Le temps est à la proclamation de la Résurrection !

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Homélie pour la Vigile de Pâques - Année C

Samedi 19 avril 2025

Ce qui s’est passé, il y a 2000 ans, doit illuminer ce que nous vivons en nos temps

En union avec Notre Dame

Vivons le mystère de la Résurrection de Notre Seigneur en union profonde avec Notre Dame qui gardait fidèlement en son cœur tous les événements de la vie de son divin Fils. Elle a gardé dans son cœur la douloureuse Passion, qu’elle n’a jamais oubliée, et la joie profonde de la Résurrection. Dans le Cœur de Notre Dame Passion et Résurrection ont toujours été profondément liées.

Les récits d’apparitions chez Saint Luc

Considérons ce lien entre Passion et Résurrection qui est si fortement exprimé dans l’évangile selon saint Luc. Cet évangile rapporte trois apparitions où la Résurrection est annoncée et où la Passion est à chaque fois rappelée.

- La première apparition –dont nous venons d’entendre le récit– ce sont deux anges qui disent aux femmes : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite. ».

- Lors de la deuxième apparition, c’est Jésus qui marche avec les disciples d’Emmaüs et qui leur dit : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »

­- pour la troisième apparition, c’est encore Jésus qui apparaît cette fois aux disciples et leur dit : « Il est écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations. »

Dans chacune de ces apparitions, l’annonce de la Résurrection est donc liée à un rappel de la Passion. Et ce rappel est insistant : « il faut » que le fils de l’homme soit livré ; « Ne fallait-il pas » que le Christ souffrit ? ; « Il est écrit » que le Christ souffrirait.

Pourquoi cette insistance, cette nécessité exprimée par « il faut », « ne fallait-il pas »,  « Il est écrit » ? Pourquoi était-il nécessaire que le Christ souffrit pour entrer dans sa gloire ? Et quelle est cette gloire précédée par la nécessité de la souffrance ?

R/ Cette gloire est le triomphe de la miséricorde qui efface le péché et obtient la justification et la sanctification du pécheur. Eh bien, pour le triomphe de la miséricorde, il fallait un rachat, une expiation complète du péché, une réparation totale du péché qui est offense à Dieu.

R/ Pour vaincre l’orgueil, il fallait l’humiliation du Fils unique du Père ; pour vaincre l’égoïsme, il fallait que le Fils unique du Père nous aime jusqu’à donner sa vie pour nous, jusqu’à se sacrifier entièrement pour nous !

Maintenant Jésus est ressuscité

Mais maintenant Jésus est ressuscité. Jésus vilipendé, flagellé, couronné d'épines, condamné au gibet, crucifié, tué et enseveli, sort aujourd'hui victorieux de son sépulcre, dans la splendeur de sa gloire divine.

Son âme est sereine et joyeuse, elle est désormais libre de toute angoisse, de tout tourment, du tourment exprimé si fortement à l’approche de la passion « Mon âme est triste à en mourir » ou sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Plus rien de tout cela ; l’âme de Notre Seigneur est toute immergée dans la lumière et la paix de Dieu.

Son corps aussi est glorieux, il ne peut plus souffrir, il est rayonnant de lumière, il est parfaitement saint. Ses plaies sont devenues lumineuses et sont désormais des canaux de la grâce.

C’est pour nous que Jésus est mort et ressuscité

Or si Jésus est ressuscité, c’est pour nous. En effet, Jésus ressuscité dit à ses disciples : « Paix à vous. » Ainsi, la paix de Jésus descend dans nos âmes et dans nos cœurs, qui sont libérés de l'esclavage du péché et qui sont vivifiés par l’amour de notre Rédempteur; Elle descend aussi sur nos corps, sanctifiées, libérés de l’impureté et appelés à connaître l'immortalité de notre Sauveur.

S’étonner de la proximité entre Pâque et le Vendredi Saint

Sachons nous étonner et nous émerveiller de la proximité de Pâques et du Vendredi Saint. C’est dès le 3ème jour que Jésus est ressuscité, que sa victoire apparaît si éclatante après les heures de la tourmente. Il y a deux jours à peine, tout semblait perdu : Pierre reniait, Judas trahissait, les 12 fuyaient, la foule criait « A mort », Jésus était dans la déréliction ; désormais – surtout à partir de Pentecôte – Pierre va annoncer avec audace le salut en Jésus, les 12 lui emboîteront le pas, les chrétiens seront un seul cœur et une seule âme, la communauté des croyants s’accroîtra de jour en jour. Quel prodige, quelle merveille ! Le rayonnement de fécondité est donc si proche de ce qui semblait l’échec le plus radical !

L’espérance de la civilisation de l’amour en cette Année Sainte

Ce qui s’est passé, il y a 2000 ans, doit illuminer ce que nous vivons en nos temps. Ne semble-t-il pas que Satan soit arrivé à un grand sommet de sa puissance ? La lutte entre le bien et le mal, entre la grâce et le péché, entre Dieu et Satan est particulièrement intense. Il peut sembler que Satan ait obtenu sa victoire, car l’impureté règne presque partout, elle est même présentée comme une valeur ; la foi en Jésus, Fils unique du Père et seul Médiateur entre Dieu et les hommes, gêne même à l’intérieur de l’Église ; les commandements de Dieu sont méprisés, en particulier ceux concernant le meurtre et l’adultère.

Satan semble donc victorieux. Mais cela est un peu comme le Samedi Saint où Jésus gisait inanimé dans le sépulcre. Cependant la foi était toujours là, ignorée du monde mais très réelle, dans le Cœur Immaculé de Marie. Et il était très proche le moment où le Christ ressuscité se manifesterait dans toute sa puissance, et où le mal serait détruit.

Que la suprématie que le mal a aujourd'hui dans le monde ne nous décourage donc pas ; que Satan, qui semble arrivé au sommet de sa domination diabolique, ne vous effraye pas.

Avec la Vierge Marie, croyons fermement à la victoire de son divin Fils. Avec Marie vivons intensément l’Année Sainte de l’Espérance. Que la joie pascale pénètre les cœurs de tous ceux qui se confient à l’Immaculée, Notre Dame des Neiges, qu’elle pénètre tous les cœurs.

Pour que la joie pascale nous pénètre en profondeur, il est nécessaire de comprendre que les souffrances, que nous pouvons vivre et que nous pourrons encore vivre, sont une purification. Elles sont une purification douloureuse mais qui prépare le triomphe de la grâce, le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, le règne eucharistique de Jésus et la nouvelle Pentecôte. Satan peut encore agir pour détruire, mais la vertu d’espérance liée à la Résurrection de Notre Seigneur nous assure que le triomphe définitif sera tout à Dieu. La prière de Jésus portera du fruit : « Que ton Règne vienne sur la terre comme au ciel ». Or le Règne de Dieu est total dans le Ciel !

Nécessité d’apôtre humbles et zélés

Mais pour cela Jésus et sa Sainte Mère veulent des apôtres zélés, humbles et déterminés. Le temps n’est donc pas au découragement ou à la timidité. Le temps est à la proclamation de la Résurrection. Jésus est ressuscité car il l’avait annoncé, il est ressuscité car il est Dieu. Il est ressuscité : notre foi n’est donc pas vaine et notre espérance est sûre. Le temps est donc à la foi en la Parole de Jésus, à la prédication audacieuse de l’Évangile à la suite de Jésus qui l’a proclamé si courageusement, malgré les terribles oppositions.

Que Notre Dame nous éclaire et nous fortifie donc dans la foi, l’espérance et la charité, comme elle a fortifié les apôtres qui, de chancelants sont devenus zélés !

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