Malheur à moi si je n'annonçais pas l'évangile !
Lundi 27 mars 2017 : Saint Rupert (Fr. Jean-Régis)
Selon la tradition, Rupert descendait des rois mérovingiens. Il naquit vers le milieu du VIème siècle. Dès sa jeunesse, il se fit remarquer pour ses vertus, en particulier sa douceur et sa foi inébranlable. Il renonça très tôt à tous les avantages temporels dont il aurait pu jouir, et partit pour Rome en pèlerinage. À son retour, il s’arrêta à Worms vers 697. Là, ses vertus le firent choisir pour devenir l’évêque de ce lieu. Il y commença son ministère, et peu à peu sa science et sa piété lui firent une renommée qui alla jusqu’aux oreilles du duc de Bavière, Théodon II. Rupert le baptisa, et obtint du duc de prêcher dans toute sa région. La Bavière avait déjà reçu l’Évangile, mais son christianisme était peu ancré et assez superficiel. La foi y avait été implantée 200 ans auparavant par Saint Séverin du Norique, mais les ariens y avaient répandu leurs erreurs, et des pratiques païennes s’étaient mêlées à la religion chrétienne… Il prêcha donc et fit preuve d’un zèle immense pour purifier la foi et la répandre en Bavière et en Autriche. En 699, il parvient aux ruines de l’ancienne ville romaine de Juvavum. Il demande au duc de lui concéder ce territoire pour y fonder un monastère et son siège épiscopal. Il y fait donc construire le monastère qu’il place sous le patronage de saint Pierre, et y place les moines sous la règle de saint Benoît. C’est là que va se former la ville de Salzbourg. Il promeut également dans la région les mines de sel. Il meurt le 27 mars 718, après avoir déployé un zèle immense et avoir fondé d’autres monastères. Il est considéré comme l'apôtre de la Bavière, de la Carinthie et de l'Autriche. La cathédrale de Salzbourg lui est toujours dédiée.
Saint Rupert a donc été un successeur des Apôtres, dont il a imité le zèle : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’évangile. » Et il a eu à ré-évangéliser une région qui l’avait été, mais qui était touchée par bien des courants qui éloignaient les personnes de la foi en Jésus. Nous vivons aussi dans un contexte marqué par des erreurs et par le paganisme qui peut toucher même de nombreux chrétiens. Demandons à saint Rupert de nous aider à répandre l’Évangile, tout l’Evangile, avec le même zèle et la même ardeur. Comme nous le demandions au Seigneur dans l’oraison de ce jour, que saint Rupert nous aide à rester fidèle aux sacrements, ces biens du Ciel, qui renouvellent le monde et font progresser l’Eglise. Que l’aide des saints nous accompagne tout au long de ce Carême pour que, comme nous le demanderons au Seigneur dans la prière sur les offrandes dans quelques instants, nous soyons débarrassés de tout ce qui doit mourir et ainsi que nous soyons renouvelés constamment de la propre vie de Jésus, source de toute sainteté.