Pouvons-nous réellement être transformés par l'Esprit Saint en cette Pentecôte?
Homélie du jeudi de la 7e semaine de Pâques
Dans l’oraison de ce jeudi, nous avons demandé à Dieu créateur que son Esprit Saint nous transforme par ses dons, qu’Il change notre cœur afin qu’il soit parfaitement accordé à Sa Volonté. Avons-nous le désir d’une telle transformation et d’un tel changement ? C’est bien cela, pourtant, la grâce de Pentecôte. Les apôtres peureux sont devenus zélés et courageux ! La Pentecôte produit vraiment une transformation qui serait humainement impossible, c’est vraiment l’œuvre du Saint Esprit. Une telle transformation est-elle impossible pour nous ?
Rien n’est impossible à Dieu ! Même si nous avons vécu 30, 50, 70, 80 Pentecôtes sans être transformés par le Saint-Esprit comme les apôtres, nous pouvons, en cette année de la Foi, être enfin transformés, changés pour ne plus vivre une vie superficielle et tiède mais une vie dans l’Esprit, une ardente vie d’Amour, passionnée par la mission de l’Eglise et le salut des âmes.
Puisse cette prière nous animer en ce jour et nous donner zèle et détermination afin de bien nous préparer à la Pentecôte de l’année de la Foi !
Puissent les jeunes qui viendront à notre rassemblement de Pentecôte obtenir de l’Esprit Saint ce changement de vie qui leur permettra d’être de jeunes témoins enthousiastes de Jésus et de rendre l’Eglise plus vivante et plus jeune encore. Le thème de notre rassemblement, rappelons-le, est celui donné par Benoît XVI aux JMJ de Rio : la nouvelle évangélisation ! L’année de la Foi doit être une année missionnaire. Les baptisés doivent comprendre que la mission est la mesure de leur Foi. Comment ne pas vouloir donner aux autres ce que nous avons reçu gratuitement ? Comment ne pas vouloir leur donner Jésus, le Bien-Aimé de nos âmes ? L’Esprit Saint qui habite une âme ne peut que l’animer d’un ardent zèle missionnaire dans l’imitation de Saint Paul dont nous revivons avec les Actes le dernier voyage missionnaire.
Notre Père fondateur admirait l’intelligence clairvoyante et sage de l’apôtre des Nations, convoqué devant le grand conseil des Juifs à Jérusalem. Il sait très bien que les Sadducéens et les Pharisiens sont divisés sur la question de la résurrection. Aussi, se présentant comme un pharisien, il se dit comparaître en jugement à cause de son espérance en la résurrection des morts. Jésus avait demandé à ses apôtres d’être simples comme la colombe et prudents comme le serpent. Saint Paul a bien mis en application ses conseils. Les fils de lumière ne sont pas obligés d’être toujours moins habiles que les fils des ténèbres ! Sans cela Saint Paul n’aurait pas échappé à la condamnation à mort. Jésus le félicita pour le témoignage rendu à Jérusalem et l’invita au courage pour témoigner à présent à Rome ! Cette indication de Saint Luc est très importante : Saint Paul n’a pas décidé par lui-même de se rendre à Rome, c’est Jésus qui a voulu que l’apôtre des Nations se rende en la Ville éternelle, car c’est là qu’il doit y subir le martyre. La divine Providence a voulu que les tombeaux de Pierre et de Paul, appelés « trophées », soient à Rome. Ces deux grands apôtres sont les deux colonnes de l’Eglise romaine. La Ville de Rome est devenue le Centre de la catholicité ! Le Père ne cessait de nous rappeler l’importance de cette Ville éternelle ! Nous rendons grâce à Dieu d’être à présent, grâce à notre petit Foyer, membres du diocèse de Rome !
L’évangile de ce jeudi est le même que celui de dimanche. Il nous rappelle que l’Esprit Saint nous communique la Gloire et l’Amour de Dieu. Cette Gloire et cet Amour n’appartiennent pas seulement au Saint-Esprit, ce sont la Gloire et l’Amour de Dieu Lui-même ! Oui, l’Incarnation rédemptrice permet à l’homme de devenir Dieu ! Enthousiasmons-nous et remercions Dieu !