Je me servirai de la France pour étendre le règne de mon amour partout
Homélie du 30 avril 2017 (Gd Fougeray – WE Foyers) (P. Bernard)
Bien chers amis, l’Eglise, en ce troisième dimanche de Pâques, nous invite à méditer sur le mystère de la Résurrection de Jésus, qui fonde notre Foi chrétienne. Saint Pierre a proclamé avec conviction et courage cet évènement historique : « Jésus, que vous avez fait mourir, Dieu L’a ressuscité». Il révèle sans peur à ceux qui ont participé à la condamnation à mort de Jésus que David avait prophétisé cette Résurrection dans le psaume 15. St Luc a rapporté l’apparition de Jésus ressuscité aux disciples d’Emmaüs. Luc est l’un des deux disciples. Il part tout découragé de Jérusalem et il parle de la Passion de Jésus avec Cléophas. Jésus s’approche et fait route avec eux. Leurs yeux sont empêchés de Le reconnaître. St Luc souligne qu’ils sont tout tristes et étonnés que l’homme qui marche avec eux ignore ce qui vient de se passer à Jérusalem. Ils avaient mis toute leur confiance en Jésus, mais à présent tout est fini. Ils ne croient pas au témoignage des femmes qui ont dit qu’Il était ressuscité. Des disciples ont bien vu le tombeau vide, mais Jésus, ils ne L’ont pas vu ! Notre-Seigneur leur reproche d’être sans intelligence et lents à croire. Il leur interprète, dans toutes les Écritures, ce qui Le concernait. Les Pères de l’Eglise imiteront Jésus dans sa manière d’interpréter les Ecritures en parlant des 4 sens de la Parole de Dieu : littéral, spirituel, moral et eschatologique. Le sens littéral concerne l’évènement historique avec les personnes concrètes (Adam, Abraham, Moïse, David). En ce sens littéral est caché un sens spirituel qui concerne le Christ et que l’Esprit Saint révèle. Le sens spirituel est donc l’accomplissement par Jésus de l’Ecriture et de son sens littéral. Le sens moral signifie, quant à lui, que la Parole de Dieu concerne chacun de nous. Le sens eschatologique révèle enfin la plénitude de la signification de la Parole de Dieu. Ainsi, le sens littéral du sacrifice d’Isaac est clair : Abraham est sur le point d’immoler son fils Isaac. Le sens spirituel de ce texte devient clair après le mystère pascal : c’est Jésus, l’Isaac spirituel, immolé sur la Croix pour nous sauver. Le sens moral est clair aussi : le sacrifice de Jésus nous concerne tous : nul n’est sauvé en-dehors de Jésus et de Sa Croix ! Le sens eschatologique n’est pas encore réalisé : il le sera dans le Royaume de Dieu avec l’accomplissement du Salut au Ciel où l’on célèbrera dans une immense action de grâces l’Agneau Immolé ! Continuons notre commentaire de l’évangile de ce dimanche : arrivés à Emmaüs, les disciples contraignent Jésus, qui faisait semblant de vouloir aller plus loin, à rester avec eux. Il accepte. Il prend le pain, le bénit, le rompt et le leur donne. Alors leurs yeux furent ouverts. La formule passive utilisée par St Luc suppose une intervention de Dieu qui supprime l’empêchement de Le reconnaître. Les Pères de l’Eglise ont vu dans cette fraction du pain le signe de l’Eucharistie. Puisse ce signe ouvrir nos yeux en ce temps pascal ! Jésus est bien réellement et substantiellement présent en chacune de nos Messes ! Puissions-nous également participer à la grande joie des disciples : Jésus est vraiment ressuscité. Sa mort sur la Croix n’a pas été sa défaite mais sa victoire ! Les disciples d’Emmaüs ont dû courir pour refaire les 11 kilomètres qui les séparaient de Jérusalem. Leur cœur était tout brûlant, dit Saint Luc. Combien ils désiraient partager leur joie avec les apôtres et disciples au Cénacle ! Ces derniers ne sont pas surpris de leur témoignage : “réellement le Seigneur est ressuscité” (Lc 24, 34), Il a été vu par Simon. En ce 3e dimanche de Pâques de l’année 2017, sommes-nous dans la joie ? Notre cœur est-il tout brûlant ? Pourquoi douter ? Pourquoi avoir peur ? Les évènements de notre monde sont tristes et angoissants, c’est un fait, mais Jésus ressuscité ne cesse de nous dire comme à Ste Marguerite-Marie : « si tu crois, si tu crois, tu verras la Puissance de Mon Cœur ». Le Cœur Immaculé de Marie nous redit : « Finalement mon Cœur Immaculé triomphera et un certain temps de paix sera donné au monde ». La prophétie de Saint Pie X se réalisera : la France se convertira. Mais nous ne connaissons ni le jour ni l’heure de cette conversion. Ne baissons pas les bras, ne nous décourageons pas, mais continuons à témoigner de l’identité de la France, Fille aînée de l’Eglise, et de sa vocation : éduquer les peuples du fait de son Alliance avec la Sagesse éternelle. L’Enfer veut tuer l’âme de la France, mais Jésus ne le permettra pas. Il aime la France comme Il l’a dit au petit Van au Viet-Nam en 1945 : «Van, n'oublie pas le pays que J'aime le plus, tu entends ?....Le pays qui a produit la première petite fleur qui, depuis, en a engendré beaucoup d'autres... Cette petite fleur, c'est celle que J'ai choisie pour être ta sœur aînée, Thérèse... Van, considère cette fleur-là et comprends ceci : c'est en France que mon amour s'est tout d'abord manifesté. Hélas ! Mon enfant, pendant que le flot de cet amour coulait par la France et l'univers, la France sacrilègement l'a fait dériver dans l'amour du monde, de sorte qu'il va diminuant peu à peu. C'est pourquoi la France est malheureuse. Mais, mon enfant, la France est toujours le pays que J'aime particulièrement. J'y rétablirai mon amour. Et pour commencer à répandre sur elle mon amour, Je n'attends désormais qu'une chose : que l'on m'offre suffisamment de prières. Alors, mon enfant, de la France, mon amour s'étendra dans le monde. Je me servirai de la France pour étendre le règne de mon amour partout... Surtout, prie pour les prêtres de France, car c'est par eux que J'affermirai en ce pays le «Règne de mon Amour....» Prions pour hâter le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, la conversion de la France et le Règne de l’Amour.