« L'étoile de votre pontificat brillera toujours »

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Le 11 février, Benoît XVI a annoncé renoncer au siège de Pierre. Après un pontificat exceptionnel, c’est pour l’Église le temps de la prière...

« Un coup de tonnerre dansun ciel serein. » C’est ainsi que, sous le coup de l’émotion et de la surprise, le Cardinal Sodano, doyen du collège des cardinaux, a commenté la décision de Benoît XVI aussitôt après l’annonce de ce 11 février. Avant de remercier le Saint Père : « L’étoile de votre pontificat brillera toujours au milieu de nous. » Cette décision inattendue a surpris. Le Saint Père a dit l’avoir prise dans la prière et devant Dieu, pour le bien de l’Église. Comment, en dépit de la peine, ne pas faire confiance à ce Pape qui s’est toujours laissé guider par le seul critère qui lui tenait à cœur : la volonté de Dieu ?

Revenons à la prière...

Le mercredi qui a suivi, Benoît XVI a remercié les fidèles de leur prière, qu’il a dit ressentir presque physiquement, en ces jours « qui ne sont pas faciles pour moi. » Le Saint Père avait présidé le matin sa dernière messe en public pour l’entrée en Carême. Cette messe des Cendres a été particulièrement émouvante. À la fin de la messe, le Cardinal Bertone s’est adressé au Saint Père en commençant ainsi : « Nous ne serions pas sincères, Votre Sainteté, si nous ne vous disions que ce soir, il y a un voile de tristesse sur nos cœurs… » Le secrétaire d’État a remercié le Saint Père par un hommage bref et émouvant. L’émotion était immense, et les applaudissements ne se seraient peut-être pas achevés si, au bout de plusieurs minute, le Pape lui-même, de sa voix douce, ne les avait gentiment interrompus : « Revenons à la prière. » Des mots qui sont aussi un résumé de son pontificat… Benoît XVI va donc se retirer, caché du monde, comme il l’a dit au clergé de Rome, qu’il a rencontré une dernière fois jeudi lors d’une allocution prononcée sans papier, sur son expérience du concile Vatican II. Cet enseignement, qu’il a dit n’avoir pas pu préparer comme il l’aurait voulu, et dont il a dit que ce serait davantage une « petite causerie », restera pourtant encore comme un témoignage unique et profond de cet acteur du concile.

Caché du monde

Benoît XVI a rejoint Castel Gandolfo ce 28 février jusqu’à l’élection du nouveau Pape, puis il se retirera ensuite dans le monastère cloitré en cours d’aménagement au Vatican. L’Église va vivre désormais le temps du conclave, temps de prière, où tous doivent s’unir pour demander la venue de l’Esprit Saint. L’Esprit Saint nous parle par le caractère de chacun de nos deux derniers grands Papes. Jean-Paul II a vécu devant l’Église et le monde l’évangile supérieur de la souffrance. Aujourd’hui, Benoît XVI donne à l’Église et au monde le témoignage d’une humilité bouleversante. Il reste avec nous, mais caché, et sera désormais comme Moïse sur la montagne, qui intercède pour le peuple. Même si en effet un voile de tristesse recouvre nos cœurs, nous accueillons cette décision dans une grande confiance, avec admiration et avec une reconnaissance immense pour tout ce que l’Église doit à ce nouveau saint Pape qui lui a été donné. Comme lui, nous savons que « l’Église est du Christ… le Seigneur nous guidera. » Merci, Saint Père !

Article publié dans In Altum n°38, mars 2013

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