Homélie de la Messe d’envoi après la Fête de ND des Neiges 2011.

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En ce dimanche de Gaudete, nous ne pouvons que redire avec l’Eglise universelle : « réjouissons-nous dans le Seigneur, oui, réjouissons-nous dans le Seigneur ». Nous voulons aussi à nouveau rendre grâce à Dieu notre Père pour ce que nous venons de vivre. Il a fait un très grand don à ce petit village de Saint-Pierre-de-Colombier en lui permettant de devenir un lieu de pèlerinage en l’honneur de Notre-Dame des Neiges et un Centre spirituel en vue de l’éducation des cœurs.

Ce Centre spirituel, nous le devons à nos Père et Mère qui ont accepté de prier et de souffrir en aimant pour fonder notre Famille Missionnaire de Notre-Dame. Nous vous remercions encore de continuer à prier pour que nous soyons fidèles à leur esprit et pour que leur Famille se développe comme Dieu le veut en nombre et en sainteté.

Les lectures de ce troisième dimanche de l’Avent veulent nous faire entrer dans une plus grande espérance et dans la joie messianique. Hier, nous avons déjà parlé de cette joie. Le Prophète Isaïe nous a donné les fondements de notre joie : la présence du Messie Sauveur ! Lorsque Jésus fera sa première prédication dans la Synagogue de Nazareth, Il citera la prophétie que nous venons d’entendre : « L'esprit du Seigneur est sur moi, car le Seigneur m'a donné l'onction; il m'a envoyé porter la nouvelle aux pauvres, panser les cœurs meurtris, annoncer aux captifs la libération et aux prisonniers la délivrance, proclamer une année de grâce de la part du Seigneur ». Jésus laissera clairement entendre que cette prophétie est accomplie. Jésus est le Christ parce que, dans son humanité, Il a été oint du Saint-Esprit. Comprenons en profondeur ce mystère et réjouissons-nous profondément avec le Magnificat de la Vierge Marie que nous venons de chanter. La cause de la joie de la Sainte Vierge n’est pas d’avoir été choisie pour être la Mère de Jésus. Dans son humilité, elle n’avait jamais désiré une telle mission. Elle ne voulait être que la petite servante du Seigneur ! La Vierge Marie se réjouit uniquement parce que la prophétie d’Isaïe est réalisée : le Messie Sauveur est entré dans notre histoire humaine. Il est plus grand encore que tout ce que l’on pouvait imaginer : Il est le Fils de Dieu en Personne. Mais, seule, la Vierge Marie connaît la profondeur de ce mystère au moment où elle exulte de joie pour la première fois par son magnificat.

Saint Paul nous a demandé d’être toujours joyeux et de prier sans cesse. Cette double recommandation est une excellente résolution à prendre en cette Messe d’envoi. Demandons à Notre-Dame des Neiges d’être auprès de nos contemporains inquiets et angoissés les témoins de la joie de Dieu et de la prière. Jésus a demandé à ses disciples de prier sans cesse. Celui qui prie vit en relation avec Dieu. Il est solidement ancré sur le Rocher de l’espérance qu’est Jésus. Aucune tempête ne peut l’ébranler !

L’évangile de ce dimanche nous présente, comme dimanche dernier, la figure de Saint Jean Baptiste, le Précurseur. Dieu l’a envoyé témoigner, rendre témoignage à la Lumière qu’est le Verbe. Demandons à St Jean Baptiste, en cette Messe d’envoi, de l’imiter dans ce témoignage de la lumière de la Vérité. Nous l’avons dit et redit, hier : il est urgent que se lèvent de nouveaux collaborateurs de la Vérité, de nouveaux témoins de la Lumière qu’est Jésus, le Verbe Incarné, de nouveaux Jean Baptiste !

L’évangile de ce dimanche révèle, une nouvelle fois, la grande humilité du Précurseur de Jésus. Les foules se pressaient au désert pour l’écouter. Il aurait pu rechercher la gloire humaine et se faire passer pour le Christ. Mais, humblement, il dit d’une façon très claire, à ceux qui viennent l’interroger pour savoir s’il est le Messie attendu : je ne suis pas le Christ… je ne suis pas digne de dénouer la courroie de la sandale de Celui qui vient après moi et qui est plus grand que moi et qui baptisera dans l’Esprit Saint. Quelle humilité ! Jean se présente comme la voix. Le Messie, Lui, est la Parole. La voix est nécessaire pour que la Parole puisse être accueillie par les auditeurs. Mais la voix ne sert qu’au moment où est transmise la Parole. Dans le cœur des croyants demeure seulement la Parole de Dieu. Jean a vécu à la perfection cette autre parole qui lui est attribuée : il faut qu’Il grandisse et que je diminue ! Notre-Dame des Neiges nous a donné des grâces, hier, pour que nous soyons des témoins et des collaborateurs de la Vérité. Puisse l’exemple de Saint Jean Baptiste nous garder dans l’humilité : ne soyons pas orgueilleux parce que, par Jésus, le Verbe incarné, et par Son Eglise, nous avons la garde de la Vérité révélée et la mission de la transmettre. Cette Vérité ne nous appartient pas, mais Jésus nous commande de la transmettre. « Malheur à nous si nous n’évangélisons pas ». Pour évangéliser, disait Mère Marie Augusta, nous devons être comme l’ange qui montre la route et qui disparaît. Saint Jean Baptiste a été comme cet ange. Ayons à cœur d’être les témoins de la Vérité qu’est Jésus et servons cette Vérité dans la charité, dans la douceur de l’amour et dans l’humilité. Nous avons commencé notre pèlerinage, hier, en parlant de la joie. Isaïe nous a invités à la joie. Nous concluons notre pèlerinage par la joie en ce dimanche de Gaudete.

Oui, réjouissons-nous, préparons-nous à vivre un vrai Noël chrétien et témoignons de la joie et de l’espérance chrétiennes !

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