Quelle joie d'accueillir notre nouveau pape François !
Homélie du 5e dimanche de carême, ouvrant la quinzaine de la Passion
Comme nous le disions, la semaine dernière, l’année 2013 ne ressemble pas à l’année 2005 ! Ce carême de l’année de la Foi n’est pas du tout le carême que nous attendions et auquel nous nous étions préparés ! Nous ne pouvons pas oublier la gravité de la Messe du mercredi des cendres dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, la dernière Messe présidée par notre Pape Benoît XVI. Toute l’Eglise universelle était « sous le choc » de l’annonce de sa renonciation au ministère pétrinien, faite deux jours avant, le 11 février. Cette Messe a été une Messe des Cendres, marquée par l’émotion et l’action de grâce. Benoît XVI a été inspiré par l’Esprit Saint pour préparer nos cœurs et nous inviter à la joie en ce mercredi des cendres.
Il y eut ensuite la dernière rencontre avec les prêtres du diocèse de Rome, les deux derniers angélus puis l’inoubliable dernière audience de Benoît XVI sur la place Saint-Pierre, le mercredi 27 février dernier. Ce doux et humble Vicaire du Christ, dans les derniers jours de son Pontificat, a su trouver les mots et les gestes pour nous aider à comprendre que la décision qu’il avait prise devant Dieu était vraiment pour le bien de l’Eglise. Les dernières heures de son Pontificat nous ont particulièrement émus. Oui, nous l’avons dit et redit et nous le redisons encore en ce dimanche : Benoît XVI a été un Grand Pape. Ses écrits demeureront et nourriront des générations de chrétiens. Nous voulons encore redire : merci Benoît XVI, nous vous avons aimés et nous vous aimons plus encore. Nous savons que, dans la discrétion et le silence, vous vivez ce que vous nous avez dit comme dernier message : votre vie est donnée pour toujours et vous voulez la passer à présent dans l’union à Jésus et à sa Croix.
Avec vous, nous avons beaucoup prié Dieu le Père, Jésus, le Saint-Esprit, la Vierge Marie, tous les anges et les saints pour le nouveau successeur de Saint Pierre. Nous avons ainsi vécu ce carême comme un temps de nouveau grand Cénacle de l’Eglise. Quelle joie, ce mercredi, que de voir le visage de notre nouveau Pape François ! Son style n’est ni celui de Jean-Paul II,ni le vôtre, Benoît XVI, mais son amour pour Jésus, pour la Vierge Marie, pour l’Eglise est le même amour passionné. En ce 5e dimanche de la Passion, nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu qui nous a donné un nouveau Pape avec un nom nouveau : François ! Nous l’avons tout de suite accueilli dans la confiance et la joie. Son humilité, sa simplicité et sa bonté nous ont touchés. Sa prière toute simple pour sa sainteté Benoît XVI a témoigné de sa grande affection pour celui qui a guidé l’Eglise par ses enseignements lumineux pendant 8 années. Notre nouveau Pape a tout de suite voulu donner le mot qui explique le choix de son Saint Patron, Saint François : « Fratellanza » = fraternité. Il nous expliquera très probablement le choix des deux mots de sa devise : miséricorde et élection. L’Eglise doit témoigner de l’amour miséricordieux de Dieu. C’est bien la continuité avec le pontificat de Jean-Paul II, le Grand Pape de la Miséricorde. Mais la Miséricorde ne peut pas s’imposer par la force à la liberté des hommes. C’est librement et volontairement que l’homme doit ouvrir son cœur à la Miséricorde du Cœur de Jésus. C’est cela qui est contenu dans le mot « élection », au cœur des Exercices de Saint Ignace. Notre nouveau Pape veut engager l’Eglise, avec conviction, dans la nouvelle évangélisation dans la continuité avec Jean-Paul II et Benoît XVI. Il veut donner Jésus aux hommes et aider les hommes à Lui ouvrir leur cœur. Nous sommes très touchés de savoir que notre Pape François a vécu une vie vraiment pauvre, tout en étant archevêque de Buenos Aires. Sa première homélie aux Cardinaux, ce jeudi, a révélé son grand amour de Jésus crucifié.
Si l’on ne confesse pas Jésus crucifié, on peut être Pape, Cardinal, évêque, prêtre, mais l’on ne serait pas disciple de Jésus !
Nous attendons avec impatience la Messe d’intronisation de notre nouveau Pape en la prochaine solennité de Saint Joseph, ce mardi 19 mars. Vraiment, ce carême 2013 ne ressemble pas aux autres carêmes que nous avons vécus. C’est vraiment un carême de joie comme Benoît XVI nous l’avait annoncé. Alors, allons de l’avant avec notre nouveau Pape en nous préparant à l’importante manifestation de ce prochain dimanche des Rameaux à Paris. Notre Saint-Père s’était énergiquement opposé au projet de loi du mariage homosexuel en Argentine.
Pour la Famille Missionnaire de Notre-Dame, ce dimanche de la Passion nous fait entrer dans la première neuvaine qui se conclura le Jeudi Saint et où nous nous souvenons de l’évangile de la souffrance vécu par notre Père Fondateur, décédé le dimanche de la Passion, 2 avril 2006, et par Mère Marie Augusta, décédée le Jeudi Saint 11 avril 1963. Cette première neuvaine nous préparera à l’autre neuvaine que nous ferons pendant le temps pascal du 2 au 11 avril en vue du cinquantenaire de la pâque de notre Mère que nous voulons marquer tout particulièrement en cette année. A la suite de nos Père et Mère, entrons avec le grand désir d’entourer de tout notre amour Jésus qui s’avance vers sa Passion. Puisse le Triduum pascal de l’année de la Foi permettre à beaucoup d’ouvrir leur cœur à notre Dieu qui nous aime à la folie et nous donne son Fils pour réparer nos péchés et nous ouvrir le Ciel.