Jésus notre Seigneur et notre Dieu
Homélie du dimanche 1er février 2015
Bien chers amis, nous vivons des temps graves qui engendrent angoisse et peur chez beaucoup de nos contemporains. Mais ces temps de crise peuvent devenir des temps de grâce. Comme nous le disions, hier soir, avec les Foyers qui participent à notre récollection : Jésus est là, Il n’a pas déserté son Eglise, Il est plus puissant que Satan et ses anges révoltés ! Notre Foi est mise à l’épreuve. Dans l’épreuve, Abraham n’a pas douté, la Vierge Marie n’a pas douté, ne doutons pas, soyons forts dans la Foi et fidèles !
La première lecture de ce dimanche révèle que Dieu fera se lever un prophète comme Moïse. Jésus est ce Prophète annoncé. Benoît XVI, dans son livre sur Jésus, dit qu’Il est plus grand que Moïse. Ce dernier, en tant que prophète, retransmettait les paroles reçues de Dieu. Jésus, Lui, est la Parole de Dieu en Personne ! Les disciples voyaient bien que Jésus faisait de grands miracles qu’aucun homme ne peut accomplir par lui-même, mais ils avaient besoin d’une grâce de Dieu pour croire qu’Il était le Fils unique de Dieu en Personne ! Après la Résurrection de Jésus, ils le croiront fermement. Et nous, le croyons-nous en vérité ?
Nous avons chanté le psaume 94. Sommes-nous enthousiastes pour le chanter sans routine et avec un cœur jeune et toujours émerveillé ? Nous sommes les enfants de Dieu ! Crions-nous vraiment de joie pour Dieu Notre-Seigneur ? Il est temps de nous réveiller de notre léthargie et de cette fatigue de croire dont parlait Benoît XVI ! Soyons enfin des témoins enthousiastes et convaincus de Dieu. Notre Pape François ne cesse de nous inviter à vivre l’évangile et à rayonner sa joie. Comment nos contemporains pourront-ils croire si les baptisés continuent à être si timides et si endormis dans leur Foi ? Le témoignage de nos frères et sœurs Philippins devraient nous sortir de notre torpeur : ils étaient 7 millions à participer à la Messe célébrée par notre Saint-Père, il y a 15 jours à Manille ! Les Médias n’en ont pas beaucoup parlé. Quel homme politique, quel sportif, quel chanteur ont rassemblé 7 millions de personnes ? Notre Pape François est bien convaincu que ce n’est pas lui qui les a rassemblés mais Jésus ! Aimons Jésus, n’ayons pas honte de Lui, soyons ses témoins enthousiastes !
Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous invite à partager son zèle missionnaire. L’Eglise, pour remplir sa mission, a besoin de missionnaires zélés et courageux. Prions et offrons davantage pour obtenir de nouvelles vocations de prêtres et consacrés ! Demain, nous vivrons la journée de la vie consacrée. Merci de prier pour tous les consacrés du monde !
Saint Marc, dans l’évangile de ce dimanche, dit que les habitants de Capharnaüm ont été saisis de frayeur devant l’autorité de Jésus, qui commande aux démons. Le démon, qui tourmentait le pauvre possédé de la synagogue de Capharnaüm, a peur de Jésus : « Es-Tu venu pour nous perdre ? » Il sait que Jésus n’est pas un homme ordinaire : « Je sais fort bien qui Tu es : le Saint de Dieu !» Le démon, cependant, ignore le mystère de l’Incarnation. Pour les Pères et les mystiques, les démons n’ont compris ce mystère qu’après la mort et la résurrection de Jésus. Personne, en effet, ne pouvait imaginer que le Fils de Dieu en Personne ait pu s’humilier à ce point en devenant homme, en naissant dépouillé de tout, en vivant si pauvrement. L’humilité de Dieu a vraiment déjoué l’orgueil des démons ! Jésus révèle son autorité sur les démons et la nature : Il les fait taire ! Benoît XVI, dans son livre sur Jésus, dit que ses disciples ont perçu en sa Personne et en ses actes des manifestations du divin. Son autorité, qui fait trembler les gens de Capharnaüm, vient de Sa Personne divine de Fils unique du Père : Il est Notre-Seigneur et Notre Dieu !
Les hommes de notre temps, désemparés par la crise spirituelle, morale et économique dont l’une des premières causes est l’éclipse de Dieu, ont soif d’un monde meilleur. Ce monde meilleur est advenu avec le mystère de l’Incarnation qui nous fait entrer dans la plénitude des temps. Cessons d’être timides. Avec l’aide de la Vierge Marie et en Eglise, proposons à nos contemporains l’évangile. Osons évangéliser et témoignons, avec enthousiasme dans la douceur de l’amour et le respect des libertés, de Jésus qui révèle le vrai visage de Dieu et Son Royaume de justice et de paix. En quittant le sol français, le 15 septembre 2008, Benoît XVI avait dit : les temps sont propices à un retour à Dieu. Le croyons-nous ? Demandons à Notre-Dame des Neiges la grâce de présenter notre religion chrétienne, non comme une religion de la tristesse mais la religion de la joie et du vrai bonheur. Chaque matin à Laudes, avec le psaume 94, crions de joie pour Dieu notre Seigneur !
Demain, 2 février, journée mondiale de la vie consacrée, nous rappellerons le grand appel de notre Pape François à tous les consacrés :
La beauté de la consécration: c’est la joie, la joie. La joie de porter à tous la consolation de Dieu. Il n’y a pas de sainteté dans la tristesse ! Dans le monde, il y a souvent un déficit de joie. Nous ne sommes pas appelés à accomplir des gestes épiques ni à proclamer des paroles retentissantes mais à témoigner de la joie qui vient de la certitude de se sentir aimés, de la confiance d’être sauvés.
Soyons, tous, des témoins de cette joie !