La joie pascale est une joie dont le fondement est Jésus crucifié et ressuscité
Homélie du 3e dimanche de Pâques 2012. Année B.
En ce 3e dimanche de Pâques, l’Eglise nous invite à la joie pascale. Cette joie, comme nous le disons depuis trois semaines, n’est pas une joie superficielle mais une joie dont le fondement est Jésus, crucifié pour nous et ressuscité. Cette joie, ne l’oublions pas, se conjugue avec la souffrance. La Sainte Vierge, en ce temps pascal, ne peut pas oublier la Passion. Les souffrances de Jésus sont inscrites à jamais en son cœur. Elle les méditera tous les jours jusqu’à l’Assomption, mais elle est, en même temps, dans la joie pascale et elle prie et offre pour que tous les disciples de Jésus connaissent cette joie.
En ce 3e dimanche de Pâques 2012, la Vierge Marie, notre Mère, continue de veiller et de prier pour ses enfants, pour nous et elle demande à Jésus de nous communiquer sa Joie, son Amour et sa Paix. Les baptisés et les hommes de notre temps ont absolument besoin de la prière et de l’amour maternel de Notre-Dame en ces temps de crise. Nous avons reçu, cette semaine, un courrier d' un évêque syrien à qui nous envoyons des honoraires de Messes et aussi des dons. Ses propos vous feront prendre conscience de ce qu’ils vivent en Syrie actuellement :
« Merci à toute la Famille Missionnaire de Notre-Dame pour ce geste de solidarité en ces jours de crise aigue. Merci pour le soutien spirituel qui remonte le moral si faible. C’est bien réconfortant de savoir qu’on n’est pas seul et oublié dans ce calvaire interminable ».
D’autres frères chrétiens vivent également des calvaires interminables en Irak, au Pakistan, en Inde, en Chine, en Afrique et en d’autres lieux du monde. Malgré ces calvaires, nous devons continuer à annoncer la joie de Pâques. Comme le répète Benoît XVI sans se lasser, la Résurrection de Jésus est le commencement de la nouvelle création. En cette nouvelle création, toutes les forces du Mal sont définitivement vaincues ! C’est le triomphe de l’Amour, de la Vérité, de la Justice, de la Liberté et de la Paix, c’est le triomphe de Dieu, du Dieu qui s’est fait homme pour sauver les hommes pécheurs et leur communiquer la Vie même de Dieu ! Voilà le fondement de la joie pascale ! Oui, réjouissons-nous profondément ! 3 fois par jour, nous chantons à la Vierge Marie : « Regina Coeli laetare alleluia ! » Vivons ce que nous chantons !
L’évangile de ce dimanche selon Saint Luc parle de la joie : les disciples d’Emmaüs sont dans une grande joie en racontant aux apôtres et à leurs compagnons ce qui vient de leur arriver. Jésus, soudain, se trouve au milieu de ses disciples : “Paix à vous !”. Ils sont terrifiés et saisis de crainte, dit Saint Luc. Jésus pénètre leur grand trouble : « Pourquoi êtes-vous troublés ». Il leur dit aussi : « pourquoi ces objections qui montent dans votre cœur » ? Puis Il leur donne la preuve de sa résurrection : un esprit n’a ni chair, ni os ! Palpez-moi. Contemplez mes mains et mes pieds : C’est Moi-même. L’expression « Ego Sum » est celle utilisée par Dieu pour se révéler à Moïse sur le Mont Sinaï : « Je suis » ! Jésus révèle à ses disciples qu’Il est bien ressuscité avec son Corps, qui porte les marques de la crucifixion. Mais les disciples, dit Saint Luc, sont encore incrédules. La cause de leur incrédulité est, cependant, bien différente à présent : c’est la joie ! C’est trop beau pour être vrai, pourrions-nous dire ! Jésus leur donne alors une nouvelle preuve de sa Résurrection : Il mange devant eux ! Les apôtres sont alors convaincus, ils ne douteront plus jamais !
Jésus peut maintenant les enseigner en leur ouvrant l’intelligence des Ecritures. Il leur fait découvrir que tout ce qui a été écrit de Lui dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes a été accompli. Le Concile Vatican II affirme avec la Tradition que les évangélistes sont les témoins oculaires et les serviteurs de la Parole. Les apôtres, en effet, sont les témoins de la Résurrection de Jésus : ils L’ont vu, touché, entendu. Leur témoignage est infaillible ! En outre, Jésus leur a donné l’intelligence des Ecritures : ils sont les serviteurs de la Parole, les interprètes authentiques par la grâce que leur a donnée Jésus. Notre Foi est donc solide : elle se fonde sur le témoignage des apôtres et l’autorité de leur enseignement. Elle est source de joie et de confiance.
La première lecture témoigne du courage de Pierre. Il ne renie plus Jésus mais Il témoigne sans peur de Sa Résurrection et appelle ceux qui L’ont condamné à mort à se convertir ! Benoît XVI est Pierre en notre temps. Son secrétaire vient de résumer son Pontificat par ces mots : Pape courage ! Oui, nous avons un Grand Pape. Prions pour lui, soutenons-le et demandons à Jésus et à Notre-Dame des Neiges de lui donner de nouvelles grâces de force et de lumière pour continuer sa mission dans la fidélité à la Vérité. Mais il ne suffit pas d’écrire de belles choses sur l’intelligence lumineuse de notre Saint-Père, il faut lui obéir dans l’humble confiance et l’amour. Prenons au sérieux, enfin, l’avertissement de Saint Jean : celui qui n’obéit pas aux commandements de Dieu est un menteur, la vérité n’est pas en lui. Prions pour que les hommes de ce monde et leurs gouvernants obéissent dans la vérité à la Loi naturelle, le seul fondement des Droits de l’homme et de la vraie Paix. Avec Notre-Dame des Neiges, prions ainsi : Mon Dieu, faites l’unité des esprits dans la vérité et l’union des cœurs dans la charité. Donne-nous la joie, la vraie joie, la joie dont le fondement est Jésus.