Demandons l'héroïcité d'Abraham et l'humble confiance des apôtres!

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Homélie du deuxième dimanche de carême. WE foyers à Saint Pierre de Colombier.

Introduction : en ce deuxième dimanche de carême, nous accueillons des Foyers pour une récollection sur la Mission dans le Concile Vatican II. La nouvelle évangélisation est la grande préoccupation de notre Saint-Père, qui vient de vivre sa Retraite annuelle. Prions, offrons et souffrons afin d’obtenir l’ouverture des cœurs à la Vérité de l’évangile. Notre monde, malade de l’absence de Dieu, ne peut changer que par le retour de Dieu dans le cœur des hommes. Préparons-nous au Saint-Sacrifice de cette Messe en reconnaissant d’abord que nous avons été trop timides pour participer à la Mission de l’Eglise et témoigner de la Vérité.

Homélie : La première lecture sur l’épreuve d’Abraham peut choquer. Lisons-la avec l’interprétation inspirée des Pères de l’Eglise, nous ne ferons pas de contre-sens.

Dieu, c’est évident, ne veut pas que l’on tue puisque le 5e commandement est très clair : « Tu ne tueras pas ! » Il a retenu le bras d’Abraham afin qu’il ne sacrifie pas son fils Isaac. Mais dans cette épreuve, qu’Il a permise, Abraham a donné la preuve de sa foi héroïque. Il est bien en vérité le Père des croyants. En sa descendance, toutes les Nations de la terre sont bénies.

La deuxième lecture permet de mieux comprendre les Pères de l’Eglise : Abraham, prêt à sacrifier son fils Isaac, est la figure de Dieu le Père, qui n’a pas refusé son propre Fils et l’a livré pour notre Salut. Isaac est la figure de Jésus. Comprenons la difficulté des non croyants : pourquoi Dieu le Père a-t-Il livré son Fils pour être crucifié ? Faisons-leur comprendre que l’acte de Dieu le Père est uniquement motivé par Son Amour miséricordieux. Faisons remarquer également que ce n’est pas Dieu qui a sacrifié son Fils en le clouant sur la Croix, mais ce sont les hommes pécheurs ! Saint Ignace de Loyola, dans sa méditation de l’Incarnation, aide à pénétrer davantage l’Amour infini de Dieu : Le Père céleste, qui a décidé de ne plus recourir au déluge pour châtier l’humanité pécheresse, ne peut pas laisser l’humanité pécheresse s’enfoncer toujours plus avant dans le Mal et se précipiter vers la damnation éternelle. Il décide alors une œuvre qu’aucune créature ne peut imaginer, ni les anges, ni les démons, ni les hommes : son Fils unique se fera homme pour expier, au nom de tous les hommes pécheurs, et pour les réconcilier avec Lui en leur permettant de devenir ses enfants bien-aimés en Son Fils unique, le Bien-Aimé ! Saint Paul s’émerveillait devant ce mystère ineffable, cette folie d’amour : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il n’a pas refusé son propre Fils», comment pourrait-Il avec Lui ne pas nous donner tout ?

L’évangile de la Transfiguration est un appel à accueillir avec confiance le témoignage de Dieu le Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez-le ! » Benoît XVI, dans son livre sur Jésus, a fait une analyse fouillée, précise et rigoureuse des témoignages des évangélistes. Saint Marc ne nous dit pas le contenu des échanges entre Elie, Moïse et Jésus. Saint Luc, par contre, précise : « ils parlaient de sa mort qu’il avait à subir à Jérusalem ». Dans les évangiles synoptiques, l’événement historique de la Transfiguration se déroule dans la semaine qui suit la profession de Foi de Pierre à Césarée de Philippe et la première annonce de Jésus à ses apôtres, concernant sa Passion. Cette annonce les avait déconcertés. Pierre, prenant à part Jésus, l’avait même réprimandé, mais Notre-Seigneur lui avait dit, devant les 11 autres : « arrière de moi, Satan ! ». Les trois apôtres, témoins de la Transfiguration, ont aussi été témoins de l’agonie de Jésus. La Tradition de l’Eglise enseigne que la grâce de la Transfiguration leur a été donnée pour qu’ils ne se découragent pas complètement au moment de Sa Passion et de sa mise au tombeau. Les Pères ont aussi souligné que Moïse et Elie, représentant la Loi et les Prophètes, s’entretiennent avec Jésus, qui est l’accomplissement d’Israël, de la Loi et des Prophètes.

Puisse cet évangile nous affermir dans la Foi, en ces temps où la Foi chrétienne est combattue à l’extérieur et à l’intérieur de l’Eglise. Benoît XVI en est bien conscient. Il a demandé la prière des Cardinaux pour offrir au Peuple de Dieu le témoignage d’une doctrine sûre et tenir avec une humble fermeté la barre de l’Eglise. Ces paroles ne nous ont pas surpris : Saint Jean nous a avertis que l’Antéchrist s’agiterait pour faire nier le mystère de l’Incarnation et persuader les hommes qu’il est impossible que Jésus soit la Personne divine du Fils de Dieu ! L’Antéchrist agit de trois manières, dit Saint Jean dans l’Apocalypse : par la violence du Dragon rouge, le persécuteur ; l’action subtile de la Bête, aujourd’hui la Franc-maçonnerie, qui fait reléguer dans la sphère privée Dieu, la Loi naturelle et le culte ; et la Bête déguisée en agneau à l’intérieur de l’Eglise, qui démontre avec des apparences de scientificité que le Christ de la Foi n’est pas le Jésus de l’histoire et que l’Eglise doit se moderniser en devenant une démocratie. Ne cessons pas de rappeler l’avertissement prophétique de Benoît XVI aux jeunes : n’ayez pas honte du Seigneur, c’est-à-dire de Jésus, n’ayez pas peur d’être catholiques.

Demandons à la Vierge Marie en ces temps d’épreuve de la Foi, l’héroïcité d’Abraham et l’humble confiance des apôtres : Jésus est bien le Fils unique du Père ! Ce Père nous aime d’un amour miséricordieux infini !

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