En ce dimanche du bon Pasteur prions pour les vocations
Homélie du dimanche 11 mai 2014. dimanche du bon pasteur et des Vocations
Le quatrième dimanche de Pâques est le dimanche des vocations parce qu’on y lit l’évangile du Bon Pasteur. Jésus s’est présenté comme le Bon Pasteur dont les brebis connaissent la voix. Il est aussi la porte de la bergerie par laquelle entrent les bons bergers. En ce dimanche, l’Eglise nous invite de demander à Dieu des pasteurs selon Son Cœur et des consacrés qui, dans le Cœur de l’Eglise leur Mère, seront l’Amour et éduqueront à l’Amour. Laissons-nous toucher par l’Amour de Jésus.
Saint Pierre, dans la deuxième lecture, disait : «C’est par ses blessures que vous avez été guéris. Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent,vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous ». La première lecture rapporte la première grande prédication de Saint Pierre qui, 50 jours après la Passion et la Résurrection, s’adresse sans peur à ceux qui ont demandé la crucifixion de Jésus : « Convertissez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de JC pour obtenir le pardon de ses péchés ». Méditons ces trois textes avec un cœur jeune et enthousiaste et prions avec reconnaissance et confiance le psaume 22 : « Le Seigneur est mon Berger, je ne manque de rien ». Sommes-nous conscients de la grâce que nous avons d’avoir Jésus comme Bon Pasteur, qui donne sa vie pour nous ? Il nous protège dans les combats, Il ne s’enfuit pas devant les loups !
En ce dimanche du Bon Pasteur, l’Eglise nous invite à désirer imiter Jésus. Sommes-nous prêts à donner notre vie, à aimer comme Lui ? En ce dimanche notre Pape François dit dans son message :
« chaque vocation, malgré la pluralité des voies, demande toujours un exode de soi-même pour centrer sa propre existence sur le Christ et sur son Évangile. Que ce soit dans la vie conjugale, que ce soit dans les formes de consécration religieuse, que ce soit dans la vie sacerdotale, il faut dépasser les manières de penser et d’agir qui ne sont pas conformes à la volonté de Dieu. C’est un exode « qui nous conduit à un chemin d’adoration du Seigneur et de service à lui dans nos frères et sœurs ».
De quel exode veut parler notre Saint-Père ? De cette sortie de la prison de notre moi, enseignée par Benoît XVI ! Le « moi prisonnier » est incapable de générosité et de don. Notre Pape François ne veut pas nous décourager, ce n’est pas du tout son style. L’exode de soi-même est donc possible, mais seulement par la Grâce de Jésus. Ouvrons-nous à Jésus, Il nous dira : « lève-toi et marche ! N’aie pas peur ! Viens dehors ! Sors ! » Notre Saint-Père nous dit encore en ce dimanche des vocations :
« Chers frères et sœurs, vivre cette « haute mesure de la vie chrétienne ordinaire » signifie parfois aller à contre-courant et comporte de rencontrer également des obstacles, en dehors de nous et en nous. Jésus lui-même nous avertit : la bonne semence de la Parole de Dieu est souvent volée par le Malin, bloquée par les difficultés, étouffée par des préoccupations et des séductions mondaine. Toutes ces difficultés pourraient nous décourager, en nous faisant nous replier sur des voies apparemment plus commodes. Mais la véritable joie des appelés consiste à croire et à faire l’expérience que le Seigneur, lui, est fidèle, et qu’avec lui nous pouvons marcher, être des disciples et des témoins de l’amour de Dieu, ouvrir notre cœur à de grands idéaux, à de grandes choses. « Nous chrétiens nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. Jouez votre vie pour de grands idéaux !». Je demande d’orienter la pastorale des vocations dans cette direction, en accompagnant les jeunes sur des itinéraires de sainteté qui, étant personnels, « exigent une vraie pédagogie de la sainteté qui soit capable de s'adapter aux rythmes des personnes. Cette pédagogie devra intégrer aux richesses de la proposition adressée à tous les formes traditionnelles d'aide personnelle et de groupe, et les formes plus récentes apportées par les associations et par les mouvements reconnus par l'Église ». Disposons donc notre cœur, dit encore notre Pape François, à être une “bonne terre” pour écouter, accueillir et vivre la Parole et porter ainsi du fruit. Plus nous saurons nous unir à Jésus par la prière, la Sainte Écriture, l’Eucharistie, les Sacrements célébrés et vécus dans l’Église, par la fraternité vécue, plus grandira en nous la joie de collaborer avec Dieu au service du Royaume de miséricorde et de vérité, de justice et de paix. Et la récolte sera abondante, proportionnée à la grâce qu’avec docilité nous aurons su accueillir en nous. Avec ce vœu, et en vous demandant de prier pour moi, je donne de tout cœur à tous ma Bénédiction apostolique ».
Prenons à cœur ce message de notre Pape François et confions-nous à Notre-Dame des Neiges en lui demandant de veiller maternellement sur notre Eglise et de nous obtenir en ces temps troublés la paix du cœur, la joie pascale et la confiance en Jésus, notre Bon Pasteur. Il est Ressuscité, Il est le Vivant, Il ne nous abandonne pas, Il nous enverra des pasteurs selon son Cœur et des apôtres de Son Amour, mais il faut les lui demander avec patience, persévérance et confiance ! N’oublions pas ce que disait Jean-Paul II : les vocations sont le signe de la vitalité des diocèses, des paroisses et des communautés ! Convertissons-nous et prions !