violence, le mensonge, la haine, la persécution, mais cela ne nous décourage pas. C’est surtout la prière qui nous éduque à voir les signes de Dieu, sa présence et son action, et plus encore à être nous-mêmes des lumières de bien, qui diffusent l’espérance et qui indiquent que la victoire appartient à Dieu." Catéchèse du 12 septembre
"Et nous voyons que, devant le trône de Dieu, un ange tient à la main un encensoir en or, dans lequel il met sans cesse des grains d’encens, c’est-à-dire nos prières, dont l’odeur suave est offerte avec les prières qui s’élèvent vers Dieu (cf. Ap 8, 1-4). C’est un symbolisme qui exprime comment toutes nos prières — avec toutes les limites, la difficulté, la pauvreté, la sécheresse, les imperfections qu’elles peuvent avoir — sont presque purifiées et atteignent le cœur de Dieu. C’est-à-dire que nous devons être certains qu’il n’existe pas de prières superflues, inutiles ; aucune ne se perd. Et celles-ci trouvent une réponse, même si elle est parfois mystérieuse, car Dieu est Amour et Miséricorde infinie. L’ange — écrit Jean — « prit l’encensoir et le remplit du feu de l’autel qu’il jeta sur la terre : il y eut des coups de tonnerre, des fracas, des éclairs et un tremblement de terre » (Ap 8, 5). Cette image signifie que Dieu n’est pas insensible à nos supplications, il intervient et fait sentir sa puissance et sa voix sur la terre, il fait trembler et bouleverse le système du Malin. Face au mal on a souvent la sensation de ne rien pouvoir faire, mais c’est précisément notre prière qui est la première réponse la plus efficace que nous pouvons donner et qui rend plus fort notre engagement quotidien pour diffuser le bien. La puissance de Dieu rend notre faiblesse féconde" Catéchèse du 12 septembre