Vivons ce dimanche de la Passion unis à Benoit XVI, au pape François et au Père Lucien Marie
Homélie du 5e dimanche de carême, ouvrant la quinzaine de la Passion Bien chers amis, en ce dimanche de la Passion 2016, nous célébrons le troisième anniversaire de l’élection de notre Pape François, le 13 mars 2013. Pour le dimanche de la Passion 2013, nous disions : en cette année de la Foi, nous ne nous attendions pas à vivre un tel carême ! Nous ne pouvions pas oublier, le dimanche de la Passion 2013, la gravité de la Messe du mercredi des cendres dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, la dernière Messe présidée par notre Pape Benoît XVI. Toute l’Eglise universelle avait été « sous le choc » de l’annonce de sa renonciation au ministère pétrinien, faite deux jours avant, le 11 février 2013. La Messe du Mercredi des Cendres 2013 avait été marquée par l’émotion, mais aussi par l’action de grâce. Benoît XVI, inspiré par l’Esprit Saint, avait préparé nos cœurs pour accueillir son successeur et il nous avait invités à la joie et à l’espérance. Il y eut après cette dernière Messe présidée par Benoît XVI la dernière rencontre avec les prêtres du diocèse de Rome, les deux derniers angélus, puis l’inoubliable dernière audience de Benoît XVI sur la place Saint-Pierre, le mercredi 27 février 2013. Ce doux et humble Vicaire du Christ, dans les derniers jours de son Pontificat, a su trouver les mots et les gestes pour nous aider à comprendre que la décision qu’il avait prise devant Dieu était vraiment pour le bien de l’Eglise. Les dernières heures de son Pontificat nous ont particulièrement émus. Benoît XVI a été un Grand Pape. Ses écrits demeureront et nourriront des générations de chrétiens. Nous avions voulu redire, le 13 mars 2013 : merci Benoît XVI, nous vous avons aimés et nous vous aimons plus encore. Nous savons que, dans la discrétion et le silence, vous vivez ce que vous nous avez dit comme dernier message : votre vie est donnée pour toujours et vous voulez la passer à présent dans l’union à Jésus et à sa Croix. Avec vous, nous avons beaucoup prié Dieu le Père, Jésus, le Saint-Esprit, la Vierge Marie, tous les anges et les saints pour le nouveau successeur de Saint Pierre. Nous avons ainsi vécu ce carême comme un temps de nouveau grand Cénacle de l’Eglise. Quelle joie, ce mercredi 13 mars, que de voir le visage de notre nouveau Pape François ! Son style n’est ni celui de Jean-Paul II, ni le vôtre, Benoît XVI, mais son amour pour Jésus, pour la Vierge Marie, pour l’Eglise est le même amour passionné. Il me semble que je peux utiliser en ce dimanche les mêmes paroles ! Oui, merci Jésus, merci Dieu notre Père, merci Esprit-Saint de nous garder encore Benoît XVI qui prie et offre pour l’Eglise et notre Pape François, le Pape de la compassion, le Pape des pauvres. En ce 5e dimanche de la Passion 2013, nous avions aussi souligné les deux mots de la devise du Pape François : miserando atque eligendo miséricorde et élection, et nous disions : c’est bien la continuité avec le pontificat de Jean-Paul II, le Grand Pape de la Miséricorde. Notre nouveau Pape veut engager l’Eglise, avec conviction, dans la nouvelle évangélisation dans la continuité avec Jean-Paul II et Benoît XVI. Il veut donner Jésus aux hommes et aider les hommes à Lui ouvrir leur cœur. Nous étions très touchés de savoir que notre Pape François a vécu une vie vraiment pauvre, tout en étant archevêque de Buenos Aires. Sa première homélie aux Cardinaux a révélé son grand amour de Jésus crucifié. Si l’on ne confesse pas Jésus crucifié, on peut être Pape, Cardinal, évêque, prêtre, mais l’on ne sera pas disciple de Jésus ! Le carême 2013 a été un carême de joie comme Benoît XVI l’avait annoncé. Puisse ce carême 2016 de l’année jubilaire de la Miséricorde être un carême de plus grande joie encore. Pour la Famille Missionnaire de Notre-Dame, ce dimanche de la Passion nous fait entrer dans la quatrième neuvaine liturgique qui se conclut le Jeudi Saint. Nous nous souvenons, en ce dimanche de la Passion, de l’évangile de la souffrance vécu par notre Père Fondateur, qui est décédé le dimanche de la Passion, 2 avril 2006, et par Mère Marie Augusta, qui a vécu sa pâque le Jeudi Saint 11 avril 1963. A la suite de nos Père et Mère, entrons avec le grand désir d’entourer de tout notre amour Jésus qui s’avance vers sa Passion. Puisse le Triduum pascal de l’année de la Miséricorde permettre à beaucoup d’ouvrir leur cœur à notre Dieu qui nous aime à la folie et nous donne son Fils pour réparer nos péchés et nous ouvrir le Ciel. Par Isaïe, Dieu nous disait dans la première lecture : « voici que je fais toutes choses nouvelles ». Oui, avec la Passion de Jésus, une nouvelle étape de l’histoire de l’humanité commence : le Ciel, fermé depuis le péché originel, va être ouvert à l’homme racheté et sanctifié ! Saint Paul, dans la deuxième lecture, disait : j’ai accepté de tout perdre afin de gagner le Christ. Imitons l’apôtre des Nations et désirons ardemment à la suite de Benoît XVI et de notre Pape François faire connaître et aimer Jésus ! Dans l’évangile de la femme adultère, Jésus a dit à cette femme : moi, non plus Je ne te condamne pas, mais va et ne pèche plus. Puissent beaucoup d’hommes pécheurs ouvrir enfin leur cœur à Jésus Miséricordieux, qui ne désire qu’une chose : leur dire avec joie et amour : « Moi non plus, Je ne te condamne pas, va et désormais ne pèche plus ! » Prions, en ce dimanche de la Passion, pour que notre monde soit évangélisé par de nouveaux apôtres de la miséricorde. Notre Pape François, Pape de la Miséricorde, ne cesse de désirer ces apôtres : qu’en cette année jubilaire de la Miséricorde, tous les prêtres redécouvrent l’importance du ministère de la confession, qui n’a pas été institué par Jésus pour être le ministère de la torture mais le ministère de la Miséricorde. Que les évêques et les prêtres ne se découragent pas devant les difficultés actuelles de la mission, mais qu’ils collaborent avec zèle et détermination à la mission de Rédempteur de Jésus, qui ne veut pas la mort des pécheurs mais leur conversion. Supplions encore la divine Miséricorde d’envoyer pour la vie et la mission de Ton Eglise de nouveaux prêtres et consacrés et de nouveaux apôtres de l’Amour.