Dieu nous appelle la mission et à l'action de grâces
homélie du dimanche 15 juillet 2012
Introduction : Bien chers amis, la Messe dominicale doit toujours être la Source et le Sommet de toutes nos activités. Cette Messe, au cœur de notre Session sur l’Encyclique « Deus Caritas Est » doit être un temps de grandes grâces. Jésus, en effet, veut nous communiquer son Amour pour aimer. Notre Père Fondateur et Mère Marie Augusta aimaient redire à leurs enfants spirituels : « Allez de l’avant dans vos découvertes de l’Amour devenez des apôtres de l’Amour ». Au début de cette Messe dominicale, demandons à Jésus la grâce d’être de vrais témoins de Son Amour afin qu’Il puisse par son Eglise conquérir le cœur de nombreux hommes à l’Amour divin qui consume Son Cœur. Avant de célébrer cette Eucharistie, reconnaissons humblement que nous n’avons pas toujours été témoins de cet Amour de Dieu et demandons pardon de nos péchés… Homélie : La Parole de Dieu en ce 15e dimanche nous appelle à la Mission.
Cet appel ne concerne pas seulement les 12 apôtres ou les 72 disciples dont nous avons parlé, hier soir à la Cathédrale, ou Amos, le prophète dont il est question dans la première lecture et Saint Paul, l’auteur de la deuxième lecture. Nous sommes, tous, appelés à la Mission de l’Eglise, dans nos états de vie différents. Chacun peut dire, comme Amos : « je ne suis pas prophète, je ne suis qu’un petit baptisé, incapable de parler ». Dieu nous dit alors : « Va, tu seras prophète pour mon peuple ! ». Nous ne pouvons pas oublier ce que disait Jésus à Saint Paul, dimanche dernier : « Ma puissance se déploie dans la faiblesse ! » Amos a été courageux. Il a rempli sa mission, malgré les contradictions, les oppositions et les persécutions. Il a dénoncé les graves injustices des grands de son Peuple. Dieu, disait-il, ne peut pas agréer vos sacrifices à cause de vos injustices. Comprenons-le en profondeur : notre Liturgie ne serait pas vraie si elle n’était pas accompagnée de notre service de la Charité dans la Justice et la Vérité ! La prophétie du psaume 84 a été réalisée le Vendredi Saint : Amour et Vérité se rencontrent, justice et vérité s’embrassent. Jésus, en effet, a accompli la parfaite Rédemption. Cette prophétie doit être sans cesse actualisée avant d’atteindre son plein accomplissement avec le triomphe de la Jérusalem céleste. Les derniers Papes ont permis à l’Eglise de développer, d’une manière admirable, la doctrine sociale de l’Eglise. Jean XXIII avait rappelé les principes dont nous trouvons aujourd’hui le fondement dans le psaume 84 : justice, vérité, liberté, amour. Paul VI a parlé du nouveau nom de la paix : le développement. Jean-Paul II a souligné l’importance de la solidarité. Benoît XVI, enfin, en reprenant le thème du développement de Paul VI, révèle que la justice ne peut advenir sur cette terre que si les hommes acceptent de vivre l’amour dans la vérité : Caritas in Veritate ! Ces quatre Papes ont annoncé la nouvelle Pentecôte dont le fruit sera la civilisation de l’amour. Jésus, par son Eglise, nous envoie pour être les prophètes annonçant une telle civilisation : n’ayons pas peur, rien n’est impossible à Dieu !
Notre mission, cependant, ne doit pas être exercée d’une manière individualiste. Saint Marc, dans l’évangile de ce dimanche, nous révèle que Jésus a envoyé en mission ses apôtres deux par deux. La nouvelle évangélisation à laquelle Benoît XVI nous appelle doit se vivre dans le « Nous » de l’Eglise. Nul n’est propriétaire de la Mission de l’Eglise, nul n’est irremplaçable, car ce n’est pas nous qui agissons mais Jésus dans les pauvres et inutiles instruments que nous sommes. Si nous demeurons dans l’humilité et la confiance, Jésus pourra agir en nous comme Il a agi dans ses 12 apôtres et ses 72 disciples auxquels Il avait donné pouvoir sur les esprits mauvais et autorité pour annoncer la Parole de Dieu et guérir les malades.
Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous appelait à l’action de grâce. Sachons bénir notre Père céleste de nous avoir appelés à devenir ses enfants en son Fils Bien-aimé ! Nous rendons-nous compte de la grâce inouïe qu’Il nous fait ? La Bienheureuse Elisabeth de la Trinité a trouvé dans ce passage de Saint Paul sa devise : louange de gloire de la grâce de Dieu ! Désirons ardemment, nous aussi, être louanges de gloire de la grâce de Dieu, malgré nos misères et nos pauvretés. Demandons cette grâce à Notre-Dame des Neiges et demandons-la aussi aux Saints de Sens. Merci, Seigneur, de tous vos bienfaits ! Prions enfin afin que Jésus puisse conquérir le cœur de nombreux jeunes, appelés au sacerdoce et à la vie religieuse. Notre Eglise de France souffre de la grave crise des vocations. Jésus veut envoyer de nouveaux apôtres, de nouveaux disciples afin que la Fille aînée de l’Eglise se réveille, sorte de sa léthargie et remplisse sa Mission !