Jeudi saint : Se donner, c'est le besoin d'Amour de Jésus!

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Homélie du Jeudi Saint 2014

En ce Jeudi Saint, l’Eglise célèbre l’institution de deux sacrements, nécessaires à sa vie et à sa mission : l’Eucharistie et le Sacerdoce. L’Eucharistie est le Sacrement de l’Amour qu’est Jésus. Le Sacerdoce, pour le Curé d’Ars, est l’Amour du Cœur de Jésus ! La première lecture nous a révélé que Jésus est l’Agneau pascal, que les agneaux immolés en Egypte et à chaque pâque juive, préfiguraient. Dieu éternel pardonnait les péchés de ses enfants parce qu’Il voyait dans le sang des agneaux immolés le sang de son Fils versé pour le Salut de tous les hommes. Mais Dieu le Père, redisons-le, ne pouvait pas se réjouir de la mort en croix de son Fils. Ce n’est pas Lui qui a crucifié son Fils ! Les responsables de sa crucifixion sont les hommes pécheurs ! Et n’oublions pas que nous faisons partie des hommes pécheurs !

Dieu a permis cet acte violent, parce que la plus grande injustice de tous les temps va être transformé en acte d’Amour infini par l’oblation libre et volontaire que Jésus fait de sa vie.

Saint Paul, dans la deuxième lecture, nous transmet les paroles de Jésus en ce Jeudi Saint : ceci est mon corps donné pour vous. Ceci est la coupe de la nouvelle Alliance en mon Sang. Ces paroles sont claires : Jésus donne sa vie pour nous. Mère Marie Augusta, décédée le Jeudi Saint 1963, avait compris la vie donnée de Jésus : « Donum Dei, Don de Dieu, c'est l'un de tes noms, mon Seigneur, c'est un de tes titres, c'est aussi ton histoire. Se donner, c'est le besoin de l'amour ». Puissions-nous méditer cette conviction de notre Mère : Se donner c’est le besoin d’Amour de Jésus ! Cette conviction n’était pas, pour notre Mère, un slogan mais une parole de vie, une idée vécue. C’est pour cela, nous en sommes convaincus, que la divine Providence a permis qu’elle meure un Jeudi Saint, le jour du Don d’Amour de Jésus. Ses fils et filles spirituels doivent donc désirer exercer l’apostolat des apôtres de l’Amour en vivant la spiritualité de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : aimer, c’est tout donner et se donner soi-même ! Est-il possible en 2014 de vivre un tel amour ? Où trouver la grâce et la force ? Dans le sacrement de l’Eucharistie ! Tous les baptisés doivent recourir souvent à ce Saint-Sacrement. Jean-Paul II, dans sa lettre aux familles, a ainsi décrit l’amour qui doit unir les membres des familles : c’est l’amour « don désintéressé ». Que voulait-il dire ? Pour aimer comme Jésus, nous devons nous donner dans l’amour don désintéressé. Si les époux s’aiment ainsi, si les parents et les enfants s’aiment ainsi, si tous les baptisés aiment ainsi leurs frères et sœurs en humanité, alors le troisième millénaire sera, comme Jean-Paul II l’a prophétisé, le troisième millénaire des familles ! Demandons à Jésus, en ce Jeudi Saint, la grâce d’aimer comme Lui et soyons forts et fidèles en ces temps de combat contre la famille et les valeurs chrétiennes. N’ayons pas peur ! Le modèle de la famille selon le plan de Dieu n’est pas un modèle dépassé. Les projets maçonniques échoueront et la famille dont la Sainte Famille est le modèle parfait retrouvera sa place en France et en Europe !

Jésus nous dit encore en ce Jeudi Saint : «faites ceci en mémoire de moi». Redécouvrons l’importance du sacrement du sacerdoce par lequel le Saint Sacrifice sacramentel de Jésus est actualisé jusqu’à la fin du monde. Jean-Paul II nous avait dit, en son voyage apostolique à Ars en 1986 : vous ne pouvez pas vous passer de prêtres ! Prions-nous, souffrons-nous, offrons-nous, pour obtenir les prêtres dont notre Eglise a absolument besoin ? Sommes-nous conscients de la très grave crise des vocations sacerdotales en notre Eglise de France ? Le Saint Curé d’Ars disait que s’il n’y avait plus de prêtres, les gens adoreraient les bêtes ! Jean-Paul II discernait la vitalité d’une Eglise particulière par rapport à ses vocations sacerdotales et religieuses. Convertissons-nous, vivons fidèlement les engagements de notre baptême et Dieu nous donnera les vocations dont nous avons besoin.

L’évangile de ce Jeudi Saint va être actualisé par le rite du lavement des pieds. Jésus nous appelle à L’imiter dans son humilité et son amour fraternel. Lui, le Maître et Seigneur, sert ses apôtres et leur lave les pieds ! Dans Son Encyclique Caritas in Veritate, Benoît XVI avait parlé du principe de gratuité :

« L’amour dans la vérité place l’homme devant l’étonnante expérience du don. La gratuité est présente dans sa vie sous de multiples formes qui souvent ne sont pas reconnues en raison d’une vision de l’existence purement productiviste et utilitariste. L’être humain est fait pour le don; c’est le don qui exprime et réalise sa dimension de transcendance. L’homme moderne est parfois convaincu, à tort, d’être le seul auteur de lui-même, de sa vie et de la société. C’est là une présomption, qui dérive de la fermeture égoïste sur lui-même, qui provient – pour parler en termes de foi – du péché des origines ».

En ce Jeudi Saint, Jésus nous appelle à nous donner en servant gratuitement en humble serviteur. Mère Marie Augusta a entendu cet appel de Jésus et y a répondu avec grande générosité. Elle n’a pas cessé de dire à ses enfants spirituels : Jésus lance toujours ses appels à l’Amour, allez de l’avant dans vos découvertes de l’Amour, devenez des apôtres de l’Amour. Il existe différentes manières d’exercer l’apostolat de l’Amour et de servir les pauvres et les plus petits. Notre Pape François veut que l’Eglise universelle, à la suite de l’Amérique latine, fasse le choix de l’option préférentielle pour les pauvres. Il nous demande aussi d’exercer le discernement pour secourir la triple misère matérielle, morale et spirituelle des hommes de notre temps. On peut être riche en argent ou en biens matériels et être très pauvre moralement et spirituellement. Mère Térésa est citée en exemple pour son service héroïque, aimant et désintéressé, des pauvres. Le Père et Mère Marie Augusta ont reçu du Cœur de Jésus un charisme qui n’est pas identique à celui de Mère Térésa, mais qui est au service d’une grande pauvreté : la pauvreté morale et spirituelle. L’éducation des cœurs est un service très important pour l’Eglise et l’humanité. L’Eglise doit s’engager, c’est un fait, pour éradiquer la pauvreté, mais sans une éducation intégrale de tous les hommes et sans la grâce de Dieu et l’amour de Jésus infusé dans les cœurs, la civilisation de l’Amour sera impossible. Mère Marie Augusta nous rappelle en ce Saint Jeudi : l’apostolat de l’amour est irrésistible ! Puisez dans le Cœur de Jésus, vivant dans le St Sacrement, l’Amour pour aimer comme Jésus.

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