La Vierge Marie dans le Concile

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Homélie pour la première partie de la Fête de Notre-Dame des Neiges

Samedi 11 décembre 2021

Dans la tempête, invoquons Marie !

Bien chers amis de Notre Dame des Neiges,

certains sont venus de tout près, de notre village même de St Pierre de Colombier, d’autres viennent de toute l’Ardèche ou des différentes régions de France, d’autres viennent d’Italie ou d’Allemagne ou encore d’autres pays. Tous, vous venez vous confier en ces temps difficiles à notre Maman du Ciel.

En effet beaucoup peuvent être troublés, inquiets, à juste titre, à cause des problèmes sociaux ou ecclésiaux.

En face de la grave crise de la foi que traverse notre Eglise, vous avez certainement entendu des critiques sévères contre le concile Vatican II dans lequel certains voient l’origine des troubles actuels. C’est pourquoi nous désirons, en cette grande Fête de Notre Dame des Neiges, vous donner un aperçu du merveilleux enseignement de ce Concile sur la Vierge Marie. Cela doit vous apporter un double réconfort : d’une part vous donner confiance aux textes promulgués par le Concile, car ils contiennent eux-mêmes la réponse aux critiques qui lui sont faites. D’autre part l’excellence de l’enseignement du Concile sur la Sainte Vierge doit vous inciter à nous réfugier avec une confiance inébranlable dans le Cœur Immaculé de Marie

Ecoutons donc le Concile nous parler de la Bienheureuse Vierge Marie : 

Comparant Eve, la première femme, à la Vierge Marie, le Concile affirme que Dieu a voulu que l’Incarnation soit précédée par une acceptation de la part de Marie, en sorte que, une femme ayant contribué à l’œuvre de mort, une femme contribue aussi à la vie. Aussi bon nombre d’anciens Pères, comparant Marie avec Ève, déclarent souvent : « Par Ève la  mort, par Marie la vie

Puis, considérant la Sainte Vierge au moment de la Passion, le Concile enseigne que Marie a gardé fidèlement l’union avec son Fils jusqu’à la croix, souffrant cruellement avec lui, associée d’un cœur maternel à son sacrifice, pour être enfin donnée comme Mère au disciple par ces mots : « Femme, voici ton Fils» (cf. Jn 19, 26-27).

Puis la Vierge immaculée, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, a été élevée corps et âme à la gloire du ciel. Et après l’Assomption son rôle ne s’interrompt pas : elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel. 

"C’est pourquoi, dit le Concile, la Vierge Marie est invoquée sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de médiatrice." A propos du titre de médiatrice, le Concile donne un enseignement très précis qui incite à une forte dévotion envers Notre Dame. En effet, comme l’affirme saint Paul, Unique est le Médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus. Mais, dit le concile, le rôle maternel de Marie ne diminue en rien cette unique médiation du Christ : il en manifeste au contraire la vertu. Car toute influence salutaire de la bienheureuse Vierge sur les hommes découle de la surabondance des mérites du Christ ; elle s’appuie sur sa médiation, d’où elle tire toute sa vertu ; l’union immédiate des croyants avec le Christ ne s’en trouve en aucune manière empêchée, mais au contraire favorisée. Et le Concile conclut en affirmant que l’Église professe sans hésitation ce rôle subordonné de Marie, qu’elle ne cesse d’en faire l’expérience et qu’elle le recommande aux fidèles.

Enfin, en ces temps où l’Eglise est bien secouée, écoutons le Concile parler des relations entre la Vierge Marie et l’Eglise. Nous trouvons ceci : Marie est un membre suréminent et absolument unique de l’Église, elle est aussi modèle admirable de l’Eglise. C’est en se recueillant avec piété dans la pensée de Marie, que l’Église pénètre plus avant dans le mystère de l’Incarnation. C’est en contemplant la sainteté de Marie que l’Église devient à son tour Mère. Et, dans le ciel où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus inaugure l’Église en son achèvement dans le siècle futur, sur cette terre, elle brille déjà devant le Peuple de Dieu comme un signe d’espérance assurée.

Cet enseignement du Concile doit nous donner une immense confiance en l’accomplissement de la promesse de Jésus que les puissances de l’enfer ne l’emporteront pas sur l’Eglise. Le démon n’a rien pu faire contre la Sainte Vierge, il ne pourra donc pas détruire l’Eglise dont Marie est la mère et le modèle.

En cette année qui lui a été consacrée, concluons en invoquant le Grand et bon Saint Joseph. Il a reçu la mission de protéger les deux plus grands trésors divins que sont l’Immaculée et Le Fils de Dieu incarné. Ayons confiance absolue en sa garde paternelle sur l’Église, sur nos familles et sur chacun de nous.

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