Dieu, dans sa patience, reste fidèle à ses promesses

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Homélie du 4e dimanche de l’Avent. 2013.

Bien chers amis, nous ne pouvons que remercier profondément Dieu pour les grâces qui ont été données la semaine dernière. Quelle merveilleuse Fête de Notre-Dame des Neiges avons-nous vécu ! Beaucoup de personnes ont été touchées en profondeur. Dieu a agi dans les cœurs par l’intercession de Notre-Dame de Neiges. Tous les pèlerins, dont plusieurs ont de grandes et lourdes intentions à porter, sont repartis avec la joie de Dieu et la paix du cœur. Sachons lire les signes des temps et rendons grâce à Dieu ! En ce 4e dimanche de l’Avent de l’année A, nous avons entendu à nouveau la prophétie d’Isaïe : la vierge qui devait enfanter un fils qui s’appellerait Emmanuel, Dieu avec nous. Cette prophétie a été donnée plus de 700 ans avant l’évènement.

Personne ne pouvait comprendre cette prophétie mystérieuse, donnée historique de crise. Le roi de Juda Acaz est menacé par une coalition d’autres rois. Ce n’est pas lui qui va rencontrer le prophète Isaïe, mais c’est Dieu qui prend l’initiative et envoie à Acaz son prophète pour lui dire : « demande pour toi à Dieu un signe ». Acaz ne veut pas demander de signe. Mais Dieu lui en donne un : voici que la vierge concevra ! Ce signe, Acaz n’en a pas vu la réalisation ni ses successeurs ! Qui attendait encore la réalisation de cette prophétie au moment où la Vierge Marie priait dans sa chambre à Nazareth ? La prophétie était, c’est évident, oubliée ! Saint Jacques, la semaine dernière, parlait de la patience de Dieu. Admirons sur cette patience et comprenons que la Parole de Dieu est toujours efficace et que Notre-Seigneur est fidèle à ses promesses. La vierge a bien enfanté. Son Fils a bien été Emmanuel, Dieu avec nous ! Mais, même la Vierge Marie n’avait pas compris le sens profond de la prophétie. Sa question à l’archange Gabriel en est la preuve : « comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d’homme ? » Saint Bernard dit qu’elle est une vierge prudente. Elle sait bien, en effet, qu’une vierge ne peut pas enfanter ! Mais elle croira ce que dit l’archange : cet enfantement sera l’œuvre du Saint-Esprit !

L’évangéliste Saint Matthieu nous rapporte en ce dimanche l’annonciation à Saint Joseph, l’époux de la Vierge Marie. Il était, dit l’évangéliste, un homme juste, c’est-à-dire : saint. Il ne comprenait pas le mystère qui se vivait en la Sainte Vierge. Il avait pris la décision de la répudier en secret. Dieu, heureusement, est venu au secours du pauvre Saint Joseph, très tourmenté. L’Ange du Seigneur lui révèle le mystère : ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. Dieu veut que ce soit Saint Joseph qui donne à l’enfant son nom : Jésus. Ce nom hébreux signifie : Yahvé sauve. Admirons l’obéissance confiante de Saint Joseph : il croit et il obéit à Dieu. Saint Matthieu a souligné que la prophétie de Sophonie était réalisée : « voici que la Vierge concevra » ! Sachons nous émerveiller devant ce mystère et ne vivons pas d’une manière routinière ce prochain Noël. Avec la Sainte Vierge et St Joseph, admirons le plan de Dieu : ce monde marqué par tant de péchés, Dieu l’aime et veut le sauver. Pour le sauver, Il n’utilise ni la force, ni l’orgueil, mais la petitesse ! Depuis plus de 700 ans, Il avait prophétisé que la Vierge enfanterait Dieu avec nous ! Aujourd’hui, Il réalise sa promesse ! Réjouissons-nous profondément et ne nous laissons pas impressionner par les théories des exégètes rationalistes qui ne croient pas en la maternité virginale de la Vierge Marie ! Cette maternité virginale a un sens : Jésus n’a qu’un seul Père : en tant que Fils unique de Dieu et en tant que fils de la Vierge Marie : Dieu le Père ! Saint Joseph, certes, exercera une vraie paternité auprès de Lui. Il sera comme le sacrement de Dieu le Père, mais il n’est pas le père biologique de Jésus. Croyons avec l’Eglise en ce mystère et comprenons que rien n’est impossible à Dieu !

La deuxième lecture de ce dimanche doit confirmer encore notre Foi. Saul le Pharisien ne croyait pas dans le mystère de l’Incarnation. Il persécutait les chrétiens parce qu’il considérait que Jésus n’était qu’un homme et qu’il avait été crucifié comme un maudit, un imposteur ! Mais, sur le chemin de Damas, il a rencontré Jésus ressuscité. Il est alors devenu son grand apôtre ! Dans l’introduction de sa lettre aux Romains, il dit qu’il a été appelé par Dieu, mis à part pour annoncer l’évangile. Quel est le cœur de l’évangile ? Le Fils de Dieu, selon la chair, est né de la race de David ; selon l’Esprit, Il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection. La Foi en Jésus, vrai Dieu et vrai homme, ne concerne pas seulement le Peuple Juif. Toutes les Nations païennes sont appelées à adorer Jésus ! Ces paroles de Saint Paul ne sont pas dépassées ! Aujourd’hui, Dieu appelle toutes les Nations à adorer son Fils qui veut naître dans le cœur des hommes de bonne volonté en cette Sainte Nuit de Noël. Sommes-nous déterminés et convaincus pour annoncer, à la suite de Saint Paul et des apôtres, l’évangile, la bonne nouvelle du Salut ? Notre Pape François, dans son exhortation apostolique « Evangelii Gaudium » nous presse à participer avec enthousiasme à la nouvelle évangélisation. Alors, en avant, vivons ce prochain Noël avec un cœur renouvelé par la joie de l’évangile et soyons les témoins enthousiastes de Jésus avec l’aide de la Vierge Marie.

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