La gloire humaine est éphémère : mettons notre confiance en Dieu !
Homélie du vendredi 28 septembre 2012.
Le Livre de l’Ecclésiaste est bien difficile à interpréter. Les existentialistes athées pourraient dire que l’auteur est pratiquement l’un des leurs, pourtant ce livre canonique a une révélation à nous donner ainsi qu’un profond enseignement de sagesse. Salomon, à la fin de sa vie, a réfléchi sur ses grands égarements et a voulu nous mettre en garde : une vie humaine où l’on ne cherche que la satisfaction de tous les plaisirs, l’accumulation des richesses, la gloire humaine et le pouvoir ne peut que déboucher sur la plus grande désillusion : vanité des vanités, tout est vanité !
Salomon, aujourd’hui, écrirait encore : il y a un temps pour tout, le temps d’être une vedette et un dieu, puis celui d’être détrôné pour devenir un maudit des Médias et du public qui vous avaient comme adoré, quelques jours auparavant ! Lorsque l’on fait visiter le Forum romain, on rappelle qu’il n’y a pas loin du Capitole à la roche tarpéïenne, lieu d’où les condamnés à mort étaient précipités dans le vide. C’est au Capitole, Temple de Jupiter, que se concluait le chemin de gloire du général qui remontait le Forum de Rome, la Voie d’Or, comme on remonte aujourd’hui les Champs Elysées. Mais la gloire humaine est bien éphémère : ce même général, quelques jours plus tard pouvait être précipité dans le vide de la roche tarpéïenne. Voilà l’enseignement que veut nous donner en ce jour Salomon ! Mais Salomon n’était pas athée ! Il nous invite à mettre toute notre confiance en Dieu et non pas dans la recherche de notre gloire.
Le psaume 143, qui a été choisi par l’Eglise, veut bien donner cette interprétation : Béni soit mon Rocher, le Seigneur ! Nous devrions utiliser davantage le Livre de l’Ecclésiaste pour éclairer les relativistes, les arrivistes, les populistes, les démagogues...
Jésus, dans l’évangile, nous appelle à réfléchir sur son mystère. Qui suis-je pour la foule ? Qui suis-je pour vous ? Cette double question est fondamentale en vue de la nouvelle évangélisation. Il est important de savoir ce que nos contemporains pensent de Jésus afin d’avoir un discours plus adapté et qui répondent à leurs questions. Mais, en même temps, nous devons être fidèles à la Foi de l’Eglise. L’année de la Foi doit être une année très importante pour tous les baptisés dont un grand nombre ne sait plus qui est Jésus. Il est la Personne divine du Fils de Dieu possédant les natures divine et humaine, mais Il est aussi, ne l’oublions jamais, le Rédempteur qui a donné sa vie pour nous sauver. Les apôtres ne comprendront pleinement cela qu’après la Résurrection. Jésus, j’ai confiance en Toi ! Le vrai Bonheur ne se trouve qu’en Toi !